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Fantastique. Ce livre montre la manière dont le libéralisme en demandant de "laisser faire" doit permettre aux puissants de maintenir un état à l'instant t, profondément injuste et en totale contradiction avec ce qu'il prétend défendre. Ce qui est donc sidérant c'est le décalage de l'époque, très bien documenté dans ce livre, entre ce discours des défenseur acharné de la liberté et l'esclavagisme ainsi que la soumission des pauvres qu'ils considéraient comme indispensable. On voit ici tous les prémices du "workfare" et de la moralisation sous-jacente du peuple à qui il faut absolument laisser les tâches les plus ingrates. Il faut de l'inégalité, c'est bon pour le business, et il faut bien conserver des hommes libres. Les riches pour bien faire. Les colons esclavagistes voulaient "s'auto-gouverner" au nom de la liberté, pour continuer leurs pratiques inhumaines, . Les Etats-Unis libéral par nature ? Illusoire, mensonger. Tous les premiers présidents ont été des négriers d'envergure. Et la révolution française ? Stigmatisée par les libéraux les plus durs de l'époque, qui ne voyaient là qu'une altération de la hiérarchie entre les hommes, à terme néfaste. Car ce qui fascinait les défenseurs de la liberté, c'était l'économie, notamment celle de l'Angleterre, que même nos Lumières, aveuglés par sa richesse la considéraient comme la plus libérale de toutes les Nations. Et pourtant, quelle société injuste, liberticide, dans laquelle voler menait très souvent à la pendaison. La liberté, si fièrement défendue, sert la plupart du temps les plus puissants. Mieux vaut s'en souvenir lorsque l'on ne réclame que ça. + Lire la suite |