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EAN : 9782849532614
80 pages
La Boîte à Bulles (06/04/2016)
3.6/5   42 notes
Résumé :
Déroutée par la soudaine capacité de sa mère, pourtant sujette à des trous de mémoire, à parler espagnol, Nathalie s’interroge : pourquoi veut-elle se faire appeler Dolorès ? Et d’où proviennent ses cauchemars persistants dans lesquels se côtoient les fascistes, Franco et un mystérieux bateau ?
Pour répondre à ces questions, Nathalie décide d’enquêter sur le passé de sa mère, en Espagne. L’occasion pour elle de découvrir, et de nous faire découvrir, l’histoir... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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"Du 28 janvier au 15 février 1939, arrivent à peu près 500 000 réfugiés républicains, dont près de 70 000 enfants...". Parmi eux, il y avait Dolorès, une petite fille qui a traversé la mer pour rejoindre la France avec ses parents dans l'espoir d'une vie nouvelle. Lorsqu'on commence la bande-dessinée, Dolorès a changé de prénom et vit en maison de retraite à cause de sa maladie. Sa fille, Nathalie, a cinquante ans et découvre un beau jour que sa mere parle espagnol couramment alors qu'elle n'avait jamais dit un mot de cette langue auparavant. Nathalie décidé de prendre la route pour decouvrir ses racines et la vérité sur sa mère. Les témoignages de personnes ayant vécu la guerre d'Espagne vont s'avérer très enrichissants pour elle. J'ai trouvé cette bande dessinée très intéressante par son contenu, les dessins sont beaux et explicites. Cela faisait un bon moment que je voulais en apprendre plus sur la guerre civile espagnole et désormais c'est chose faite ! Je vous conseille vivement Dolorès, vous ne serez pas déçus !
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Marie est une femme âgée, fragile et tourmentée. Soudainement, elle se met à parler espagnol, comme si des bribes de son passé voulaient remonter à la surface. Nathalie, sa fille, tente de recoller les morceaux de cette mémoire fragmentée. Des morceaux de douleurs, vécus par une petite fille pendant la guerre d'Espagne en 1939. Beaucoup d'enfants, comme Dolorès, ont fui à cette époque, Franco et la guerre civile, laissant parfois derrière eux, leurs parents et leur enfance.

Une BD qui parle de reconstruction après un traumatisme, de mémoire, de souvenirs qui ressurgissent au milieu de cauchemars, de familles dispersées, d'hommes, d'enfants et de femmes, qui tentent de rester en vie malgré les tempêtes de l'Histoire.

Une approche de la Guerre d'Espagne, tout en parcourant l'Espagne contemporaine agitée par les mouvements sociaux et politiques, qui me donne envie d'en savoir davantage sur cette page de l'Histoire.

Les dessins de Dolorès, seule au milieu de l'Océan, dénoncent toute l'atrocité des guerres qui plonge les enfants dans la douleur et l'incompréhension.
Marie, la dame âgée, a le même air de détresse que la petite Dolorès.

Je remercie les Éditions La boîte à bulles et Babelio pour cette BD émouvante de Bruno Loth.
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Bien qu'elle parle de la guerre civile espagnole, cette bande dessinée est en plein coeur de l'actualité. Des villes françaises du Sud garde vivante la trace de ces milliers de réfugiés républicains ayant risqué leur vie pour passer la frontière et parfois continuer le combat contre le franquisme de ce côté-ci des Pyrénées. Mais ces réfugiés espagnols, aujourd'hui, ont l'âge de Marie, ou plutôt Dolorès, personnage central de ce livre.
Cette femme âgée perd peu à peu la tête, fait des cauchemars dans lesquels elle se risque de se noyer en mer, et se met à parler espagnol, elle qui, aux dires de ses filles n'a jamais mis les pieds en Espagne et n'a jamais appris la langue.
Pourtant, en enquêtant, Nathalie commence à comprendre ce qu'a pu être la vie de sa mère avant qu'elle ne se retrouve dans un orphelinat, non loin de Montpellier. Quant à nous, lecteurs, nous découvrons l'exil tragique de Dolorès enfant et de ses parents, tout en suivant sa fille Nathalie dans sa découverte d'un siècle espagnol tourmenté. Elle cotoie, à Madrid puis Alicante, le mouvement Podemos et ceux qui partagent leur mémoire de l'époque du Franquisme, les frontières européennes fermées, la mer comme seule issue.
Passant par les souvenirs d'une vieille dame sénile, cette bande dessinée est très émouvante mais aussi un rappel de ce qui se passe actuellement à nos frontières. le livre aurait mérité d'être plus dense tant il est dans la volonté de dire ce qui s'est passé il y a moins de cent ans, près d'ici. La fin me semble un peu bâclée, un peu trop rapide, mais j'ai bien envie d'aller jeter un coup d'oeil sur Ermo, une première publication de Bruno Loth sur la guerre d'Espagne.
Merci infiniment à Babelio et surtout à la Boîte à Bulles qui m'a envoyé ce livre en y joignant un petit mot et des information supplémentaires sur cette bande dessinée.

Lien : http://pourunmot.blogspot.fr..
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Une vieille dame, Marie, est accueille dans un EPHAD. Peu à peu, elle décroche de la réalité car Alzheimer fait son oeuvre inéluctable. Elle perd la mémoire et s'est mis à parler espagnol, alors que, pour ses filles, elle n'a jamais appris cette langue... Toute la famille s'interroge sur cette situation

Une collègue de sa petite fille Julia évoque le fait qu'après la Guerre civile en Espagne, des réfugiés sont venus s'installer en France et que parfois, ils ont occulté cette partie de leur passé, jusqu'à faire l'abstraction de leur langue maternelle.

Nathalie, la fille de Marie, est intriguée avec sa soeur. Pour elles, leur mère a été élevée dans un orphelinat et elles découvrent que leur mère était peut-être une réfugiée espagnole. Mais où était sa famille ?

Nathalie choisit de partir sur les traces de l'histoire de sa mère, pour comprendre l'histoire de sa famille. elle va voyager de Bordeaux à Madrid et ira à Alicante. Nathalie va recueillir les témoignages des témoins de la guerre civile et va refaire le parcours de sa mère mais aussi celui de milliers de personnes pourchassées par les nationalistes de Franco.

Bruno Loth retrouve un de ses sujets de prédilection, la guerre civile en Espagne. Après Ermo, il nous propose Dolorès. Comme souvent, il s'appuie sur son expérience personnelle et le voyage de Nathalie est celui que lui-même a fait. Les témoignages sont des témoignages réels.

Bruno Loth revisite la lutte des républicains, se mettant une nouvelle fois du côté des opprimés. Il présente des faits objectifs et les ressort de l'oubli où certains sont tombés ou du moins ont été mis sous une chappe de plomb. Mais cette fois-ci, Bruno Loth se rattache à l'actualité présente. Il fait le parallèle entre la guerre civile et la révolte des Podemos. Nous sommes en 2015 au moment des élections municipales et la victoire historique de Manuela Carmena soutenue par les Podemos. peut-être une occasion de faire autrement et de donner la parole aux plus faibles, au peuple.

Bruno Loth affectionne le fait de porter sa focale sur des faits oubliés ou ignorés. Je ne connaissais pas les évènements d'Alicante, le nombre de disparus. Je connaissais mal la répression appliquée ensuite par le parti franquiste.

J'aime beaucoup cette approche de Bruno Loth de nous inviter à visiter ou revisiter le passé de nos parents ou de nos grands parents afin que nous sachions d'où nous venons et pour savoir où aller. Il faut interroger nos proches, nos anciens sur leur histoire, sur notre histoire, avant qu'il ne soit trop tard, avant que leur mémoire ne flanche, avant qu'ils ne partent. Il y a trop de secrets de famille qui nous gangrènent.

J'affectionne le travail de Bruno Loth que j'ai eu l'occasion de rencontré sur plusieurs salons. Je le trouve d'une sincérité" et d'une honnêteté touchantes. Pour les passionnés d'histoire en général, d'histoire de l'Espagne en particulier, je vous invite à lire, du même auteur, Guernica.

L'histoire de Dolorès m'a renvoyé à celle des migrants actuels qui fuient parfois la guerre dans leur pays, qui risquent leurs vies sur de frêles esquifs. Il y a 90 ans c'étaient des européens des l'autre côté des Pyrénées... L'Histoire est un éternel recommencement....
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Les souvenirs de la guerre d'Espagne ne sont pas de très bons souvenirs pour les populations ayant connu la souffrance durant cette longue période. Ils se battaient vraisemblablement pour une cause juste contre les nationalistes alliés à Hitler et Mussolini. Il faut dire que la répression menée par Franco par la suite fut des plus terribles.

Or, ce sont tout ces pénibles moments qui resurgissent à la fin de la vie d'une vieille dame dans un hospice pour personne âgée. Sa fille va tenter de voir pourquoi elle parle en espagnol alors qu'elle ne l'avait jamais fait. Elle remonte les traces du passé de tout un peuple. On aurait sans doute aimé une plus grande interaction entre la fille et la mère par rapport à cela. C'est plutôt L Histoire qui prend le dessus sur le drame personnel. J'ai eu un peu de mal pour m'attacher à ces personnages. A vrai dire, je n'y suis pas parvenu.

Pour le reste, la mémoire d'événements tragiques est sans doute nécessaire pour se construire.
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critiques presse (3)
BoDoi
21 avril 2016
La période de la Retirada aurait mérité un traitement plus épique, plus poignant. C’est donc plus une BD sur le présent et la mémoire que sur la narration de la guerre civile.
Lire la critique sur le site : BoDoi
ActuaBD
14 avril 2016
On retrouve les qualités de conteur de Bruno Loth, tout en sincérité et empathie.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
16 mars 2016
Si Dolorès interroge humainement, l’album papillonne et demeure somme toute superficiel : à vouloir aborder plusieurs thèmes pour le moins complexes, il ne peut le faire vraiment en profondeur.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Je passe la parole à Annette Becker, professeure à l'université de Paris-Nanterre, qui a étudié les monuments de la Première Guerre Mondiale...
- Je tiens à dire que je suis en total désaccord avec Monsieur Lafuente. Comme le dit le monsieur, il n'y a pas de traces matérielles sans hommes et idéologies derrière... Sauvegarder des pierres sans explication ne sert à rien ...
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Ma mère, c'est vrai, a toujours été secrète. Les quelques mots d'espagnol gravés au fond de sa mémoire et lâches malgré elle, je les ai reçus comme un message. Il m'a conduit quatre-vingt ans en arrière, sur les traces douloureuses de l'Histoire. Ce voyage, au lieu de m'éloigner d'elle, m'en a rapproché.
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%on souvenir du Port d'Oran, c'est une odeur, une odeur merveilleuse ...
Ils vont nous distribuer du pain !
Née un an avant la guerre, je n'avais encore jamais senti l'odeur du pain sortant du four ...

(page 67)
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¡ No ! ¡ Llegan los fascistas, debemos escaparnos de Madrid !
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♫ J'aime les avis les moins partagés
J'aime les orties, les ronces, les fées ♫
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Videos de Bruno Loth (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bruno Loth
Animée par Isabelle Touton, cette table ronde, organisée le mercredi 27 novembre 2023, aborde la question de la mémoire de l'émigration espagnole depuis la France. Y interviennent Tito (Tiburcio de la Llave - Soledad), Bruno Loth (Ermo) et Marion Duclos (Ernesto). Seul d'entre eux trois, Tito est d'origine espagnole, mais arrivé dans l'enfance en France où il a vécu la plus grande partie de son existence. Pour les trois auteurs invités, la mémoire en question est indirecte, portée par des parents plus ou moins proches, relayée par des témoins complémentaires interrogés pour les besoins des récits, puis rapportée par ces dessinateurs. Cette mémoire porte essentiellement sur la période de la guerre d'Espagne puis sur celle suivant le conflit, soit donc le début de la période de la dictature franquiste.
Prévue initialement pour une durée de 30 minutes, cette rencontre c'est allongée. Elle s'est tenue dans le cadre du 2e Symposium Tebeosfera, organisé à l'Institut Cervantes de Paris à l'occasion de l'édition espagnole de la 13e édition du SoBD. Organisation Félix Lopès.
+ Lire la suite
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