Lecture jeune, n°117 - Forte du principe familial selon lequel «On doit bien pouvoir faire quelque chose» pour les autres, la narratrice s’engage aux côtés des indiens du Chiapas le temps d’une mission humanitaire. Mais las! Dans «tout cannibale ne sommeille pas un être charmant» et Viviane rentre à Paris où elle re-prête sa plume à des écrivains en mal d’inspiration. Son destin croise celui d’une aristocrate à particule, pseudo metteur en scène qui lui confie la réécriture d’Antigone. Alors que la vie de la troupe s’achève sur un incendie, Viviane retrouve un vieil ami sculpteur dans la forêt de Poigny, chez qui elle s’installe. La rencontre avec une délicieuse veille dame à qui elle veut venir en aide va, à nouveau, changer le cours de sa vie. C’est bien de la vie dont il est question dans ce roman, triptyque racontant les choix de la narratrice, ses engagements et ses refus. Toutes ces rencontres ne sont pas des hasards mais des événements nécessaires au renforcement de ses convictions : la vie est un cadeau et il faut chérir la liberté d’action et de parole… et tant pis si les errements sont parfois déconcertants ! Les dialogues drôles et politiquement incorrects, les personnages hauts en couleur nous émeuvent par leurs impairs et leur fragilité. Michelle Charbonnier
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Lecture jeune, n°117 - Dans ce triptyque, les thèmes fondamentaux sont abordés sous l’angle des rapports de force : maître et esclave, bourreau et victime, dominant et dominé. Dans «de la démocratie», un metteur en scène avant-gardiste tyrannise ses comédiens. Dans «de l’amour», une veille femme croyante tente de sauver du Mal et de lui-même un repris de justice. Dans «de la liberté», une mère handicapée et sa fille, lesbienne en mal d’indépendance, s’affrontent. La langue est alerte, incisive, inventive à l’image de l’esprit de l’auteur. Ironie cinglante, humour noir, ambiances plombées composent un ensemble dérangeant mais intéressant. Odile Mestrallet
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Des ateliers d’écriture ont été mis en place à la faculté des Lettres de Nîmes, dans le cadre de la licence de lettres modernes, en septembre 2006. Trop rares encore sont les responsables de filières Lettres à oser se risquer dans ce domaine, classique aux Etats unis depuis la fin des années 50 sous le nom de writer’s workshop. Pourtant, comment comprendre de l’intérieur la littérature si l’on ne se frotte pas soi-même à l’écriture ?