Antoine est un jeune, un « djeun » devrais-je écrire, qui, comme tout lycéen de son âge, emmerde tout et tout le monde : ses parents sont des cons, la société est pourrie, personne ne le comprend, etc. Vous voyez le topo. Seule la réalité virtuelle trouve grâce à ses yeux et c'est connecté aux réseaux sociaux qu'il passe le plus clair de son temps. Alors lorsque son grand-père François, ancien grand reporter, le kidnappe le temps d'un week-end et l'emmène en virée, sans lui donner de destination et surtout en le coupant du réseau, Antoine est vraiment furibard et… vraiment perdu...
Mais pour François Valent, cette expédition n'est pas seulement une façon de ramener son petit-fils sur terre, c'est aussi pour lui l'occasion de réveiller ses démons et de les enterrer une bonne fois pour toutes, peut-être.
Autant le dire de suite, je n'ai pas accroché au roman de
Sophie Loubière. Son style ampoulé, l'utilisation continuelle de comparaisons m'ont vite ennuyée, comme si l'auteure avait sans cesse besoin d'en rajouter pour être sûre que l'on avait bien compris... Outre que cela alourdit le propos, j'ai trouvé dommage qu'elle ne fasse pas suffisamment confiance à son style d'écriture et aux lecteurs, pour laisser le charme agir...
C'est donc avec difficulté que j'ai lu la première moitié, intriguée cependant par la destination des deux hommes. Une fois celle-ci connue, une fois le fait historique dévoilé, mon intérêt est retombé à zéro. Peut-être à cause de trop d'archétypes (le pépé pleins de secrets et le lycéen en rupture de ban), d'une narration un peu trop convenue (ça va bien finir quand même, non?), de trop de sentiments formatés, d'images d'Épinal...
Je n'ai pas ressenti la moindre empathie pour les personnages et le seul intérêt de cette lecture fut de me dévoiler un fait historique très peu connu.
Vous me direz, c'est déjà mieux que rien...