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sur 466 notes
Une histoire noire de chez noire.
Pas l'ombre d'un espoir ou d'une accalmie.
Dés les premières pages, le ton est donné, une scène entre deux amants se termine en bain de sang.
On tourne. Affaire à suivre.
Laurence apparaît, enfant fragile, martyrisée par son frère Thierry et en proie à des agissements suspects d'un père qui aime jouer à la petite bête qui monte qui monte.

Tour à tour, une carte nous est présentée à chaque nouveau chapitre. Carte symbolique annonçant la couleur à suivre.
On retrouve Laurence, qui grandit, s'émancipe, rencontre des personnes mal intentionnées, devient championne olympique pour s'effondrer ensuite dans le néant. Elle s'empiffre, elle se gave, elle devient obèse. Elle se martyrise selon le schéma dans lequel elle a grandi.
Nouvelle carte. L'histoire continue entre fiction et passages intimes des carnets de Laurence.

Mon avis : noir comme ce roman. Dés les premières pages, l'auteure nous gave de détails glauques et dérangeants. Ce frère toxique qui s'amuse à piquer des vers d'une seringue remplie de son urine, à faire cramer la queue du chat dans le four. Quand Laurence grandit, ça continue encore et encore. de mauvaises rencontres, la vie qui se montre injuste et froide.
À lire la quatrième de couverture, ce roman me rappelait Raisons obscures que j'ai tant aimé mais non, rien à voir. Les personnages ne sont pas attachants, ils semblent même détachés de tout ressenti. Laurence accumule les déboires à la pelle comme si elle surfait sur la vague sans jamais tomber. Ça manque cruellement de vie, de rage, de colère, d'empathie, de sentiments, de ces détails qui font mouche et nous obligent à ressentir compassion pour l'héroïne. Mais devant une autopsie clinique, froide et sectaire, comment comprendre et ressentir un semblant d'émotions ?

Quant à la fin, je ne l'ai pas vue venir, plutôt bien menée même si elle est à mon goût bâclée pour avoir eu le temps de cerner l'ampleur de cette histoire.

Un roman noir n'est à mon sens palpitant et intéressant que si l'auteur(e) parvient à dresser un portrait humain qui nous ressemble dans ses personnages. Une liste non exhaustive de faits dramatiques n'a que peu d'intérêts sans l'once d'émotions.
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Ce sont des cartes à jouer qui introduisent chaque chapitre, dont le titre utilise comme une comptine le verbe « prendre » . Avec à chaque fois leur signification symbolique, annonçant la couleur de l'épisode.

Après une scène inaugurale sanglante et mystérieuse, - on ignore qui sont les personnages -, le récit s'attache à l'histoire d'une famille, plutôt banale, avec deux enfants, qui se chamaillent. Rien d'extraordinaire. Ils se chamaillent quand même beaucoup ces deux-là. le frère ainé semble animé d'une haine fondatrice pour sa soeur, qu'il tourmente avec une créativité remarquable. La gamine n'est pas sa seule cible, son embonpoint et sa voracité l'expose à de multiples humiliations à l'école.

Heureusement elle a son papa, son prince charmant, son héros. Mais la petite parle trop, et la famille explose à la suite des accusations d'attouchements du père.

Les années passent, et la jeune fille se construit tant bien que mal, avec quand même son heure de gloire éphémère. Tout bascule après une agression subie à la sortie du casino où elle travaille comme croupière…


Thriller psychologique bien ficelé, qui réserve des surprises de taille, et dépeint avec adresse et subtilité le portrait d'une héroïne hors norme. On se laisse prendre aux pièges des apparences et on est d'autant plus scotché par le dénouement.

Excellent thriller.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Un roman qui a obtenu le trop " discret " et pourtant très sérieux prix Landerneau des Espaces Culturels Leclerc doit forcément attirer l' attention des lecteurs . Je n'ai , à ce jour , jamais , été déçu et c'est avec intérêt que j'ai vu ce roman paraitre " en poche " , budget oblige quand on lit beaucoup ..
" Cinq cartes brûlées " de Sophie Loubière , autant le dire tout de suite , va prendre sa place dans les trés bons romans noirs de l'année et vous risquez , si vous êtes amateur du genre , de ne plus pouvoir " vous en sortir " si vous tournez la première page .
Le cadre , c'est un sinistre pavillon construit en face d'un encore plus sinistre et dangereux transformateur , laid et diffuseur d'ondes maléfiques. Ajoutez à cela un frère tyrannique ,
atroce , insultant , humiliant , une mère déjantée.... quant au père....La ( mauvaise ) nourriture et Laurence est gagnée par l'obésité, vous savez , ce terrible handicap qui , chaque jour place Laurence face au regard des autres et à leur terrible cruauté. Et puis , même son nom de famille " Graissac " ajoute à la dramatique .Un chemin de croix quotidien pour Laurence , un incessant combat , des foules d'événements terribles pour quelques éclairs de bonheur éphémère, moments de bonheur qui vont accroître si besoin était, les cruelles morsures et injustes de la vie .
C'est dur , violent , et on souffre avec Laurence . Aucun personnage qui gravite autour d'elle n'est attachant et , on sait très vite qu'il ne lui faudra compter que sur elle - même pour s'en sortir , s'en sortir d'une façon ou d'une autre , ou ...ne pas s'en sortir ...du tout .
L'art de Sophie Loubiére est de nous laisser croire , nous laisser espérer et , finalement , briser sauvagement le rêve à chaque fois .
Tournent les pages , s'épaissit la noirceur de la "suie" qui nous englue , nous étouffé, vicieuse , hypocrite , implacable . Il va se passer quelque chose , c'est certain , mais quoi ?
Les ondes de ce " putain" ( pardon ) de transformateur seront elles toujours "négatives" ou changeront elles de sens pour , enfin devenir " positives " pour Laurence ? Il ne vous reste qu'à faire le " test " chers amis et amies : lire !!! Pas douloureux mais tout de même pas agréable non plus ....
Je vous conseille sans hésitation la lecture de ce roman , bien écrit, addictif et sans concession . Je ne pense vraiment pas vous diriger sur une mauvaise piste ...noire . Mais , encore et toujours , ce n'est que mon avis ....
Allez , à bientôt et ....Prenez toujours bien soin de vous .
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Laurence Graissac a gardé de son enfance à Saint-Flour des blessures dont personne ne soupçonne la profondeur. Lorsque la jeune femme décide de jeter ses complexes aux orties et d'enfin oser s'affirmer, la tournure des événements va en stupéfier plus d'un, à commencer par le discret docteur Bashert, bien loin de soupçonner jusqu'où son addiction au jeu et ses aspirations amoureuses vont l'entraîner.


Au BlackJack, les cinq premières cartes sont brûlées par le croupier, c'est-à-dire retirées du jeu avant la distribution. A Laurence, la vie a distribué des cartes qui, longtemps restées cachées, vont provoquer un coup de théâtre magistral lorsqu'elles seront abattues : comme autant d'avancées d'un destin peu à peu dessiné, chaque chapitre se déroule sous l'influence d'une carte et de sa symbolique, ainsi que d'une expression centrée sur le verbe prendre. L'intrigue doit d'abord prendre vie, mais finira par nous prendre à rebours…


Comment devient-on psychopathe ? Quelles failles finissent par induire ces passages à l'acte inattendus, comme de soudains coups de grisou ? Avec une froideur clinique et détachée à faire frissonner, Sophie Loubière démonte, rouage après rouage, la mécanique implacable qui, depuis l'enfance, va lézarder une personnalité et installer la psychose. La relation à l'entourage est déterminante, et, dans cette histoire, chaque personnage réserve bien des surprises.


Véritable page-turner où les apparences ne sont que châteaux de cartes, ce thriller psychologique noir multiplie les révélations et les rebondissements dans un suspense habilement construit et parfaitement addictif.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Laurence Graissac naît en 1979 .
Une relation difficile avec son frère, une révélation fracassante à ce sujet à la fin.
Une séparation pénible et accusatrice chez les parents.
Un surpoids à maîtriser.
Elle passe de sportive professionnelle à croupière dans une casino de sa région.
Une relation illicite avec un médecin en rupture de communication avec sa femme.
Sophie Loubière analyse habilement la personnalité de Laurence, devenue une femme violente et perturbée très profondément.
J'ai beaucoup apprécié les différentes parties du roman annoncées par une carte qui porte une signification et cadre très bien avec les chapitres qui s'y rapportent.
La mise en page du livre est très variée avec les cartes annonciatrices, les chapitres de narration classique, et des pages en italique où Laurence s'exprime.
Petit clin d'oeil en passant à madame Préau, la directrice de l'école primaire qui signale un comportement anormal chez la fillette. Elle porte le même nom que la vieille institutrice dans l'enfant aux cailloux si ma mémoire ne me joue pas des tours car je l'ai lu il y a quelques années.
Un très bon roman avec un personnage central très tourmenté mais construit de main de maître par Sophie Loubière.


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Comme beaucoup d'entre vous, après le confinement, on avait besoin d'aller en librairie et leur montrer notre soutien. J'ai donc récemment craqué pour plusieurs romans dont le dernier livre d'une auteure incontournable du thriller français, « Cinq cartes brulée » de Sophie Loubière. Il vient d'ailleurs de recevoir le prix Landerneau.

Thierry ne supporte pas l'arrivée d'une petite soeur dans la famille, ne plus être l'enfant unique et devoir partager ses parents. Laurence va devenir son souffre douleur. Il n'hésite pas à la tourmenter et l'humilier. C'est plus fort que lui, il lui fait vivre un véritable calvaire.
Une accusation vient faire exploser la famille, ses parents divorcent, son père prend de la distance et sa mère est fragile psychologiquement. Laurence va se réfugier dans la nourriture. Sa vie va être faite de haut et de bas. Elle va notamment être croupière dans un casino et croiser la route du docteur Bashert, rencontre qui va faire basculer sa vie. Je n'en dirais pas plus…

Sophie Loubière sait parfaitement manipuler son lecteur en multipliant les fausses pistes, en ne dévoilant pas tous les éléments immédiatement et en brouillant l'identité du méchant et de la victime. Il ne faut pas toujours se fier aux apparences… Je me suis attachée au personnage de Laurence dans les premières pages puis j'ai été intriguée par son comportement qui m'a semblé dans un premier temps incompréhensible (pourquoi elle prend soin de ce frère vu ce qu'il lui a fait subir ?...)
Si je dois vous conseiller un livre de cette romancière, je vous dirais « l'enfant cailloux » qui pour moi restera LE livre référence même si j'ai bien aimé celui-ci.
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Ce livre m'a été dédicacé et dans sa dédicace, Sophie Loubière écrit : « Des cartes de la vie, la dernière est toujours fatale … » ; je viens de le refermer et n'ai pu que constater l'exactitude ce cette phase.
C'est une histoire sombre que nous conte l'auteure. Tout débute par un crime dans une chambre d'hôtel, vite oublié.
L'histoire débute par une bonne nouvelle : la naissance de Laurence.
Il semblerait que les bonnes fées ne se soient pas penchées sur le berceau de cette mystérieuse Laurence, rejetée par un frère jaloux qui lui mène la vie dure. Elle est mal dans sa peau on le constate, elle est grosse, elle mange tout ce qui lui tombe sous la main. Pourquoi ? Que cache ce mal être ? Que s'est-il passé entre son père et elle ? tout est problématique dans sa vie, on la sent malheureuse. Pourtant des perches lui sont tendues : elle fait du lancer de marteau et obtient rapidement de très belles récompenses, ça ne lui suffit pas, elle abandonne. Mais que cherche-t-elle de plus ? Elle finit par trouver un emploi de croupière au Casino de Chaudes-Aigues, mais apparemment ça ne lui suffit pas ….. Et puis ce frère, toujours ce frère, un boulet !
Chaque partie du bouquin est précédée d'une carte à jouer avec son explication, sa mise en garde, sa prédiction.
C'est un thriller psychologique bien écrit, l'intrigue est bien menée, il se lit facilement. On ne s'attend pas du tout à la chute de l'histoire, qui remet tout en question. Dommage que cette chute soit un peu brève elle aurait mérité un peu plus d'attention.
J'aime beaucoup la façon dont Sophie Loubière nous emmène sur un mauvais chemin, on est baladé tout au long des chapitres et quand on arrive au bout on tombe de haut ; c'est une manipulatrice de l'écriture. Bravo la surprise est de taille !
Elle est terrible cette dernière carte : le Joker avec pour commentaire : « le joker représente ce qui est caché. Souvent porteur d'un message important. »
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Dernier roman de Sophie Loubière, Cinq cartes brûlées raconte l'histoire de Laurence Graissac, la fille d'un couple d'infirmier psy qui élève ses deux enfants Thierry L'aîné et Laurence la cadette, dans un pavillon construit dans les années 1950 d'un quartier de Saint Flour.
Rien de folichon jusque-là.
Laurence est en butte aux farces de son frère Thierry qui lui fait croire toutes sortes de sornettes, cache des oiseaux morts dans son cartable et la traite de "Grosse bouse".
Laurence est le souffre-douleur de Thierry.
"Il se glissa derrière elle, appuya deux fois sur son dos avec précaution et lui planta soudain une pique à brochette dans une fesse."
Laurence, se sent rejetée par sa famille et se réfugie dans la nourriture "Les crises de boulimie se multipliaient, incontrôlables. Tartine-party de Nutella saupoudrée de Smarties, orgie de fraises Tagada, chips avec du Kiri, fringale de Pépito et Fanta orange, écrasé de banane et de Bounty au goût de paradis, elle avalait plus vite que son ombre, redoutant de voir surgir son frère derrière le frigo, l'air goguenard, un pantalon de pyjama trop court lui tombant sur les hanches."
Lorsque ses parents divorcent, Laurence est dévastée par le départ de son père.
Elle se retrouve seule en charge de sa mère et de son frère Thierry et tente de faire face aux charges de sa famille en s'investissant dans le sport de haut niveau, puis dans un travail régulier de croupier au casino de Chaudes Aigues.
Je ne saurais en dire plus de peur de spoiler.
Sophie Loubière traite de plusieurs sujets de société au travers de l'histoire de Laurence, les relations frère soeur, le harcèlement dans le sport de haut niveau, les suspicions d'inceste dans les familles, le métier d'Escort girl, la sensibilité électromagnétique et son retentissement sur la santé mentale.
Le livre est bien écrit, bien documenté, et ménage un suspense parfaitement dosé.
Laurence se débat avec elle-même, lutte contre sa boulimie mortifère, parvient à acquérir la silhouette que la société exige de toute femme :
Elle passe de "— Cent vingt-trois kilos." à "Un mètre soixante-quinze, soixante-quinze kilos. le poids de mes vingt ans sans les muscles. Je mange un en-cas avant ma séance. Je m'hydrate régulièrement durant l'effort. Une alimentation équilibrée et un sommeil réparateur sont mes alliés."
Malgré cette victoire de la volonté, elle parvient à un IMC conforme, Laurence reste fragile psychologiquement et son histoire reste soumise à la tyrannie de son frère et de sa mère dont elle ne parvient pas à se détacher et à un attachement viscéral et maladif à son père.
On assiste à une longue descente aux enfers. Laurence semble être sortie d'affaire, d'avoir réglé leur compte à ses démons, mais ils sont toujours là qui veillent à la maintenir sous domination.
Laurence est tiraillée entre le désir de partir et celui de régler définitivement le contentieux avec son frère et sa mère sans y parvenir.
Mais cela est-il réaliste et ne contribue-t-il pas à la rendre dépendante d'une situation qu'elle ne maîtrise plus.
Livre court, qui se lit sans difficulté, sans ennui, qui montre la parfait maîtrise de l'écriture de l'auteur.
Pour les amateurs du genre.

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Faites vos jeux, rien ne va plus! Je découvre Sophie Loubière romancière, elle a déjà plusieurs livres à son actif. Et voilà un blackjack addictif auquel elle nous convie. Je ne connais pourtant rien à ce jeu.

La scène inaugurale, de sang et violence , présentant mystérieusement deux protagonistes, sera reprise vers la fin, plus détaillée encore...Le lecteur comprend bien que le récit ensuite a pour but d'expliquer comment les choses en sont venues là.

le déroulé d'une existence difficile nous est conté: celui de Laurence, petite fille joufflue devenue obèse, dans une famille qui parait horrible: père incestueux, frère maltraitant car jaloux, mère névrosée. On ne peut qu'éprouver de la compassion pour elle, même si elle ne semble pas très sympathique. Devenue croupière au casino du coin, elle a trouvé un certain équilibre.

Mais n'oublions pas les cinq cartes brûlées , symboliquement exclues, cachées...Je n'en dirai pas plus.

J'ai trouvé la construction du roman habile et intrigante, les cartes introduisant chaque partie symbolisant une étape vers l'enfer, vers Eros et Thanatos...

le style, sans être original, offre de belles descriptions, la nature et l'environnement fusionnant avec les méandres troublants et sombres des esprits. Notamment ce pylone électrique, trop près de la maison de Laurence, aux ondes négatives... le final est assez surprenant. Je reviendrai avec plaisir vers l'auteure. Elle sait nous ferrer et nous tenir prisonniers de l'intrigue.
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À quoi bon écrire une critique vu leur nombre élevé ?

Même si je ne suis pas une spécialiste du genre je tenais à saluer le talent de cette excellente romancière dont j'avais lu en 2014 « -Lenfant-aux-cailloux" .
Laurence , l'héroïne très tourmentée vient au monde au printemps : le 21 mars 1979, Laurence « Graissac, » depuis le premier jour de sa naissance : une véritable bombe à retardement ….
Elle grandit à Saint - Flour , dans un sinistre pavillon construit, juste en face d'un dangereux transformateur, aux côtés de son frère : Thierry, tyrannique , insultant , railleur , il prend un malin plaisir à l'humilier quotidiennement , une mère déjantée , un père , dont je ne dirai pas grand chose,… sinon une séparation avec son épouse : accusatrice et pénible.
Laurence se laisse aller , est gagnée par l'obésité , son nom de famille Graissac ajoute à l'humiliation…..
Un chemin de croix violent , dur , pavé de blessures à vif , un destin balayé par des souffrances d'une rare intensité ….

Laurence ne pourra compter que sur elle même ….

La noirceur submerge le lecteur , j'ai lu ce livre pratiquement d'une traite , happée par cette longue descente aux enfers ….
La mise en pages est habile , variée, avec les cartes annonciatrices des chapitres , leur titre utilise , à la manière d'une comptine le verbe «  Prendre «  .
Se succèdent chapitres à la narration classique et pages en italique où Laurence dévoile ses pensées .
Révélations , suspense, rebondissements , manipulation mentale , celle dont on ne revient jamais , construction très efficace , l'auteure nous balade , manipule son lecteur , analyse avec minutie la véritable personnalité de Laurence , fragile , très perturbée , errant à la limite de la psychose , proche du basculement .
Nous plongeons jusqu'au bout au coeur de ce mystère distribué brillamment comme un jeu de cartes ….

Roman addictif, noir, très noir , thriller psychologique d'une rare intensité , sombre , brillant , talentueux , bien construit , nous en sortons bousculés , bluffés , l'auteure explore les abîmes de l'âme humaine d'une manière virtuose ….dont on ne sort pas indemne !

Mais ce n'est que mon avis , bien sûr , comme toujours .

«  Ma fille a toujours eu cette capacité à se créer son propre monde. Un monde où elle se plaît , où elle se protège , tout en se détruisant et en détruisant les autres » …







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