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EAN : 9782702161708
300 pages
Calmann-Lévy (11/10/2017)
  Existe en édition audio
3.76/5   951 notes
Résumé :
DÉTROIT A PERDU SES REPÈRES.
SES HABITANTS L'ABANDONNENT.
SES ENFANTS DISPARAISSENT.

2013, à Détroit. Cette ville qui a été la gloire de l’Amérique n’est plus qu’une ruine déserte, un cimetière de buildings.
Cette nuit-là, la jeune inspectrice Sarah Berkhamp mène le groupe d’intervention qui encercle une maison et donne l’assaut. Mais aucun besoin de violence, le suspect attend, assis à l’intérieur. Il a enlevé cinq enfants. Et il... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (267) Voir plus Ajouter une critique
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sur 951 notes
Mars 2013. Une pluie battante, dégoulinante qui assombrit encore cette ville déjà bien grise. Une descente de police. Un suspect recherché, traqué depuis des jours qui n'oppose aucune résistance. Bien au contraire puisqu'il demande à parler à Sarah Berkhamp, l'inspectrice en charge de cette enquête. Une seule question importe : "Avez-vous tué les enfants ?"...
Novembre 1998. le corps a été retrouvé par un joggeur, aux abords de Palmer Park. L'enfant gisait au sol, des marques de strangulation épaisses et violacées. L'enquête est confiée à l'inspecteur Stan Mitchell, qui, malgré des recherches approfondies et sa ténacité, peine à trouver un semblant de piste. L'enquête prend une proportion alarmante dès lors qu'un second enfant est retrouvé mort dans les mêmes conditions...

Qui est donc ce Géant de brume qui terrifie non pas seulement les enfants mais aussi les parents ? Ce Géant, qui hante les rues de Détroit, ne se contente pas d'enlever les enfants, une fois la nuit tombée mais il les tue. Chargé de cette enquête qui piétine, Stan Mitchell, hanté, obsédé par ce meurtrier, redoute le pire lorsque, des années plus tard, des gamins sont à nouveau enlevés. Y aurait-il un lien entre tous ces méfaits, à 15 ans d'intervalle ? C'est ce qu'il devra (voudra) résoudre aux côtés de sa partenaire, Sarah Berkhamp. Deux flics cabossés, au passé lourd, devant faire face à leurs propres démons. Un duo improbable face à un Géant terrifiant. Autre personnage-clé : la ville de Détroit. Une cité déchue, abandonnée par bon nombre de ses habitants. Une cité brumeuse, humide, écrasante. Une atmosphère plombante. Presque aussi terrifiant que le Géant de brume, Jérôme Loubry nous mène en bateau tout au long de ces pages. de par son écriture travaillée, très descriptive, de par sa narration alternant passé et présent, il nous emmène dans les pas de ces deux flics si attachants vers un twist final surprenant.
Un premier roman abouti et intrigant.
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Lorsque j'étais en cm2 , à l'école primaire , je me souviens avoir placé sur une carte des Etats - Unis, une ville parmi d'autres , une ville célèbre notamment pour sa richesse économique portée par la production automobile... Cette ville , c'est Détroit ....Oui , mais ça , c'était avant , avant la crise , avant que les masses populaires ruinées par le chômage et les sub primes , ne fuient cette ville désormais vouée à l'abandon , à la misère , à la déchéance , une ville désormais surnommée " Destroy " .Ce cadre anxiogène , désespérant , terrible , inhumain , va malheureusement servir à merveille , si je puis m'exprimer ainsi , de cadre à une série d'enlèvements d'enfants , en 1998 tout d'abord , puis en 2013 .Pour les premiers l'histoire se terminera tragiquement , pour ceux de 2013....
Deux policiers sont dépêchés sur l'enquête. Il y a tout d'abord Stan Mitchell, un flic qui a déjà et , en vain , poursuivi le meutrier lors des premiers événements....Abandonné par sa femme , privé de son fils , c'est un être marqué par son échec , tourmenté , violent ,qui se réfugie souvent , trop souvent dans l'alcool .Sa partenaire , Sarah n'est pas plus sereine , mal dans sa vie , poursuivie par des voix , abandonnée par son fiancé ., ne pouvant pas avoir d'enfant . C'est pour eux une mission des plus délicates, une mission qu'ils doivent remplir car la police de Détroit est , comme la ville , en situation bien précaire , sans spécialistes . La lutte avec leurs vieux démons sera bien entendu au coeur des débats. le suspect ? le géant de brume...."Il était une fois ,dans un village reculé, une créature qu'on appelait le Géant de brume . Chaque nuit ,lorsque la lune voilée par les nuages n'éclairait qu'à moitié et que la brume humide léchait les maisons , il venait enlever des enfants qu'on ne revoyait jamais." ( p243).
Voilà , les bases du drame sont posées , l'histoire peut commencer . Elle sera animée , avec des pages qui vont se tourner à toute allure , des passages alternés entre les deux époques , et c'est bien vers le cadre de la ville et la personnalité des deux policiers qu'il faudra fixer son attention . Les analyses sont extraordinaires , plus sans doute que la situation classique dans les polars , d'enlèvement d'enfants et de policiers " cabossés ". Jérôme Loubry est très fort dans ce domaine- là et je crois pouvoir ajouter qu'il écrit fort bien ce qui ajoute encore à la qualité de ce thriller qu'on dévore avec gourmandise . L'écueil était d'éviter de " faire du déjà vu " . le capitaine a su maintenir l'embarcation à flot , ce n'était pas forcément évident, mais c'est bien réussi.
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Pour faire un bon roman policier, il nous faut :
- Un inspecteur divorcé, torturé, en pleine déchéance, voir violent, borderline, noyant son désarroi dans l'alcool,
- Une jeune partenaire, tout fraîchement arrivée dans le service, au passé douloureux, faisant face à un manque viscéral et à de vilaines blessures,
- Un lieu quasi mort, dépravé où l'avenir n'est que déprime, une ville, après le déclin, agonisante, où règne la peur et le crime,
- La réapparition d'un "monstre", le Géant de brume, s'en prenant à ce qu'il y a de plus cher et de plus innocent, les enfants... échappant à la police depuis 15 ans,
- Une enquête haletante , une intrigue bien ficelée, qui nous pousse à enchaîner les chapitres, les uns après les autres, sans pouvoir s'arrêter,
- Une atmosphère troublante, angoissante, lourde, où la tension est permanente,
- Des flashback, des secrets, des révélations, des retournements de situation, des situations curieuses et saisissantes...
- Une conclusion, un dénouement déroutant... cuit aux petits oignons, pour relever toutes les saveurs rencontrées tout au long de l'histoire et accentuer toute la maîtrise de l'intrigue, du sujet.

Dans Les chiens de Détroit, on y trouve tout ça !
Mais en mieux, encore.

Avec les ingrédients classiques d'un roman policier, qui ont déjà fait leurs preuves, Jérôme Loubry a su me titiller les papilles, en y saupoudrant tout ce qu'il fallait pour épicer, sucrer, aromatiser son livre, pour en faire un met succulent.
Convaincue !
Un auteur à suivre...

Merci aux Editions Calmann-Lévy et Netgalley de votre confiance, m'ayant permis de découvrir ce titre en avant-première.
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Et dire que c'est un premier roman...

Jérôme Loubry fait désormais partie de ces auteurs attendus au tournant.
Car pour pondre un second scénario du niveau de son prédécesseur, il va lui falloir faire fi de ce premier succès amplement mérité. C'est pourquoi, par souci de sérénité de l'esprit et de force contrôlée, je m'en vais lui filer, là, maintenant, sans crier GARE, le 06 de maître Yoda. On ne sait jamais, ça peut toujours servir. 06 ! Voilà, de rien, si on peut aider.

Les Chiens de Détroit ne brille pas par son originalité, non.
Des rapts d'enfants, un tueur en série, dans le polar, il y en a pléthore.
Malin de s'en prendre à de petits chérubins, la corde sensible vibre à plein. One point.

Ce qui fait la force de ce petit bijou inattendu, outre l'association opportune de deux flics amochés mais à la personnalité suffisamment originale pour ne pas tomber dans la caricature, c'est bel et bien son délicieux bad guy, le Géant des brumes.
Contrairement au Vert qui passe son temps à se poiler grassement en faisant le grand écart dans tous les champs de maïs environnants, le notre carillonne à nos oreilles comme une douce légende onirique transmise amoureusement de générations en générations alors qu'il n'est qu'un terrifiant conte horrifique sur pattes. Second poïnt.
Détroit, ville déchue, participe activement à ce climat anxiogène qui va méchamment vous coller aux basques et vous filer l'envie d'écouter Mad World en boucle. Je pose 8 et ♫ retieeens la nuiiit♪, trimo poynt. Ça commence à compter, dites-moi.

A force de courts chapitres tendus à l'extrême et de twists mesurés mais opportuns, l'auteur abolit le temps, offrant ainsi au lecteur comblé une parenthèse coupable qu'il lui tarde déjà de retrouver.

Les Chiens de Détroit ont la morsure facile. de celles, viscérales, qui ne s'estompent jamais vraiment.

Wouf ? Ouarf! Swiff%
Ouais, bon, je débute en imitations aussi...
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La narration de ce livre est construite sur une enquête se déroulant en 1998 et 2013 avec 15 ans d'intervalle.
Alternant passé et présent.
Cette enquête traite de la légende du géant des brumes, de disparition et meurtre d'enfants, de psychologie, de Détroit ville désertée à cause de la peur...
créant ainsi une ambiance oppressante dans une ville désertée qui n'est que l'ombre d'elle même, hantée par une légende.
Enquête bien ficelée, qui tient en haleine, sujet sensible, personnages attachants, une écriture fluide, un rythme soutenu.
Ce livre est le premier roman édité de Jérôme Loubry
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Citations et extraits (100) Voir plus Ajouter une citation
Il était une fois, dans un village reculé, une créature qu'on appelait le Géant de brume. Chaque nuit, lorsque la lune voilée par les nuages n'éclairait qu'à moitié et que la brume humide léchait les maisons, il venait enlever des enfants qu'on ne revoyait jamais.

Contes et légendes du Moyen Âge - Auteur inconnu
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Nous sommes tous hantés. (…) Vous comme moi. Nous sommes ces maisons aux volets violentés par le vent que les habitants de cette ville fuient. Nous sommes les couloirs silencieux et leur peinture écaillée qui chute sur les parquets défoncés. Nous sommes ces cheminées désertées de toute chaleur. Nous sommes ces pièces vides hantées par les voix du passé. (…) Les fantômes de nos espérances, de nos projets essoufflés, de nos sourires effacés, tous nous hantent. Certains plus fortement que d'autres.
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-Des fantômes? Que voulez-vous dire par là? demanda Stan, autant intrigué par cette phrase sibylline que par la fragilité subite affichée par sa partenaire.
-Nous sommes tous hantés, prononça faiblement celle-ci. Vous comme moi. Nous sommes ces maisons aux volets violentés par le vent que les habitants de cette ville fuient. Nous sommes les couloirs silencieux et leur peinture écaillée qui chute sur les parquets défoncés. Nous sommes ces cheminées désertées de toute chaleur. Nous sommes ces pièces vides hantées par les voix du passé. Vous le devenez lorsque vous parlez de votre fils. Je le vois à votre regard qui semble s’éteindre. Je le deviens à mon tour lorsque je parle de cet enfant que je n’aurai jamais. Les fantômes de nos espérances, de nos projets essoufflés, de nos sourires effacés, tous nous hantent. Certains plus fortement que d’autres. Voilà de quoi j’ai peur.
-Qui sont vos fantômes, Sarah?
P202
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L’officier crachota les directives dans son talkie et vérifia à son tour le chargement de son arme.
Au bout de la rue, une meute de chiens errants le fixait sans bouger. Malgré les trombes d’eau qui ne faiblissaient guère, ils demeuraient immobiles, comme dans l’attente d’un événement qui aurait justifié leur présence, ici, sous ce déluge éternel. Leurs carcasses faméliques émirent un dernier tremblement avant de disparaître au loin, les poils collés contre leurs côtes saillantes.
Ces animaux aussi devaient appartenir à quelqu ’un avant, pensa-t-il avant de se retourner et de se concentrer sur l’autre côté de la rue, en direction des deux silhouettes évanouies.
P13
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L'inspecteur passa devant le chantier du nouveau casino qui démarrerait dans quelques mois. Perdu au milieu de pavillons vidés de leurs occupants, le terrain vague affichait les intentions des propriétaires : réaliser un édifice impressionnant et hors normes. La ville possédait déjà de nombreux établissements comme celui-ci, certains situés à Downtown et d'autres en périphérie. À quoi bon en construire un nouveau ? se demanda Stan. La réponse pourtant évidente lui fit mal au cœur : une nouvelle fois pour laisser les soucis au placard, imbécile. Pour distraire les gens de leur pauvreté, les "disneylandiser" au point que les étoiles effacent les larmes dans leurs yeux.
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