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3,76

sur 952 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Mars 2013. Une pluie battante, dégoulinante qui assombrit encore cette ville déjà bien grise. Une descente de police. Un suspect recherché, traqué depuis des jours qui n'oppose aucune résistance. Bien au contraire puisqu'il demande à parler à Sarah Berkhamp, l'inspectrice en charge de cette enquête. Une seule question importe : "Avez-vous tué les enfants ?"...
Novembre 1998. le corps a été retrouvé par un joggeur, aux abords de Palmer Park. L'enfant gisait au sol, des marques de strangulation épaisses et violacées. L'enquête est confiée à l'inspecteur Stan Mitchell, qui, malgré des recherches approfondies et sa ténacité, peine à trouver un semblant de piste. L'enquête prend une proportion alarmante dès lors qu'un second enfant est retrouvé mort dans les mêmes conditions...

Qui est donc ce Géant de brume qui terrifie non pas seulement les enfants mais aussi les parents ? Ce Géant, qui hante les rues de Détroit, ne se contente pas d'enlever les enfants, une fois la nuit tombée mais il les tue. Chargé de cette enquête qui piétine, Stan Mitchell, hanté, obsédé par ce meurtrier, redoute le pire lorsque, des années plus tard, des gamins sont à nouveau enlevés. Y aurait-il un lien entre tous ces méfaits, à 15 ans d'intervalle ? C'est ce qu'il devra (voudra) résoudre aux côtés de sa partenaire, Sarah Berkhamp. Deux flics cabossés, au passé lourd, devant faire face à leurs propres démons. Un duo improbable face à un Géant terrifiant. Autre personnage-clé : la ville de Détroit. Une cité déchue, abandonnée par bon nombre de ses habitants. Une cité brumeuse, humide, écrasante. Une atmosphère plombante. Presque aussi terrifiant que le Géant de brume, Jérôme Loubry nous mène en bateau tout au long de ces pages. de par son écriture travaillée, très descriptive, de par sa narration alternant passé et présent, il nous emmène dans les pas de ces deux flics si attachants vers un twist final surprenant.
Un premier roman abouti et intrigant.
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Et dire que c'est un premier roman...

Jérôme Loubry fait désormais partie de ces auteurs attendus au tournant.
Car pour pondre un second scénario du niveau de son prédécesseur, il va lui falloir faire fi de ce premier succès amplement mérité. C'est pourquoi, par souci de sérénité de l'esprit et de force contrôlée, je m'en vais lui filer, là, maintenant, sans crier GARE, le 06 de maître Yoda. On ne sait jamais, ça peut toujours servir. 06 ! Voilà, de rien, si on peut aider.

Les Chiens de Détroit ne brille pas par son originalité, non.
Des rapts d'enfants, un tueur en série, dans le polar, il y en a pléthore.
Malin de s'en prendre à de petits chérubins, la corde sensible vibre à plein. One point.

Ce qui fait la force de ce petit bijou inattendu, outre l'association opportune de deux flics amochés mais à la personnalité suffisamment originale pour ne pas tomber dans la caricature, c'est bel et bien son délicieux bad guy, le Géant des brumes.
Contrairement au Vert qui passe son temps à se poiler grassement en faisant le grand écart dans tous les champs de maïs environnants, le notre carillonne à nos oreilles comme une douce légende onirique transmise amoureusement de générations en générations alors qu'il n'est qu'un terrifiant conte horrifique sur pattes. Second poïnt.
Détroit, ville déchue, participe activement à ce climat anxiogène qui va méchamment vous coller aux basques et vous filer l'envie d'écouter Mad World en boucle. Je pose 8 et ♫ retieeens la nuiiit♪, trimo poynt. Ça commence à compter, dites-moi.

A force de courts chapitres tendus à l'extrême et de twists mesurés mais opportuns, l'auteur abolit le temps, offrant ainsi au lecteur comblé une parenthèse coupable qu'il lui tarde déjà de retrouver.

Les Chiens de Détroit ont la morsure facile. de celles, viscérales, qui ne s'estompent jamais vraiment.

Wouf ? Ouarf! Swiff%
Ouais, bon, je débute en imitations aussi...
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Un thriller/policier haletant et plein de rebondissements.

Stan est un policier qui a été muté après que l'enquête qu'il menait en 1998 dut être classée, sans avoir trouvé le coupable.
Sarah est une jeune femme dont le travail est reconnu mais elle entend des "voix".
Tous deux vont devoir former un binôme à cause d'une affaire qui se réouvre : l'affaire du Géant de brume qui kidnappe et tue des enfants.
Cette enquête est celle que Stan, à l'époque, n'avait pas résolue et qui lui avait valu une descente aux enfers.
15 ans après, vont-ils réussir à boucler cette affaire et arrêter les horreurs d'un tueur fou ?

Je découvre encore une fois un auteur que je n'avais pas encore lu. J'ai beaucoup aimé la plume de Jérôme Loubry et j'ai vraiment apprécié l'histoire, même si elle démontre encore une fois que les fous existent et passent entre les mailles du filet.
J'ai lu ce livre en Lecture Commune et je ne regrette pas le choix de lire cet auteur.

Un très bon roman qui fait frissonner ^^
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Détroit, ville déchue, une ombre bien pâle de ce qu'elle a été. Au milieu de ses maisons désertées par des propriétaires ruinés, un homme attend assis, que l'on vienne l'arrêter. Il n'oppose aucune résistance, bien au contraire. Celui qui pourrait être le Géant de Brume, cet homme qui a laissé derrière lui plusieurs cadavres d'enfants, ne prononce que deux mots à l'intention de la jeune inspectrice Sarah Berkhamp: « aidez-moi ».

Avec une construction passé-présent et même futur, nous suivons les enquêtes sur ces disparitions dans une ville dévastée, avec des habitants qui le sont tout autant.
Une ambiance sombre appuyée sur un cadre dur, un thème sensible, un rythme soutenu, avec ce premier roman, Jérôme Loubry n'a rien à envier à d'autres auteurs « confirmés ».

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******Coup de coeur********

J'ai vraiment tout aimé dans ce livre le style de l'auteur, les chapitres courts, l'enquête, les disparitions, le personnage de Sarah policière trentenaire qui ne parvient pas à concevoir un enfant mais qui va se trouver sur une enquête de disparition d'enfant.

Et que dire du cadre de cette histoire avec la ville de Détroit ville désormais quasiment fantôme d'Amérique qui pourtant a eu son heure de gloire avec l'industrie automobile.

Ajouté à cela un conte qui a inspiré le nom d'un tueur d'enfant "Le Géant de Brume" , une enquêtrice Sarah dont le passé n'est pas très clair, un coéquipier qui lui est assigné qui a déjà enquêter sur ces meurtres 10 ans plus tôt et qui a tendance à se montrer violent envers les suspects.

Je suis pourtant très difficile envers les romans noirs ou cela passe ou cela casse et dans ce cas la j'ai vraiment tout aimé, un roman de 306 pages lu en quelques heures à peine.

C'est le premier roman de Jérôme Loubry dont je surveillerais attentivement les prochaines parutions car c'est pour moi un coup de maitre avec ce premier livre!
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Il y avait un moment que je n'avais dévoré un roman en si peu de temps ! Excellent polar qui nous tient constamment sur des charbons ardents.

Ça commence fort avec une intrigue d'enlèvements d'enfants. Pour l'instant, rien qui ne sorte de l'ordinaire sauf que tout prendra une tournure pour le moins inattendue.

L'histoire nous présente deux inspecteurs qui n'ont encore jamais travaillé ensemble (ils ne se connaissent que de vue) mais qui, en 2013, deviendront partenaires sur la même affaire. Stan et Sarah n'ont pas le même âge, ils sont tous deux un peu démolis par la vie mais passionnés par leur boulot, bien que Sarah n'ait pas du tout envie de travailler sur les cas d'enlèvements. Nos deux protagonistes sont loin d'être des super-héros; ils ont leur part de ténèbres et on les aime pour qui ils sont. Imparfaits mais tenaces. Solides. Compétents. Bien qu'on les découvre un peu séparément plutôt qu'en tandem, tous deux sont sympathiques au lecteur. On a vite confiance en eux.

Le roman alterne entre deux époques, 1998 et 2013, imbriquant dans le présent quelques tranches du passé (en italiques), le tout s'enchaînant de façon logique et organisée.

Non seulement j'avais envie d'une bonne enquête, j'avais également envie de quelque chose de purement américain. Mission accomplie ! le moins que l'on puisse dire est que tout, dans ce roman, sent américain : les personnages, leur mode de vie, leurs valeurs, le décor, la pluie qui tombe, incessante, les chiens errants, les rues fissurées, les baraques défoncées aux terrains remplis d'herbes folles, la décrépitude de Détroit dans son ensemble, laquelle se répercute sur le moral de ses habitants. Sans jamais y avoir mis les pieds, nous avons impression de la voir, de la toucher, de la ressentir. On dirait que l'auteur l'a dans la peau, cette ville, tellement il la décrit de façon vivante. Entre un passé fier et foisonnant jusqu'à sa lente agonie, l'auteur réussit à nous communiquer un vécu, dresser un portrait, une image de Détroit. Une cité pâlotte et violente, qui a un jour brillé de mille feux mais se trouve dorénavant réduite à un clignotement faiblissant, tel un coeur cesserait lentement de battre. C'est comme si nous y étions réellement. L'atmosphère mystérieuse qui plane nous tient en haleine, toujours.

En plus, on se fait une idée vers où toute cette histoire nous dirige, pour s'apercevoir qu'on se trompe complètement. J'ai aimé être déroutée. J'ai aussi eu froid dans le dos, car le Géant de brume reste un personnage des plus crédibles. C'est le Marchand de sable de mon enfance, le croque-mitaine des histoires que ma mère me racontait pour que j'aille me coucher le soir (chez nous on l'appelle le Bonhomme Sept Heures). C'est un peu de notre passé qui se trouve entre ces pages. Une vieille légende qui rappelle quelque chose à chacun de nous, qui se frotte à nos peurs les plus profondes.

J'ai dévoré « Les chiens de Détroit » en moins de 24 heures. Mon premier Jérôme Loubry peut-être, mais certainement pas le dernier ! Vraiment une belle surprise cette année qui me faisait envie depuis plusieurs mois. N'hésitez pas si vous ne l'avez pas encore lu.
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«  Il était une fois, dans un village reculé, une créature qu'on appelait le Géant de brume…  »
«  Chaque nuit, lorsque la lune voilée par les nuages n'éclairait qu'à moitié et que la brume humide léchait les maisons, il venait enlever les enfants qu'on ne revoyait jamais.  »
Cela pourrait être le début d'une comptine ou les premiers mots d'une légende. ..
Mars 2013 Sarah Berkhamp et son collègue Stan Mitchell filent dans les rues de Détroit . Enfin ils vont arrêter le Géant de brume, l'individu responsable de la mort de 7 enfants en 1998 et qui vient de recommencer ! Trois enfants ont à nouveau disparu .
Beaucoup de critiques élogieuses ont déjà été publiées, je ne ferai qu'en ajouter une autre ,tout aussi dithyrambique que les précédentes . Un roman qui m'a embarquée dans ses pages, accompagnant les deux policiers hurlant leur mal-être , dans une ville exsangue, agonisante, hurlant leur colère, leur douleur et leur impuissance devant ces morts et ces disparitions d'enfants . Une écriture qui frappe les esprits, les mots cinglent ou murmurent . La peur au ventre jusqu'à la dernière ligne . Un vrai , un grand thriller que voilà. Mr Loubry vous allez sans aucun doute faire de l'ombre à certains , ce ne sera que justice .
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« C'est à ce moment-là que tout a merdé »
Voilà ce qu'essaie d'expliquer l'Inspecteur Sarah Berkhamp lors de son audition devant la CIPD – la Commission Interne de la Police de Détroit – en ce jeudi 18 juillet 2013.
Mais qu'est-ce qui a merdé au juste ?
En fait tout, tout depuis le début, depuis ce dimanche 15 novembre 1998 lorsqu'un premier corps d'enfant a été retrouvé à Détroit.
C'est alors Stan Mitchell qui est chargé de l'enquête, lui le flic de Washington parachuté à Détroit après avoir été prié d'aller voir ailleurs lorsque ses problèmes d'alcool sont devenus des problèmes de violence notamment vis-à-vis de son épouse qui a même obtenu une ordonnance d'éloignement pour protéger leur fils.
Oui tout a merdé dans la traque du « Géant de Brume » qui après une série de meurtres d'enfants jamais élucidée en 1998 n'avait plus fait parler de lui, jusqu'à ce que de nouveau des enfants disparaissent en ce début d'année 2013.
C'est alors à Sarah à qui sera confiée cette enquête, mais très vite la conviction de Stan qui est certain que celui qui sévit en 2013 est le même que celui qui a sévi en 1998, fera que ce dernier sera associé à Sarah pour enfin arrêter ces crimes sordides.
Oui tout a merdé et c'est dans un final aussi inattendu que terrible qu'on comprend ce qui a vraiment merdé.
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En bref :
Un roman que j'ai eu beaucoup de mal à fermer, si j'avais pu je l'aurais probablement lu d'une traite.

De quoi ça parle ?
De l'enlèvement d'enfant, dans deux temporalités. En 1997, les corps des enfants étaient retrouvés. En 2013, malgré l'implication énorme des policiers, les enfants ont littéralement disparus... Stan reprend là où il y a 15 ans il a tout perdu. Avec l'aide de Sarah qui traverse de très mauvais moments personnels...

Mon avis :
Je me suis régalée avec ce roman. Malgré un thème que je ne pensais pas réussir à lire (enlèvements d'enfants), je me suis faite harponnée dans ce livre dès le départ. Les premières pages sont tellement énigmatiques qu'on se demande ce qu'il pourrait bien se passer par la suite.

Les personnages m'ont de suite embarqués dans leur vie respective. En plus d'habiter une ville qui s'éteint à petit feu, leur carrière sur le déclin et leur vie personnelle qui part à vau-l'eau, ils doivent maintenant traquer le géant de Brume. La légende raconte qu'il enlève les enfants pour les étrangler. Et Sarah connait très bien cette histoire, puisque son père lui conter lorsqu'elle était une enfant.

La construction du récit, la plume, l'intrigue, le suspens... Sincèrement tout est impeccable dans ce roman. Même si j'avais une très petite intuition pour la fin, je n'ai pas vu venir ce finish. Quelques larmes dans les yeux et la lèvre inférieur qui tremblote, je referme mon bouquin et je me dis "Oui, c'est sûr, je suis fan de cet auteur".
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Le premier roman de Jérôme Loubry « Les chiens de Détroit » est remarquablement construit tel un puzzle ou s'agglomère peu à peu les différentes pièces ou éléments de l'histoire. D'un écheveau assez simple finalement, l'auteur tisse sa toile pour un final en forme d'apothéose tant le suspens est ménagé tout au long du récit. Les deux inspecteurs chargés de l'enquête sont des êtres brisés par la vie. On est loin des stéréotypes des super flics sans faille. Ici, l'armure est fendue et elle nous offre des instantanés tout en émotion. Enfin, il est difficile de parler de ce roman sans évoquer ce « Géant de brume » qui à coup sûr restera dans vos mémoires de lecteurs. le fait de situer cette histoire à Détroit créé une atmosphère bien particulière, celle d'une ville déchue de son statut et vidée de sa substantifique moëlle, à savoir ses habitants. le plaisir de lecture est réel, le style d'écriture privilégie le fait d'aller à l'essentiel. Jérôme Loubry nous offre un thriller désenchanté où rôde les fantôme des maîtres du genre. Une réussite et une évidence : on n'a pas fini d'entendre parler et de lire Jérôme Loubry.
Lien : https://thedude524.com/2018/..
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