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4,24

sur 3041 notes
Une intrigue à tiroirs, dont il est impossible d'imaginer l'issue, et pourtant j'étais quasi-certaine d'avoir tout compris à la moitié du livre ! Donc, chapeau pour cette prouesse, je me suis bien fait rouler dans la farine.
Dans la première partie, nommée "balise 1 : l"île", Sandrine apprend, en 1989, le décès d'une grand-mère qu'elle n'a pas connue, et dont, en tant qu'héritière, elle doit aller récupérer les affaires dans une maison sur une île où ne vivent que quelques rares habitants âgés. Un chapitre sur deux relate l'histoire de Suzanne, la grand-mère en question, et se déroule en 1949, dans l'île qui accueillait à l'époque un camp de vacances pour enfants. Un drame s'est déroulé à l'époque, qui sera raconté à Sandrine et la pertubera fortement.
La seconde partie s'intitule "balise 2 : le roi de Aulnes". Ce titre renvoie à un poème emblématique de l'écrivain allemand Goethe, qui évoque un personnage maléfique, la fin de l'enfance et divers autres symboles. Ce poème est l'un des fils conducteurs du récit. A ce moment-là, Sandrine a quitté l'île, et de nouveaux personnages font leur entrée en scène, notamment l'inspecteur Damien Bouchard qui traîne un passé tourmenté, et la jeune psychiatre Véronique Burel. Sandrine a besoin d'aide pour surmonter ce qu'elle vient de vivre, et tous deux vont tenter de percer le mystère qui l'entoure. Il est difficile d'en dévoiler davantage, au risque de faire perdre de l'intérêt à la découverte de l'histoire.
Je me contenterai donc d'indiquer que la troisième balise porte pour titre "Les enfants", et que le début et la fin du roman se passent en 2019, dans un amphithéâtre de la fac de Tours.
Vous voilà donc bien avancés ! Et il faudra vous cramponner pour ne pas vous perdre en route, car cette histoire vous mettra le cerveau sens-dessus-dessous. Comme je n'ai pas pu la lire d'un trait, j'ai du effectuer quelques allers-retours pour revoir des détails ou me remémorer certains faits. C'est l'aspect qui m'a un peu déplu dans ce roman, la cohérence de l'ensemble n'était pas évidente, il est parfois fait mention de choses qui se sont produites tout au début et dont je ne me souvenais pas forcément. D'où un conseil : n'attaquez cette lecture que si vous avez du temps devant vous, et ne fractionnez pas trop, ou vous vous égarerez !
A part ce petit désagrément, l'intrigue est fortement centrée sur la fonctionnement mental des personnages principaux (le titre vous sera plus compréhensible en cours de lecture !), et bien plus qu'une enquête policière il s'agit d'un thriller psychologique. Donc un de mes styles de prédilection, pour ceux qui lisent régulièrement mes chroniques. Et je le répète, le dénouement m'a scotchée, première réflexion : "eh ben, je ne l'attendais pas celle-là !". Et en même temps, j'ai été un tantinet déçue, je ne sais pas trop pourquoi, j'aurais préféré une autre fin...
A vous de jouer maintenant ! Où irez-vous vous réfugier pour lire ce roman perturbant et déstabilisant ? Sous votre couette, peut-être ? Attention, il se peut que le Roi des Aulnes vous trouve quand même...
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1ère réaction à la fin : WAOUH suivie de OH LA VACHE !

Avant de reprendre mon souffle et mes esprits n'ayant pas pu le poser avant de le finir (lu sur 2 soirs quand même).

Un livre "poupées russes" qui démarre paisiblement puis va crescendo de découvertes-rebondissements en découvertes-rebondissements jusqu'à un final saisissant ! Je ne dirais rien d'autre ça serait trop s'approcher de la teneur du roman !

Quel brio et quelle simplicité dans l'écriture sans jamais nous lasser !

Mais surtout ne lisez pas avec une idée préconçue, abordez le avec l'esprit ouvert et vous ne serez pas déçus !!

Challenge ABC 2019 - 2020
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Waouh ! Quel roman incroyable ! J'ai adoré ! Comment parler de ce thriller sans trop en dire ? Peut-être en ne racontant que le point de départ. Les toutes premières pages sont focalisées sur le personnage de Sandrine, journaliste de profession, qui apprend par un notaire le décès de sa grand-mère maternelle qu'elle n'a jamais connue. Elle doit se rendre sur l'île où la vieille dame résidait pour vider sa maison. À son arrivée, Sandrine fait la connaissance des quelques habitants qui peuplent ce petit bout de terre isolé et en apprend un peu plus sur le passé des lieux, l'île ayant abrité plusieurs décennies auparavant un camp de vacances, fermé en 1949, à peine quelque temps après avoir ouvert. Il ne faut pas longtemps pour que des doutes et un sentiment de malaise déstabilisent la journaliste et, avec elle, le lecteur, plongé dans une atmosphère aussi mystérieuse qu'inquiétante, voire franchement glauque. le suspense est magistralement mené, le roman est impeccablement construit. C'est un système de poupées russes sombre et complexe qui nous emmène loin dans la psyché humaine. C'est un roman délicieusement oppressant et cruellement réjouissant ! À lire !

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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J'ai bien aimé l'ambiance du 'refuge', l'île, réserve naturelle interdite d'accès sauf pour la poignée d'habitants qui a le droit d'y finir ses jours, un lourd passé avec ce camp de vacances pour orphelins aménagé dans d'anciens bunkers, une île que rejoint Sandrine suite au décès de sa grand mère Suzanne mais bientôt une île 'prison' hantée par le 'Roi des aulnes' et où les choses vont bien se compliquer.

La suite, une enquête qui n'a aucun sens, une complexité psychologique tirée par les cheveux et à laquelle je n'ai pas adhéré, une prose correcte mais vraiment sans surprise.
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Au départ, on glisse dans le récit plein d'assurance et de certitudes. "Ouais ... je connais les ficelles ... C'est un peu gros mais c'est joliment dit ... Il est clair qu'elle va se réveiller à la fin et que tout ce qui est arrivé sur cette île n'aura existé que dans son inconscient ..." Tu parles !

Je me suis fait avoir comme un lapin de deux semaines.

J'ai découvert Jérôme Loubry avec "Les chiens de Detroit", et je n'arrive pas à comprendre comment, en si peu de temps, il a pu passer d'une histoire somme toute honnête, à cette petite bombe à laquelle les nombreuses critiques ne préparent pas tout à fait. La découverte de ce roman à sa sortie a dû être dévastatrice. Je regrette d'avoir manquer ça.

L'écriture est de qualité, ça se boit comme du petit lait, le style est épuré, fluide, il n'y a aucun mot de trop. Sa narration est simple, au sens le plus noble du terme, car il n'y a rien de plus difficile que d'écrire simplement.

La dernière fois que j'ai pris une volée de ce genre, elle était signée Pierre Lemaître. Alex était mémorable.

"Les Refuges" rejoint donc pour moi le type de polar qui met la barre très (trop) haute, et qui peut aussi (effet pervers) nous rendre moins indulgents lors de nos futures lectures du genre. ça tue un peu le Game, les lecteurs que nous sommes vont devenir trop difficiles après avoir découvert ce genre de pépites. En tout cas, ce n'est pas rendre service au prochain polar qui entrera en ma possession.

Il va AU MOINS me falloir un bon Chattam ou un Sharko de haut vol. Bonne chance, les gars.
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Même quelques jours après avoir terminé ce livre, je ne sais pas comment rédiger ma critique.
En dire un peu c'est en dire trop..
Si vous aimez les romans policiers, les histoires un peu lugubres et les retournements de situation, alors allez y les yeux fermés !
Ce livre se découvre et se savoure ! Belle lecture !
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Voici un thriller psychologique épatant. le suspense va crescendo .Jérome Loubry arrive à construire une intrigue complexe où la frontière entre la vérité et le mensonge est bien difficile à distinguer. Bravo, il maitrise l'art de manipuler son lecteur.
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1949, en France quelques mois après la guerre.
Suzanne, veuve, trouve un travail sur "l'île", ancien QG des allemands, au large de la Normandie. L'endroit a été racheté dans le but d'y installer un camps de vacances pour les enfants afin de leur réapprendre à vivre normalement après la guerre et à ne plus avoir peur du lendemain. le rôle de Suzanne est d'animer et de surveiller une dizaine d'entre eux. La seule condition : vivre sur l'île pour toujours.

1986, en Normandie.
Sandrine, journaliste, apprend le décès de sa grand-mère, Suzanne. Elle ne l'a jamais vu, sa mère ayant mis un terme à leurs relations avant même sa naissance. Alors, lorsque le notaire lui indique qu'elle doit se rendre au domicile de son aïeule pour y récupérer ses affaires, elle n'est guère enchantée et espère boucler l'affaire en un ou deux jours. La maison se trouve sur une île isolée où ne vivent plus que quatre ou cinq habitants, tout au plus.
Profitant d'un départ de bateau, Sandrine s'y rend rapidement. A son arrivée, elle trouve l'île lugubre, hostile. Il n'y a pas de couleurs, tout est terne et brumeux. Pensant repartir vite, elle apprend qu'elle y est finalement coincée une semaine, jusqu'au prochain bateau. Décontenancée, elle passe le plus clair de son temps dans la seule auberge qui s'y trouve et fait connaissance avec le peu d'habitants, profitant d'en apprendre un peu plus sur sa grand-mère, une femme aimée et appréciée de tous.
Mais, elle se rend compte que quelque chose ne va pas. Personne ne veut ou ne peut quitter cette île.

Quelques jours plus tard, Sandrine est retrouvée en train d'errer sur une plage du continent. Un promeneur fait appel à la police, choqué. La jeune femme est recouverte de sang.

L'île et ses secrets...
L'auteur pose l'ambiance dès le départ. Cette île n'a pas de nom. Elle se trouve au large des côtes mais personne ne la connaît, et personne n'y met les pieds mis à part les marins qui y déposent des vivres une fois par semaine. Au départ, l'endroit était préservée pour les oiseaux. Pourtant, il n'y a aucun oiseau sur cette île, il n'y a rien, comme si le temps s'était arrêté durant la guerre. Tout est sombre, sauvage, silencieux. le moindre bruit est suspect. Les habitants vivent comme en autarcie. Dès les premières lignes le lecteur ressent cette atmosphère pesante. Puis, il y a le secret, les enfants disparus. La peur qui rode à chaque instant.

Le livre est divisé en trois parties. La première alterne entre le récit de Sandrine arrivée sur l'île, puis celui de Suzanne en 1949. Sandrine livre ses impressions, parle de ses rencontres. Suzanne décrit la guerre, le camp, les enfants et le drame. Beaucoup de mystères planent.
En deuxième partie, on retrouve Sandrine errant sur le continent. Elle est de retour mais nous ne savons ni comment, ni pourquoi. Elle est couverte de sang. Ce n'est pas le sien. Une enquête de police se met en place.
En dernière partie, on parle des "refuges", des éléments sont révélés, la confusion s'installe jusqu'à la dernière ligne.

J'ai trouvé le début de l'histoire assez classique : deux personnages, deux époques, une intrigue, des secrets à découvrir. Puis, au bout de quelques pages, une fois que l'on entre bien dans le récit, l'auteur sème le trouble dans notre esprit. Une histoire terrible est révélée. A aucun moment je n'ai pensé à la tournure les événements. Tout ce que j'ai cru comprendre tout au long de ma lecture est remis en cause brusquement. La confusion s'installe jusqu'au dénouement final, un dénouement complètement fou où se mêlent psychologie, mystères et terreur.

Un livre terriblement addictif, une atmosphère oppressante. Surprenant !
Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Pas la claque tant attendue après avoir lu et entendu autant de critiques rarement aussi élogieuse mais tout de même une très bonne lecture. Je dois reconnaître le talent de l'auteur menant d'une façon magistrale son intrigue jusqu'au toutes dernières pages. le fait est que j'avais deviné la chute bien trop tôt dans le récit et que je n'ai pas eu l'effet surprise escompté.
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Combien de fois ai-je vu passer cette couverture qui me paraissait effrayante ? Mais la quatrième de couverture ne me donnait pas envie de le lire.
Il a fallu la recommandation de @witchblade, qui a bien souvent un avis similaire au mien sur ce genre de lecture, pour que je l'ajoute à ma PAL.
J'ai été prise dès les premières lignes !

Sur la première partie, on alterne sur les chapitres entre Suzanne en 1949 et Sandrine en 1986. La grand-mère et la petite-fille qui ne se sont jamais vues, semble-t-il. Suzanne vivait sur une île et y est morte. Sandrine est journaliste sur le continent où elle y a toujours considéré sa grand-mère comme une inconnue. Mais lorsqu'elle décède, elle est invitée à se rendre sur l'île pour récupérer ses affaires.
Elle va y rencontrer ses voisins et amis. Ces gens sont bloqués sur cette île à cause d'une sombre histoire. Des enfants, des essais, une chanson lancinante, un poème de Goethe, le roi des aulnes,…
Un jour, Sandrine est retrouvée sur une plage recouverte de sang qui n'est pas le sien.
A la psy qui la soigne et à Damien, l'enquêteur, elle va donner sa première version.

Jusque-là, j'étais complètement prise dans le roman. Comme beaucoup, une fois n'est pas coutume, impossible à lâcher. Je voulais savoir ce qu'elle avait vraiment vécu car l'auteur écrit et nous balade. Distillant des indices qui nous envoie plus loin, on se projette, on met en place plusieurs théories.


Puis, Sandrine, raconte sa seconde version. Encore plus horrible que la première et finalement, on comprend le titre choisi par l'auteur.
Les indices semés sur la première partie, les balises comme dit l'auteur, reviennent sur celle-ci.
On rentre dans le thriller psychologique.


La fin approche et pourtant, nous n'avons pas toutes les réponses. Je dirais même, qu'à chaque fois qu'on pense arriver à une conclusion, vue le nombre de pages restantes on se dit que ce n'est pas possible et que l'auteur a dû broder pour ajouter autant de pages ! Et à chaque fois, il y a un rebondissement phénoménal qui remet tout en cause et qui nous fait partir dans une autre direction, pour pas dire la direction opposée.

Alors au final me direz-vous ?
J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteur. L'histoire est très dérangeante, j'avais une impression malsaine d'être le voyeur de toutes ces horreurs sans pouvoir rien y faire. En plus, je n'aime pas ce qui touche aux enfants et moi qui n'aime pas ne pas pouvoir me fier au narrateur,… j'ai été servie !
Cette fin est magistrale. L'auteur a réussi son pari, je n'ai pas imaginé cette fin ou/et je ne la souhaitais pas.
Ce n'est pas un livre qui plaira à tout le monde, il faut supporter de lire et donc de visualiser les scènes très difficiles.
Je testerai donc un autre roman de cet auteur. Moi aussi, comme dans l'histoire, je lui laisse la porte ouverte.
En ferez-vous de même ?
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