Quand ça ne va pas, que faisons-nous ? Nous nous réfugions, qui dans la nature, qui dans l'alcool, qui dans la lecture…Il y en a aussi qui s'imaginent des histoires, un autre univers, avec d'autres personnages, inconsciemment ou consciemment. Il y a qui mentent à dessein, tout le temps, d'autres qui parsèment leur vérité de petits mensonges…Et puis il y a les mythomanes, qui inventent tout de A à Z.
Ce roman surfe sur ces refuges, chipote avec la folie, et fait la part belle à la psychanalyse.
Pour toutes ces raisons, j'aurais dû aimer, mais j'ai détesté.
J'ai détesté cette ambiance glauque dès le départ, saturée de belles phrases très stylées, mais aux dialogues insipides ou alors aux révélations léchées, avec passé simple s'il vous plait, alors qu'il s'agit de discours proférés sur un lit d'hôpital psychiatrique.
J'ai détesté les explications « psychanalytiques », oui
Jérôme Loubry s'est bien documenté, cela se voit. Dommage, cela se voit trop.
J'ai détesté l'île au bunker, ancien quartier des SS qui torturaient des enfants, destination de vacances paradisiaques, en effet !
J'ai détesté les personnages bizarres et pas attachants pour un sou, à la description stéréotypée.
J'ai détesté le thème : enlèvements et tortures d'enfants, pédophilie. Il s'agit d'un thriller, c'est vrai.
Je ne vous raconterai pas l'histoire, car l'auteur a fait exprès de nous embrouiller pour qu'on ne sache plus qui a raison, qui est fou, qui ment…
Je m'arrêterai donc ici, pour me réfugier dans la lecture d'un autre roman qui, je l'espère, m'apportera un peu de douceur.
Je n'en veux absolument pas au membre de Babelio qui me l'a vanté avec tant d'enthousiasme, espérant améliorer mon quotidien malmené. Merci à lui quand même !