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EAN : 9782702180068
414 pages
Calmann-Lévy (25/08/2021)
  Existe en édition audio
3.94/5   1094 notes
Résumé :
Le nouveau coup de maître de l'auteur du best-seller 'Les Refuges' !

Novembre 2021. Julien Perrault vient d’être nommé chef de la police de Montmorts, village isolé desservi par une unique route.
Alors qu’il s’imaginait atterrir au bout du monde, il découvre un endroit cossu, aux rues d’une propreté immaculée, et équipé d’un système de surveillance dernier cri.

Mais quelque chose détonne dans cette atmosphère trop calme. Est-ce l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (327) Voir plus Ajouter une critique
3,94

sur 1094 notes
Dès les premières pages, Jérôme Loubry embobine le lecteur avec une mise en abyme qui l'amène à découvrir le village de Montmorts à travers le manuscrit que lit une journaliste débutante. Elle est en route avec une mystérieuse jeune femme, celle qui lui a confié le dossier et lui promet un scoop sur les événements sanglants qu'a connu Montmorts. La journaliste est totalement happée par la puissance du récit, sur les traces de Julien, nouvellement nommé chef de la police, chargé par le maire et propriétaire de ce village privé, d'enquêter sur la disparition de sa fille, retrouvée morte au bas de la montagne qui surplombe le village, à l'endroit même où des siècles plus tôt, des femmes étaient précipitées après leur procès en sorcellerie.

Jérôme Loubry a un vrai talent pour installer une atmosphère étrange, très immersive, avec de belles références à Stephen King. J'ai eu l'impression de faire partie de la drôle de communauté de ce village inquiétant. Des jalons très sensoriels et visuels sont semés pour troubler le lecteur qui sent bien que quelque chose ne va pas dans ce village paumé mais rutilant, truffé de caméras de surveillance dernier cri que le maire multimillionnaire à acheter. Mais au départ, impossible d'identifier l'origine du malaise. Les habitants ont l'impression d'entendre des voix, peut-être celles des sorcières à travers les saules dans un village marqué par la sorcellerie, des voix qui semblent tout savoir de leur passé, de leurs remords. L'auteur a la très bonne idée de proposer une playlist en exergue et je dois dire que le choix de Sigur Rós est excellent et colle parfaitement au roman.

Le problème avec les récits qui flirtent avec le fantastique, c'est souvent la résolution. Soit l'auteur reste sur sa ligne surnaturelle qu'il a distillé durant tout le long, soit il change de braquet pour revenir sur des fondements rationnels, un peu comme dans Scooby-Doo.

Et là, si j'ai adoré me laisser envahir de doute dans la première moitié, j'ai un peu décroché dans la deuxième car j'ai commencé à repérer certaines ficelles ( pas toutes ), et le récit a perdu de sa consistance. L'écriture, très impersonnelle dès le départ, m'a semblé plus fade. Bien que la résolution soit totalement cohérente, bien amené avec tous les indices présents dès le départ, ce déballage scientifique fait à la toute fin par un « méchant » m'a agacé. Je n'aime pas les monologues des méchants bavards, je trouve que c'est une facilité à laquelle recourent les auteurs pour balancer leur dénouement quitte à l'étirer. Et j'aurais préféré que l'auteur continue à creuser son sillon fantastique.

Reste que ce thriller psychologique est très plaisant à lire, addictif, divertissant avec sa manière maline de manipuler le lecteur jusqu'au twist inattendu.
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Une fois sortie de la ville, Camille se demande si elle a bien fait de monter dans la voiture d'Élise. Mais, en tant que journaliste qui cherche l'article qui pourra faire parler d'elle, ce que la jeune femme lui a promis, à savoir l'histoire la plus effroyable, a, évidemment, attisé sa curiosité. Sur la route qui les mène elle ne sait où, Camille doit lire les quelques deux cents pages qu'Élise lui a données...
Celles-ci retracent l'histoire du village de Montmorts. C'est en novembre 2021 que débarque Julien Perrault, le nouveau chef de la police, suite au décès de son prédécesseur. Il fait connaissance avec les quelques rares habitants du village, notamment Mollie, la gérante du bar, et ses collègues, Franck et Sarah. Il est étonné de voir un si petit bled aussi bien équipé, notamment avec sa belle bibliothèque et son hôpital, et aussi bien entretenu. Il apprend alors que Montmorts appartient au maire, un homme richissime mais toujours inconsolable depuis le décès de sa fille. Si la vie à Montmorts semble des plus paisibles, malgré le suicide d'un berger survenu deux ans plus tôt, d'étranges événements vont bientôt bousculer toute la communauté...

Tout juste promu à la tête de la police de Montmorts, Julien Perrault peut se demander s'il n'est pas venu avec la scoumoune ! En effet, si le village jouissait jusqu'alors d'un calme légendaire et d'une rare tranquillité (pour ne pas dire ennui pour les policiers), à peine débarqué doit-il faire face à une mort violente. Et ce ne sera malheureusement pas la seule, sans parler d'étranges comportements. Jérôme Loubry a, une fois encore, su manipuler avec force le lecteur. de bout en bout, l'on découvre l'histoire de Montmorts, les tragédies qui se suivent, tout en cherchant, évidemment, le lien avec Camille et Élise, pour finir estomaqué par ce final pour le moins inattendu. Final un peu branlant, certes, mais qu'importe, on a marché tout du long de ces pages, captivé par ce roman diablement ficelé, inquiété pour le sort des habitants, un tantinet effrayé par cette atmosphère sombre et menaçante, estomaqué par la tournure des événements et le suspense grandissant.
Un thriller original et prenant !
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♫ C'est juste une i-llu-sion ♪

Loubry, véritable Garcimore y a oune tlouc, va vous mener par le bout du nez et vous allez adorer.

C'est l'histoire d'une bourgade, Montmorts, aux apparences paisibles, trop paisibles pour être honnête.
Julien Perrault, fraîchement promu à la tête de sa police, allait rapidement tomber d'une béatitude céleste à un véritable enfer sur terre.
C'est que la grosse promo du jour, mort violente à volonté, allait trouver plus d'un preneur, mettant alors notre Juju dans une situation, comment dire, plus que délicate.

C'est bien simple, ce nouvel opus se lit tout seul.
Enfin en l'aidant à tourner les pages, quand même.
Foultitude de personnages aussi loufoques les uns que les autres.
Ces moult trajectoires de vie (voire de mort) s'imbriquent parfaitement sans laisser une once de répit au lecteur qui ne s'attendait pas à être convié à un tel festin morbide.

Certains argueront d'un final invraisemblable, pas faux.
Il n'en reste pas moins un roman noir hyper réjouissant qui aura eu le bon goût de me divertir, m'abuser (en tout bien tout honneur) et me laisser un arrière-goût de « reviens-y fissa » très prononcé, ce que n'avait pas réussi de soleil et de sang.
Moralité, ne jamais rester sur un semi-échec au risque de le regretter amèrement.
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J'ai déjà eu le plaisir de lire Jérôme Loubry et de beaucoup apprécier ses romans . Celui - ci figurait depuis suffisamment longtemps dans ma volumineuse PAL , pour monter " en première ligne " .
Montmorts , vous connaissez ? Moi non plus . Bon , ça , c'est fait .Alors , Montmorts , c'est un village superbe à tous points de vue , un village où il ne se passe jamais rien et où il exite néanmoins une police . Lorsque le nouveau chef , Julien Perrault , découvre les " dossiers " en cours , c'est bien l'incrédulité qui prime .Et pourquoi le maire , lui -même , a - t-il demandé sa nomination ? Etrange . Bon , il fallait bien remplacer le chef précédent , tué dans un accident de voiture , mais tout de même ...Trop calme , tout est flou et , quand c'est flou ....
Bien vite , tout va se gâter , à croire qu'il " porte la poisse " avec lui , le Julien , à moins que ce ne soit cette menaçante montagne des morts qui surplombe le village ? Et que signifient ces superstitions qui parcourent les rues et effraient les habitants ? Et puis , toutes ces morts violentes ....
La première partie du roman m'a séduit , la fin un peu moins et j'ai même parfois voulu un peu accélérer les choses .Il est vrai que je n'aime pas trop me laisser envahir par le doute véhiculé par des croyances d'un autre âge , bref , je n'aime pas trop sortir de ma zone de confort pour laisser divaguer mes pensées vers des horizons échappant à la logique .J'avoue donc une petite désception quant au contenu final , même si j'ai à nouveau apprécié grandement la facilité de lecture de cet ouvrage .La plume reste alerte , c'est indéniable et , si cela ne peut tout faire oublier , c'est tout de même un élément important pour le lecteur .
Voici mon point de vue , les amis et amies , et il n'engage que moi .Malgré ce petit bémol , je vous l'assure , Jérôme Loubry est et reste solidement installé dans mon fichier .
Bon week end à tous et à trés bientôt .
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C'est ma première lecture de Jérôme Loubry et je ne suis pas déçue bien que j'ai lu que ce n'était pas le meilleur, il va falloir que j'en découvre d'autres.

l'auteur a le don qu'il faut ainsi que la maîtrise des mots justes afin de plonger le lecteur dans l'effroi !
le phrasé se transforme en images dans ma tête et cela me fait peur. La montée d'adrénaline ne fait que croître au fur et à mesure de ma lecture.

Nous sommes embarqués dans un monde étrange, à la limite du fantastique. Des sorcières, des montagnes qui donnent la chair de poule, un village plus que parfait.

À chaque fois, je pense être dans la bonne direction croyant percer l'histoire et bien non. je suis repartie de plus belle dans les méandres de l'angoisse.

Une lecture plus que surprenante, un happy end que je n'ai pas vu venir.

j'ai vraiment apprécié les énigmes, les protagonistes composés par l'auteur.
je le dis haut et fort, un thriller psychologique très bon!

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Citations et extraits (75) Voir plus Ajouter une citation
Julien ne savait quoi ajouter. D'ailleurs, il n'avait jamais su quoi dire dans ces situations-là. Quand il fallait annoncer le décès d'un enfant à des parents encore endormis qui ne comprenaient pas pourquoi la police frappait à leur porte. Quand une femme s'étonnait de ne pas avoir de nouvelles de son père depuis des jours et que Julien devait, après avoir vérifié au domicile, lui annoncer que celui-ci avait été découvert inanimé sur le sol, victime d'un arrêt cardiaque... Il n'avait jamais su trouver les mots pour minimiser la douleur de la perte, et il était persuadé qu'il n'en existait pas.
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«Où allons-nous?» demanda Camille en se tournant vers la conductrice. Depuis qu’elles avaient quitté le parking sous-terrain, celle-ci n’avait prononcé presque aucune parole. Elle s’était contentée de conduire, le visage marqué par une extrême fatigue qui lui palissait la peau comme la plus sournoise des maladies. — Dans le mail que je vous ai envoyé, répondit Élise sans dévier son attention de la route, je vous ai écrit que j’allais vous fournir l’histoire la plus effroyable que vous ayez entendue. Mais comme tout fait réel, il faut que j’appuie mes dires sur des preuves, sinon vous seriez incapable de me croire. Vous me traiteriez de folle et de menteuse. — Vous n’aviez pas précisé que nous devrions sortir de la ville, remarqua Camille en scrutant les alentours à travers la vitre de la voiture. — C’est vrai, j’aurais dû, reconnut Élise, en tournant la tête pour lui adresser un faible sourire. Mais une fois sur place, vous comprendrez. N’ayez crainte, il ne s’agit nullement d’un guet-apens ou de je ne sais quoi. Vous n’avez pas à avoir peur.
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Anne-Louise Necker, la bibliothécaire, devint l’une des personnes les plus influentes du village. Capable de deviner à votre gestuelle, votre phrasé, votre vocabulaire, quel livre serait parfait pour vous. Selon elle, il ne suffit pas de posséder mille et un livres pour satisfaire ses lecteurs. Au contraire, une offre restreinte, mais réfléchie, où chaque volume contiendrait dans son écrin de papier la vérité que chaque lecteur recherchait sans même le soupçonner en tournant la première page, voilà selon elle la définition de la parfaite bibliothèque.
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Anne-Louise Necker, la bibliothécaire, devint l’une des personnes les plus influentes du village. Capable de deviner à votre gestuelle, votre phrasé, votre vocabulaire, quel livre serait parfait pour vous. Selon elle, il ne suffit pas de posséder mille et un livres pour satisfaire ses lecteurs. Au contraire, une offre restreinte, mais réfléchie, où chaque volume contiendrait dans son écrin de papier la vérité que chaque lecteur recherchait sans même le soupçonner en tournant la première page, voilà selon elle la définition de la parfaite bibliothèque.
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A sept heures quinze, Julien se trouvait déjà attablé dans le salon de l'auberge. Mollie lui apporta son café en trainant les pieds, ses chaussons frottant le sol tels les sabots d'un âne récalcitrant, et ne répondit aux salutations du fonctionnaire que par un bref raclement de gorge. Elle disparut ensuite après avoir remis une buche dans le feu de la cheminée, pourtant bien ravitaillé, comme pour préciser par ce geste qu'elle ne reviendrait pas avant un long moment. Le policier se trouvait seul dans la pièce, et ne doute pas un instant qu'il demeurait l'unique pensionnaire de l'endroit.
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