Le titre nous plait.
Accrocheur. Promettant de l'absurde.
Avec l'humour tout passe dans les histoires à se raconter.
Nous tournons la page de couverture.
Les jeunes lecteurs ne chercheront pas à savoir qui est ce
Leibniz en citation de page de garde mais sa parole interpellera le jeune lecteur.
" Pourquoi y a t-il des culottes plutôt que rien?"
Quel rebèle!?
Tous ces efforts pour être propre et pudique et voila qu'un
Leibniz vient planter sa révolution, semer le doute et la zizanie.
Et puis, doucement, une petite pensée pour nos offrandes quotidiennes, nos évasions en terres intimes des Toilettes, viendra nous rassurer sur le bien-fondé de l'outil. La mode n'est pas démodée, non et elle continuera de nous tenir chaud, elle nous conservera un minimum d'assurance.
On ne cherchera pas à savoir qui en sera digne, tout le monde l'a portera.
Ouf.
Un monde sans culottes, quel drôle de conte.
Saviez-vous qu'un jour, les lapins avaient failli porter la culotte et que cela avait justement semé la zizanie?
Ça ne serait que justice, après tout.
Les lapins ne font-ils pas crottes?
C'est
Antonin Louchard qui le dit et nous n'avons aucune raison de douter, chers jeunes lecteurs.
Les lapins portaient-ils aussi le pantalon ou le pull pour cacher cette douce fourrure que l'on ne saurait voir à tout va?
Pas sûr.
C'est un vrai conte qui s'ouvre et Louchard nous raconte que les lapins de son histoire en ce temps n'avaient rien inventé, ni smartphone pour échanger entre les prés, ni jouets pour se divertir.
En revanche, près d'une corde à linge, un jour, le petit lapin Zou trouvera une culotte, une salopette suspendue, rouge comme le coquelicot.
Cette petite trouvaille créera la différence car Zou avait besoin de se distinguer face à d'autres lapins.
Car Zou avait envie de plaire.
Zou était amoureux.
Le conte d'
Antonin Louchard est un peu fou car c'est ce lapin, Zou, qui apportera la révolution chez les lapins.
Cela partira de travers, d'une fantaisie drôlissime en surface et pourtant dissimulant une leçon plus sérieuse au dessous. Nous le constaterons.
L'illustration est légère, enfantine, la chute de l'histoire sera plus grave et devrait faire grandir notre Zou ( ou pas) d'une philosphie à hauteur d'enfants.
La fin de l'histoire ne se trouvera pas perdue dans la culotte de Zou, elle sera généreusement offerte au creux des pages et elle est inattendue.
Il n' y a pas à dire, les lapins sont d'incurables romantiques.