Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité
Oui !! J'aime ce genre d'auteurs qui sortent des sentiers battus des fictions plan-plan et toute tracée. Ici, on sait où on va sans vraiment savoir, et on y va en riant, alors même qu'on parle de morts familiales ! C'est brillant, finement mené, l'écriture est poétique et, contrairement aux apparences, tout a un sens plus fouillé que l'auteur peut nous laisser lire : c'est sûrement la force principale de ce roman pour moi. On ressent les silences autour de la table, on voit la nature environnante encercler le jeune Christophe, on se laisse bercer par la naïveté fougueuse du héros. Un tour de force pour un premier roman, qui restera à n'en pas douter un de mes coups de coeur de cette rentrée littéraire !
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⚰La famille Dugast est plutôt ordinaire, bien calée dans ses habitudes, à tendance spéciale. Non en fait, elle est carrément spéciale! Son truc a cette famille c'est de se suicider, les uns après les autres. Comme une malédiction qui s'abat sur eux. Même le Seigneur semble résolu face à cette malédiction…
⚰Nous pourrions être effarés, choqués face à cette vague de suicide chez les Dugast et pourtant Thomas Louis arrive à nous faire sourire à chaque page. L'absurde s'instaure entre les lignes et c'est carrément jubilatoire cette histoire de famille !
⚰Christophe, le fils Dugast, n'aime pas être au centre de l'attention, il a pour habitude d'être discret alors avec ces enterrements à répétition autant vous dire qu'il est pleinement au centre des regards curieux des villageois. Ça jase au village !
⚰Quand le fils Dugast décide de fuir cette malédiction, l'auteur injecte moult cocasserie ! Pour notre plus grand plaisir ! Oh que oui!
⚰Entre la mort et la vie, les sujets sont pourtant bien plantés et nous expose un jeune homme rêvant d'évasion, de liberté. Christophe va t-il réussir à éclore dans cette faille familiale ? Foncez, lisez-le, vous allez traverser les émotions et particulièrement apprécier cette plume liquide et douce!
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La famille Dugast a fait de la mort sa partenaire, un héritage qu'on se transmet de génération en génération. Et puis, il y a le fils, Christophe, qui s'épanouit dans la discrétion, qui cherche à comprendre, s'invente un monde où il incarne celui qu'il aurait aimé être, qui voudrait fuir, mais qui reste là, spectateur rivé aux événements.
C'est le regard porté sur une famille vivante, si proche de par sa géographie isolée du village, et pourtant si éloignée par les sentiments ; on ne sourit pas ici, et le rire est absent.
La mort suit l'ordre chronologique, les grands-parents d'abord, les autres après, rien de plus normal sauf que cette normalité défie la loi de l'évidence. Une malédiction ? Et quand vient le tour du père, c'est la goutte de trop pour le fils, le départ qui s'amorce, changer le cours de l'inévitable une bonne fois pour toutes jusqu'au retour avec celui de la mère qui ravive les souvenirs. le retour, c'est les responsabilités, la soeur qui gêne l'ambition : il faut changer de voie, ce sera la décision de Christophe.
Un roman qui ne demande qu'à tourner les pages les unes après les autres. Un réel plaisir de lecture.
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Quand l'absurde devient jubilatoire
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Alerte O.L.N.I.
Objet Littéraire Non Identifié
Esprit cartésien passez votre route, ce livre n'est pas fait pour vous. Ici, l'absurde occupe le devant de la scène et poussé à son paroxysme, il en devient jubilatoire.
Une famille, somme toute ordinaire, est endeuillée suite à une vague de suicides. Ses membres, les uns après les autres se donnent la mort sans réelles explications. Christophe, le fils, refuse cette quoi d'ailleurs ? Fatalité, tradition familiale, malédiction ? Et tout est bon pour s'en affranchir.
Au-delà du côté absurde ou farce de l'histoire s'ouvrent de belles pistes de réflexion. Sommes-nous conditionnés à notre entourage proche ? S'en affranchir est-il possible ? Si oui, à quel prix ?
Mariant habillement l'art de mêler l'absurde où à de nombreuses reprises j'ai éclaté de rire et l'introspection, l'auteur nous livre une oeuvre certes originale mais puissante.
J'ai réellement passé un excellent moment de lecture aux côtés de cette famille atypique qui m'a touché dans sa part sombre où les faiblesses prennent irrémédiablement le dessus.
A découvrir pour vivre un moment de lecture atypique !
2024, lecture n° 24
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C'est l'histoire d'une famille ordinaire, tellement banale, qui vit quelque part en France. Une vie de famille faite de routine, de monotonie, rangée, où chacun vit à côté de l'autre, ou la parole est rare. le genre de famille qui va à titre exceptionnel au restaurant et rentre prendre le dessert à la maison. le père cultive la vigne, la mère fait - très mal - la cuisine, la fille fait ses devoirs et le fils, Christophe, le narrateur, lit des livres.
La famille Dugast a un signe particulier, un signe qui semble inscrit dans ses gènes : ils sont voués à une mort volontaire. Ils se suicident les uns après les autres, dans l'ordre des générations. Ils se suicident soudainement. sans adieu, sans explication, avec une violence silencieuse qui laissent les autres membres de la famille meurtris. le mécanisme semble immuable.
Christophe est un adolescent ni beau ni laid, qui est trop dans les livres pour être dans la norme. Il veut vivre autrement, découvrir l'ailleurs. Quand le suicide frappe son père, il s'enfuie découvrir la vie parisienne de Montmartre. Et tente d'arrêter cet immuable sort qui frappe sa famille.
Le récit est drôle et poétique. J'ai adoré !
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