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EAN : 9782892613124
Xyz (01/09/2005)
3.67/5   6 notes
Résumé :
Vous volez en ce moment, Alessandro. Vous défiez la mer, hérissée au bout de ses pointes, elle tempête, elle menace, mais vous ne vous laisserez pas engloutir. Vous arriverez jusqu'à moi avec votre nudité. Je vous réchaufferai, je vous caresserai, je vous recouvrirai de la lenteur de mon corps. L'amour. Peut-être faut-il croire pour devenir amoureux. Croyant, c'est ainsi que je vous imagine, Alessandro, agenouillé dans la terre de Carthage, les ongles rouges dans la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
ce récit met en scène Anne Martin, Montréalaise, architecte, au début de la quarantaine. Cette dernière rencontre Alessandro Moretti, archéologue, veuf au début de la soixantaine, lors d'un colloque à Tunis. Ils tombent amoureux. Ce n'est pas d'un amour de vacances dont il est question dans cette histoire, ni d'une aventure d'un soir. C'est l'Amour avec un grand A. Celui qui bouscule le quotidien, celui qui donne des ailes, celui qui permet de s'ouvrir à un ailleurs pour trouver un sens à sa vie.

Anne a choisi le métier d'architecte pour être en contrôle, pour tout calculer, pour bâtir sur du solide. Sa rencontre avec Alessandro l'amène à se positionner dans sa quête du bonheur et elle prend le risque de l'amour. En pleine crise de la quarantaine, Anne avant d'aller s'établir à Rome auprès de l'homme qu'elle aime, devra chasser la colère qui l'habite par rapport à son père, accepter de connaître son demi-frère, enterrer ses morts…

Ce que j'aime d'Anne, c'est sa vulnérabilité. L'auteur amène le lecteur dans des sphères très intimes du personnage à travers la description de ses sentiments.


“L'épreuve du corps. J'ai peur moi aussi Alessandro. Chaque première fois. Une ancienne terreur, sourde, qui monte du fond du ventre, chaque fois l'angoisse devant un exploit trop grand pour les humains que nous sommes. Vous ne serez qu'une seule chair. Il faut endormir la peur. On invente des scénarios, on se crée un corps qui cache le corps, une peau semblable à l'image de l'amour convenable, on cherche des bijoux, des jarretelles, on accentue la ligne des seins, on se maquille, on se distrait. Alors, on est rassurée. On se sent libre, légère, on accepte le commencement sans penser à la fin, on ne voit pas son corps comme celui d'un grand oiseau qui se replie dans le mouvement de sa chute. On ne voit pas qu'on est une chute, le vertige d'une chute infinie dans l'abîme. (p. 52)”

D'ailleurs, comme vous pouvez le remarquer, le récit est rédigé au je. Donc, l'identification à Anne se fait facilement. le lecteur la trouve attachante. Il questionne avec elle Alessandro dans un dialogue intérieur, il est témoin de ses cauchemars, de ses angoisses, de son vertige.


“Vous volez en ce moment, Alessandro. Vous défiez la mer, hérissée au bout de ses pointes, elle tempête, elle menace, mais vous ne vous laisserez pas engloutir. Vous arriverez jusqu'à moi avec votre nudité. Je vous réchaufferai, je vous caresserai, je vous recouvrirai avec la lenteur de mon corps. L'amour. (p. 52)”

Anne s'avère très vulnérable, mais elle va puiser dans ce nouvel amour la force pour s'assumer dans son droit d'être heureuse. Elle part vivre avec Alessandro à Rome et laisse derrière elle son bureau d'architecte. J'admire sa force. À cet égard, lorsqu'elle annonce à sa mère qu'elle s'en va un an à Rome, elle lui mentionne :


“On pouvait partir et revenir sans que la catastrophe vienne chaque fois se mirer dans le train des mots. J'ai tout dit, le besoin d'aimer et d'être aimée, le besoin de croire, l'envie de la vie vécue. J'ai dit les choses comme on le fait quand une fenêtre s'ouvre, que tout à coup on peut voir jusqu'à l'amour heureux, celui qui nous tire du côté de la lumière. (p. 192)”

Donc, je suis bien contente d'avoir lu ce roman d'amour pour le défi littéraire 2016 Lire un livre québécois par mois. Je tiens aussi à dire que Ch. B., qui a également un blogue, m'a accompagnée durant les quelques jours de cette lecture. Je le remercie.

La Voie lactée, c'est aussi le nom donné au chemin de Compostelle… Comme quoi, il importe de suivre son étoile et de se laisser guider sur le sentier de la vie par elle…

Lien : https://madamelit.wordpress...
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Lors d'une visite des ruines de Carthage, Anne la quarantaine architecte Canadienne tombe folle amoureuse d'Alessendro archéologue un Romain plus âgé qu'elle .

La Voie lactée est avant tout, une presque impossible histoire d'amour entre Anne et Alessandro, un océan les sépare ainsi qu'une génération. C'est aussi une histoire de mort, celle de Jasmina la femme d'Alessendro et celle d'une suicidée. C'est une plongé dans l'intimité d'une histoire de famille où les rapports parents-enfants sont très présents."son fils venait de lui offrir le cadeau de Noël qu'il espérait, il avait dessiné une ligne entre le passé et le présent. Une ligne poreuse, mais un trait tout de même, une démarcation."
Anne est-elle vraiment heureuse. Elle est en manque de repères, l'espoir de construire une nouvelle vie apparaît comme un nouvel envol, malgré les réticences d'une mère omniprésente, il lui faudra toute la force de l'amour pour réaliser son projet, partir pour Rome et retrouver Alessendro.

Alessandro a aussi des doutes malgré tout l'amour qu'il porte à Anna. Lui qui n'attend plus rien, qui n'espère plus rien "je suis presque vieux, Anna. Je n'ai plus l'âge des miracles. Je marche seul, j'avance vers un gouffre que je connais déjà. Mais j'aimerais vous revoir, Anna, à Noël peut-être, si vous êtes libre, si vous vous voulez bien accueillir un homme qui n'a rien à donner…"

A plusieurs reprises, le chemin de Saint Jacques de Compostelle, revient en écho au chemin qu'elle va devoir parcourir pour rejoindre et partager la vie de l'être aimé.

"Je pars ou je ne pars pas. de nouveau, le désordre dans ma tête, le cerveau s'enflamme, je ne sais pas prendre une décision. Il me faudrait un oracle."


Louise Dupré, dont c'est ma première lecture sait rendre ses personnages attachants, ils sont tout en émotions, ce roman d'amour n'est pas une romance, c'est  une histoire du quotidien, d'intime, un roman sur la difficulté d'aimer. Mais au fond rien n'empêche de parler, de communiquer, le contact se fait.

Lien : http://dunlivrelautre.blogsp..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation

L’épreuve du corps. J’ai peur moi aussi Alessandro. Chaque première fois. Une ancienne terreur, sourde, qui monte du fond du ventre, chaque fois l’angoisse devant un exploit trop grand pour les humains que nous sommes. Vous ne serez qu’une seule chair. Il faut endormir la peur. On invente des scénarios, on se crée un corps qui cache le corps, une peau semblable à l’image de l’amour convenable, on cherche des bijoux, des jarretelles, on accentue la ligne des seins, on se maquille, on se distrait. Alors, on est rassurée. On se sent libre, légère, on accepte le commencement sans penser à la fin, on ne voit pas son corps comme celui d’un grand oiseau qui se replie dans le mouvement de sa chute. On ne voit pas qu’on est une chute, le vertige d’une chute infinie dans l’abîme. (p. 52)”
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On pouvait partir et revenir sans que la catastrophe vienne chaque fois se mirer dans le train des mots. J’ai tout dit, le besoin d’aimer et d’être aimée, le besoin de croire, l’envie de la vie vécue. J’ai dit les choses comme on le fait quand une fenêtre s’ouvre, que tout à coup on peut voir jusqu’à l’amour heureux, celui qui nous tire du côté de la lumière. (p. 192)”
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Vous volez en ce moment, Alessandro. Vous défiez la mer, hérissée au bout de ses pointes, elle tempête, elle menace, mais vous ne vous laisserez pas engloutir. Vous arriverez jusqu’à moi avec votre nudité. Je vous réchaufferai, je vous caresserai, je vous recouvrirai avec la lenteur de mon corps. L’amour. (p. 52)”
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J'ai plongé les narines dans l'odeur du papier frais. J'ai lu en essayant de faire résonner les mots dans ma chair.
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J'ai quitté la mort comme on décide de quitter l’amour. Le temps éclate soudain, il se morcelle, des millions de molécules, on n’est plus dans un bloc de pure présence, on se trouve ailleurs, on espère autre chose, on se souvient des mots hier et demain.
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