AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Dictionnaire du cinéma tome 3 sur 3
EAN : 9782221091128
1725 pages
Robert Laffont (09/07/1999)
4.41/5   16 notes
Résumé :

Ce troisième volume du Dictionnaire du cinéma, consacré aux films, rassemble en plus de mille sept cents pages ce que le septième art compte de meilleur, de plus durable et de plus représentatif : classiques du cinéma admirés et révérés depuis longtemps, mais aussi films moins connus, plus cachés, l'histoire du cinéma étant encore riche de nombreux chefs-d'œuvre insuffisamment célébrés.
Quelque trois mille films de toutes langues et de toutes national... >Voir plus
Que lire après Dictionnaire du cinéma, tome 3 : les filmsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Si vous aimez le cinéma des années 1930-1960, vous apprécierez ce dictionnaire. Il a été publié en 1990, mais trois quarts des films analysés appartiennent aux trois décennies citées. L'auteur nous propose sa vision subjective. Il tient en piètre estime la Nouvelle Vague, les films de S Leone, la saga Star Wars, Fassbinder, Wim Wenders etc.

Lorsqu'il parle du Hollywood classique, de l'âge d'or du cinéma français, des oeuvres de certains metteurs en scène japonais ou de Rossellini, ses textes sont limpides, bien argumentés et vont droit au but. Un grand plaisir de lecture.
Quand il se penche sur ses bêtes noires, il livre quelques délicieuses diatribes.
Les cinéphiles ont pardonné les partis pris de ce dictionnaire (1500 films analysés) et lui accordent le titre de grand classique.

Extrait p 1462, le film Pour une poignée de dollars (S Leone)
« Durant les trente dernières années [1960 – 1990], deux cinéastes ont eu [ ] une influence catastrophique sur l'évolution du cinéma : Jean-Luc Godard et Sergio Leone. le premier en flattant l'ego de certains cinéastes en herbe et leur vocation au bâclage ; le second en abaissant – ce qui est peut-être encore plus grave – le niveau moyen du spectacle cinématographique populaire. En trois films [ ] Leone a dévitalisé un genre fondamental du cinéma dont il a accentué complaisamment l'un des éléments (la violence) tout en recourant à des intrigues de plus en plus débiles. Dans la trajectoire fatale qui a mené la plupart des salles de quartier à passer des films hollywoodiens de genre aux westerns italiens puis aux films pornographiques avant de fermer leur porte pour se transformer en supermarchés ou en toute autre forme de commerce, le moment décisif, le point de non-retour a été atteint durant l'invasion des western-spaghetti. Il serait injuste d'attribuer au seul Leone et à ses pairs la responsabilité de cette évolution, mais ils y ont largement contribué et l'ont accélérée. »

Extrait p 1463, le film le rayon vert (E Rohmer)
« Sur le plan de l'intrigue, le rayon vert pourrait être décrit comme l'histoire d'une héroïne antonionienne effectuant à travers la France des randonnées à la Wim Wenders et se retrouvant à chaque fois plongée dans l'univers de Michel Lang. Un cauchemar. »

Extrait p 1221, le film Qu'est-il arrivé à Baby Jane ? (R Aldrich)
« C'est un fabuleux duel de monstres [ ] qu'orchestre ici Aldrich dans un mélange complexe et explosive de qualités : virtuosité technique et dramatique, humour sardonique, férocité mêlée à un étrange sentiment de compassion pour ses personnages [ ]. Alors que le film semble se dérouler, au sein de l'horreur, dans un manichéisme bon teint, le dénouement vient pulvériser cette apparence et fait éclater au visage du spectateur le pessimisme gigantesque et total d'Aldrich. Ayant parcouru (en un seul film génial Kiss Me Deadly) tout l'univers du film noir, rendu plus noir encore après son passage, Aldrich se sentit poussé à explorer sa vision apocalyptique du monde. Il les a trouvés ici en créant un genre qui fut beaucoup imité et en indiquant à de vieilles et prestigieuses actrices la route à suivre pour s'éviter à elles-mêmes l'académisme. »

Commenter  J’apprécie          80
Le titre même de dictionnaire du cinéma appelle à l'objectivité, voire la neutralité.
Ce n'est absolument pas le cas ici !!
Et en cela, l'ouvrage est déjà tendancieux.
Car il s'agit avant toute chose, d'un ensemble critique largement contestable. Ainsi de grands films ont été écartés et ensuite « repêchés » par des notices rapides. Y figurent « Les Ailes du désir », son réalisateur Wim Wender y est présenté comme une sorte de croque-mort du cinéma, « L'année dernière à Marienbad », d'un ennui noir, « Pépé le Moko », suite de stéréotypes…

Même si je partage bien souvent les aversions et les coups de coeurs de l'auteur, j'avoue que l'ensemble reste surprenant. Mais c'était une vieille habitude française, les « Tulard » et les « Charles Ford », farcis d'erreurs, les « Sadoul », à gauche toute !
J'ai finalement beaucoup rouspété en ne trouvant même pas trace de certains films comme Ben Hur, le film aux 11 oscars !
1500 films donc, avec une rapide notice technique (réalisation, scénario, quelques acteurs principaux), suivi d'un très bon résumé et d'une critique libre et sans langue de bois !
Commenter  J’apprécie          90
Document précieux que la génération internet et du gratuit devrait consulter plus utilement que wikipédia tant l'analyse et les informations sur chaque film y est dense.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
[Au sujet de To be or not to be (1942) d’Ernst Lubitsch]
[Dans un premier temps] le public a été choqué par les audaces satiriques, le ton ultra-grinçant du film. [ ] Avec les années, ce ‘mauvais goût’ très salubre et extrêmement culotté n’a cessé d’être de mieux en mieux compris et apprécié. [ ]
L’ironie chez Lubitsch, avec sa forte tonalité de farce et de burlesque, correspond au plus nuancé des jugements de valeur. [ ]

On détecte aisément à travers cette œuvre ce que les principaux héritiers doivent à Lubitsch : Billy Wilder, un sens de la cruauté satirique appliqué aux sujets les plus graves ; Mankiewicz, le goût des constructions sophistiqués et elliptiques, mêlant souvent théâtre et réalité ; Preminger, son plus lointain disciple, une élégance distante et un peu sèche qui fuit l’attendrissement comme la peste et cherche dans le même mouvement à divertir et à analyser.
Commenter  J’apprécie          10
De 1954 (fenêtre sur cour) à 1963 Hitchcock donne en moins de dix ans une série -absolument unique dans l'histoire du cinéma- de neuf chefs-d'oeuvre dont chacun recrée son univers sous un angle nouveau et exploite à fond une ou plusieurs possibilités fondamentales du cinéma.
pp.1062,1063 à propos du film "Les oiseaux" d'Alfred Hitchcock
Commenter  J’apprécie          10

>Cinéma, radio, télévision>Cinéma>Scénarios, scripts, critiques (192)
autres livres classés : cinemaVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (52) Voir plus



Quiz Voir plus

Livres et Films

Quel livre a inspiré le film "La piel que habito" de Pedro Almodovar ?

'Double peau'
'La mygale'
'La mue du serpent'
'Peau à peau'

10 questions
7061 lecteurs ont répondu
Thèmes : Cinéma et littérature , films , adaptation , littérature , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}