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Bien sûr que c'est un canular ! Mais combien de prétendus hellénisants et autres snobs littéraires s'y sont laissé prendre ? En tout cas, canular littéraire génial dont le thème et le style n'auraient sans doute pas laissé Sapho indifférente. Pat |
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Bien sûr que c'est un canular ! Mais combien de prétendus hellénisants et autres snobs littéraires s'y sont laissé prendre ? En tout cas, canular littéraire génial dont le thème et le style n'auraient sans doute pas laissé Sapho indifférente. Pat |
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Magique ! Beau à pleurer.
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![]() | coco4649 20 août 2015
CLV LA MORT VÉRITABLE Aphrodita ! déesse impitoyable, tu as voulu que sur moi aussi la jeunesse heureuse aux beaux cheveux s’évanouît en quelques jours. Que ne suis-je morte tout à fait ! Je me suis regardée dans mon miroir : je n’ai plus ni sourire ni larmes. Ô doux visage qu’aimait Mnasidika, je ne puis croire que tu fus le mien ! Se peut-il que tout soit fini ? Je n’ai pas encore vécu cinq fois huit années, il me semble que je suis née d’hier, et déjà voici qu’il faut dire : On ne m’aimera plus. Toute ma chevelure coupée, je l’ai tordue dans ma ceinture et je te l’offre, Kypris éternelle ! Je ne cesserai pas de t’adorer. Ceci est le dernier vers de la pieuse Bilitis. p.188 + Lire la suite |
![]() | Bigmammy 22 juin 2012
8 — LE REVEIL Il fait déjà grand jour. Je devrais être levée. Mais le sommeil du matin est doux et la chaleur du lit me retient blottie. Je veux rester couchée encore. Tout a l'heure j'irai dans l'étable. Je donnerai aux chevres de l'herbe et des fleurs, et l'outre d'eau fraiche tirée du puits, ou je boirai en même temps qu'elles. Puis je les attacherai au poteau pour traire leurs douces mamelles tièdes; et si les chevreaux n'en sont pas jaloux, je sucerai avec eux les tettes assouplies. Amaltheia n'a-t-elle pas nourri Dzeus? J'irai donc. Mais pas encore. Le soleil s'est levé trop tôt et ma mere n'est pas éveillée. + Lire la suite |
![]() | coco4649 10 janvier 2014
La Pluie La pluie fine a mouillé toutes choses, très doucement, et en silence. Il pleut encore un peu. Je vais sortir sous les arbres. Pieds nus, pour ne pas tacher mes chaussures. La pluie au printemps est délicieuse. Les branches chargées de fleurs mouillées ont un parfum qui m’étourdit. On voit briller au soleil la peau délicate des écorces. Hélas ! que de fleurs sur la terre ! Ayez pitié des fleurs tombées. Il ne faut pas les balayer et les mêler dans la boue ; mais les conserver aux abeilles. Les scarabées et les limaces traversent le chemin entre les flaques d’eau ; je ne veux pas marcher sur eux, ni effrayer ce lézard doré qui s’étire et cligne des paupières. + Lire la suite |
![]() | coco4649 20 juin 2020
Épigrammes dans l’île de Chypre La robe déchirée « Holà ! par les deux déesses, qui est l’insolent qui a mis le pied sur ma robe ? — C’est un amoureux. — C’est un sot. — J’ai été maladroit, pardonne-moi. — L’imbécile ! ma robe jaune est toute déchirée par derrière, et si je marche ainsi dans la rue, on va me prendre pour une fille pauvre qui sert la Kypris inverse. — Ne t’arrêteras-tu pas ? — Je crois qu’il me parle encore ? — Me quitteras-tu ainsi fâchée ?… Tu ne réponds pas ? Hélas ! je n’ose plus parler. — Il faut bien que je rentre chez moi pour changer de robe. — Et je ne puis te suivre ! — Qui est ton père ? — C’est le riche armateur Nikias. — Tu as de beaux yeux, je te pardonne. » /Ed. Librairie Charpentier et Fasquelle, 1949 + Lire la suite |
![]() | coco4649 19 août 2015
HYMNE A LA NUIT Les masses noires des arbres ne bougent pas plus que des montagnes. Les étoiles emplissent un ciel immense. Un air chaud comme un souffle humain caresse mes yeux et mes joues. Ô Nuit qui enfantas les Dieux ! comme tu es douce sur mes lèvres ! comme tu es chaude dans mes cheveux ! comme tu entres en moi ce soir, et comme je me sens grosse de tout ton printemps ! Les fleurs qui vont fleurir vont toutes naître de moi. Le vent qui respire est mon haleine. Le parfum qui passe est mon désir. Toutes les étoiles sont dans mes yeux. Ta voix, est-ce le bruit de la mer, est-ce le silence de la plaine ? Ta voix, je ne la comprends pas, mais elle me jette la tête aux pieds et mes larmes coulent dans mes mains. p.138 + Lire la suite |
Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?