Carnets de la passagère

Certaines personnes ont une vie toute droite sortie d'un roman. C'est le cas de la jeune Sylviane, née en 1907, fille d'une richissime et égocentrique héritière américaine qui la kidnappe alors qu'elle est tout bébé. Elle ne reverra son père que plus de 50 ans plus tard. Mise en pension au couvent dès 6 ans, elle souffrira toute sa vie de la froideur et du machiavélisme de sa mère qui la manipulera sans remords pour servir ses desseins. Ce livre se lit très vite et est à découvrir, néanmoins, on peut regretter sa brièveté. J'aurais bien plus apprécié la lecture si l'auteur avait dépassé son rôle d'observateur pour se rapprocher plus du ressenti de sa mère, Sylviane. La vie de Sylviane n'aurait certainement pas perdu à être plus étoffée quitte à écrire un véritable roman, car l'existence de cette femme fut si riche en évènements et en rencontres, que l'on reste fatalement sur sa faim.

Sylvaine, enfant se retrouve dans des pensionnats et couvents, sans connaître une enfance normale avec sa riche mère Alexandrine. Adulte sa mère pense à la marier, mais c'est sans compter le caractère de Sylviane qui décidera de sa vie. Elle abandonnera tout pour épouser son médecin de campagne, et connaîtra la seconde guerre mondiale où toutes les valeurs apprises au couvent referont surface. Un très beau roman sur le deni du pouvoir de l'argent qui peut tout acheter.

Une femme hors du commun, une vie époustouflante !