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EAN : 9791031204710
221 pages
Editions Ateliers Henry Dougier (05/09/2019)
4.07/5   7 notes
Résumé :
Une quête entre Orient et Occident

" À elle seule, elle est la revenante, l'initiatrice, le rêve, le cauchemar, la trame de l'histoire, l'Eurasie, Éros et Agapé réconciliés. "
Yoshi san est en révolte contre son père, un haut dignitaire japonais. Alors qu'il sombre dans la marginalité, il se perd dans les quartiers de plaisir d'une grande ville du sud-ouest du Japon où il rencontre une hôtesse de bar, Olya. D'origine russe, cette jeune femme à ... >Voir plus
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« OLYA, un roman de Michel Louyot, qui se lit et se relit… »
Envoûtant, dépaysant, subtilement mené, il fait dialoguer plusieurs civilisations …les mystères et silences qui le ponctuent créent une atmosphère onirique qui vous transporte en ces mondes lointains, et houleux, Japon, Corée, Chine et même Russie ! Jamais didactique, sa lecture est une constante découverte poétique et délicatement philosophique.
On sent que l'auteur connaît le Japon sur le bout des doigts. Un intéressant glossaire clôt les dix huit courts chapitres organisés tel un puzzle. Pièce par pièce, le monde romanesque s'organise du passé au présent et du présent au passé.
Le livre s'ouvre sur un quai de gare à Paris. le narrateur attend et observe…En mémoire, une précieuse carte postale, miraculeux vestige du passé légué par sa grand mère. La gare de Harbin au nord est de la Chine. Paris et la Chine et le Japon soudain se superposent et se confondent…Sur le quai de Harbin, une svelte femme à l'hermine fait se ranimer les ombres d'un passé récent et la promesse d'un vague rendez- vous à Paris cet hiver .
Un train de Moscou sur la carte postale, un homme à casquette, on dirait le poète Essenine…il ressemble à ce Levchenko dit Sacha, l'étranger, le gaijin comme l'appelaient les japonais lorsque pour la première fois, le narrateur l'a rencontré …
Le ton est donné plutôt qu'une histoire linéaire, Michel Louyot, fait se croiser, se rencontrer et se quitter différentes personnes qui livrent au lecteur curieux, furtivement leur secret.
Atmosphère impressionniste, vibrant et subtil hommage aux tableaux du peintre Mikhaïl Vroubel et à la lointaine et secrète Russie, aperçue, enfant, dans les brumes, main dans la main du grand père.
Si, comme l'affirmait Henri de Régnier, « toute oeuvre digne de ce nom est le dénouement d'une obsession » OLYA est une oeuvre magistralement aboutie. Passion du lieu des origines, quête identitaire, recherche de l'absolu, du sens des vraies rencontres, les grandes lignes de force de ce fascinant théâtre d'ombres se dessinent peu à peu au fil du récit.
Une présence féminine s'impose. Une femme au passé et présent houleux « sans nom », qui deviendra Olya. Rencontre décisive pour le narrateur, elle sera sa raison de vivre et d'espérer : L'éternelle, aux yeux d'azur, «la fille du feu dans son manteau de neige… »
Parmi les protagonistes de ce roman magnifique, un arbre s'impose, présence stable et vivante au centre de ce monde parfois menaçant.
Un Arbre, « en qui se rejoignent tous les arbres » ciel et terre à la fois, se présente comme le fidèle compagnon du narrateur. Arbre sacré autour duquel danse la vie, capable de pouvoir établir de mystérieuses correspondances entre les êtres, hasards funestes ou merveilleuses coïncidences …
Tout à la fin du roman, dernière pièce du puzzle, il livrera le secret de son origine.
le lecteur occidental ne peut s'empêcher de penser à la philosophie chinoise, yin et yang. Proches ou lointaines, semblables et différentes, les vies se relient et les vents les traversent.
J'ai apprécié le rôle de cette figure tutélaire, arbre sacré en Chine, fêté par les Coréens, pivot des écritures, des généalogies et de la peinture. Elle nous rappelle que l'on peut s'affranchir des espaces et du temps et, comme la musique, faire dialoguer les mondes. Au mitan du livre, un subtil clin d'oeil au compositeur Henri Dutilleux, inspiré par Baudelaire et ses mystérieuses correspondances… quelques notes de Tout un monde lointain se font entendre …Les tableaux de Vroubel soudain s'animent de lignes blanches, portant une infinité de sons, et de motifs entrecroisés… Tout le monde poétique habituel de l'auteur que l'on retrouve avec plaisir !
de multiples interprétations, et variations autour de ce livre musical merveilleusement écrit et documenté, feront les délices des nouveaux et fidèles lecteurs de Michel Louyot.
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Olya rassemble tous les thèmes chers à l'auteur: les liens entre Orient et Occident, la grande Histoire et les destins individuels, la puissance des rencontres, les liens intergénérationnels, tout ce qui construit une personne ou au contraire, peut la détruire, tout ce qu'il faut de déconstruction pour s'apprendre... L'individu dans ce vaste monde, aux prises avec les aléas historiques et ses méandres psychiques.
Il y a aussi cette réflexion constante sur le travail de la mémoire, mémoire collective, et mémoire personnelle, faite de souvenirs réels et de fantasmes, ce jeu psychanalytique passionnant.
Yin et yang permanent, de l'infiniment grand à l'infiniment petit, du collectif au privé, d'Est en Ouest, du conscient à l'inconscient, du féminin au masculin, de "l'être au non-être" pour reprendre les mots de l'auteur.

De quelle manière notre monde nous façonne, de la cellule familiale à la grande cellule du pays d'où l'on vient, dans lequel on grandit ("cellule", base de toute vie, mais aussi prison..). Ce que naître à un moment précis, en un lieu particulier fait de nous. Comment nous sommes inextricablement habités par le passé, le présent et le souci de l'avenir...

Toutes ces polyphonies qui résonnent / raisonnent en nous quand elles ne sont pas cacophonies qui déraisonnent...

J'ai été saisie en lisant des passages que j'avais la sensation d'avoir déjà lu dans les romans précédents de l'auteur. C'est assez fascinant de voir comment certaines images, certains mots, certaines expressions font retour, ritournelles obsédantes. Qu'est-ce qui nous habite, nous hante à ce point? Question fascinante qui taraude lecteurs et écrivains.

De l'écriture de Michel Louyot aussi, il y aurait beaucoup à dire, sa forme classique (au sens noble du terme) dans le maniement de la langue mais plus encore, cette obsession pour la forme interrogative. Peut-être parce que cesser de se questionner c'est abdiquer?
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​On entre dans un scénario très centré sur la réflexion, la quête initiatique de Yoshi san, le personnage principal. du coup, c'est une intrigue lente, où l'on se perd dans les pensées du protagoniste, qui réfléchit sur la vie, ses valeurs, en perpétuelle recherche avec ses origines. Pour ma part, je ne suis pas habituée à lire ce genre de roman. de plus, avec moi, ça passe ou ça casse. Cette fois-ci, il semblerait que cela soit passé comme une lettre à la poste. J'ai été surprise d'apprécier tourner les pages de ce livre enrichissant et bourré de politique. D'habitude, ce n'est clairement pas un sujet que j'aime lire, de par sa complexité, mais ici, l'auteur a su rendre son ouvrage accessible à tout public. On y apprend des choses sur la Corée, la Chine, la Russie, la France… et bien entendu sur le Japon ! le livre contient d'ailleurs bon nombre de termes en plusieurs langues. Pour faciliter la compréhension, un glossaire figure à la fin du livre, avec la définition de chaque mot étranger. Je vous avoue que sur le scénario, je ne sais pas quoi dire de plus. C'était intéressant, très poussé, avec beaucoup de remise en question de la part du personnage. Son raisonnement fait sens, même si nous ne sommes pas forcément d'accord avec lui sur tout ce qu'il nous raconte. On sent le chamboulement dans son quotidien, les changements dans sa façon de penser… Ce livre a tout d'un roman initiatique, il faut savoir que l'on lit ce genre d'ouvrage pour apprécier véritablement sa lecture.

Franchement, la plume de l'auteur est incroyable. Des fois, il m'a un peu essoufflée, à ne pas mettre de ponctuations à certains endroits (notamment des points, parce qu'il mettait quand même des virgules), mais en-dehors de cela, c'est un livre très bien écrit. Les mots de Michel Louyot m'ont touché en plein coeur, alors même que je n'ai rien à voir avec tous ces pays, puisque je vis en Belgique. Malgré tout, ses mots sont choisis avec soin, ses phrases construites avec beaucoup de maîtrise et de poésie. Il utilise énormément de figures de style et puise dans la richesse de la langue française pour nous faire voyager au gré des pensées de Yoshi san sans jamais nous ennuyer. Sans spoiler, je fais référence à la répétition de l'idée du papillon, puisque l'écrivain insère souvent une scène où il évoque les mêmes concepts : les ailes, les chevilles… Tout respire la délicatesse et la douceur.
J'ai appris que l'auteur avait beaucoup voyagé, que ce soit à Moscou, au Japon, etc… du coup, ce qu'il nous raconte nous touche un peu plus à mesure que les pages se tournent. Michel Louyot est un très bon conteur, même si ses histoires n'ont rien de magique ; elles dépeignent une certaine fantaisie contemporaine que les amateurs du genre auront du mal à déprécier.

Concernant le protagoniste, Yoshi san, on a affaire ici à un homme en guerre avec son père, en marge de la société dans laquelle il vit, parce qu'il vit au Japon et qu'il aime le communisme et l'ultranationalisme. Il admire la Russie, très anarchiste sur les bords, et il fait tout pour ennuyer son paternel qui ne s'est jamais occupé de lui. Sa mère est morte en couche. Je trouve ça bien expliqué, c'est présenté d'emblée dès le début du roman avec fluidité et netteté. On ne se perd pas dans ses explications. Avec ces infos, on comprend pourquoi ce personnage cherche à tout prix à connaître davantage ses origines, c'est un homme tiraillé, lequel passe son temps à se questionner et à remettre tout en question. Je vous avoue que je ne me suis pas spécialement attachée à lui, n'étant pas plus d'accord que cela avec ses idées, mais une certaine empathie naît. J'ai tenté de le comprendre du mieux que je le pouvais, même si j'étais surtout ébahie par la qualité de la plume de l'auteur, que par la construction de son personnage principal. Dans ce genre de livre, les intervenants secondaires sont extrêmement mis de côté, mais ont une certaine importance dans les réflexions de Yoshi san qui forgent le récit. Je pense à Sasha mais aussi – surtout ! – à Olya, la mystérieuse Olya. le roman porte son nom, et ce n'est pas pour rien. À vous de découvrir pourquoi…

La fin du livre clôture bien ce récit. Pour être franche, j'étais contente que cela se termine, parce que j'ai vraiment eu du mal à rester accrochée durant les cinquante dernières pages. C'est une lecture très informative, de laquelle découlent beaucoup d'éléments, de pensées, de concepts… Garder son attention jusqu'au bout peut s'avérer compliqué, donc ! Ceci dit, cela n'enlève rien au charme du roman, et on apprend pas mal de choses durant ce final. Une belle conclusion, propre à ce cher Yoshi san.

Grosso modo, ce roman n'a rien de magique, mais dépeint une certaine fantaisie contemporaine – voire carrément historique – selon moi. Olya est une histoire sur fond de quête initiatique, avec une atmosphère politique, et un personnage tiraillé entre son père qu'il méprise et la société dans laquelle il ne se sent pas à l'aise. Tout du long, nous suivons Yoshi san dans la recherche de ses origines, le tout narré par une plume extraordinaire, riche en vocabulaire et en figures de style. Une très belle découverte qui ravira les fans de ce genre. Et, si l'envie vous prend de sortir de votre zone de confort comme je l'ai fait, je ne peux que vous conseiller de foncer ! Pour ma part, c'est une très bonne surprise.
Lien : http://papillonvoyageurblogl..
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Olya est tout à la fois, le manque et la plénitude, c'est aussi le fil d'Ariane qui mène Yoshi san vers un chemin parsemé de plaisirs, de secrets, de douleurs et d'indices qui, petit à petit, vont lui permettre de se retrouver, de comprendre qui il est, d'où il vient et pourquoi il est vain de vouloir à tout prix « retourner vers l'origine ».

Afin de panser sa blessure originelle, la perte de sa mère en couche, Yoshi san va parcourir le monde, son passé, tantôt cruel fait de despotes et de tortionnaires, tantôt doux comme le giron d'une mère dans les bras d'Olya.

Du Japon en passant par la Russie, la Corée, Paris et le Finistère, Yoshi atteint « la fin de la terre » cet endroit où « l'Alpha et l'Omega se rejoignent », où l'âme d'Olya flotte avec sa présence chamanique, pleine de cette douceur blanche enveloppante et ailée tel un papillon.

C'est cette force invisible qui lui permettra, de comprendre ses racines coréennes, sa relation difficile avec la Russie, de tracer la suite de son parcours et d'accepter ce nouveau lieu de vie qu'est devenu Paris, un Paris sublimé grâce à un arbre salvateur.

C'est en cela qu'Olya est un roman initiatique et universel magnifique, qui enseigne le manque, l'absence, l'abandon, la résilience, et les liens complexes qui régissent la géopolitique et ses conséquences absurdes sur les hommes.
Ce livre est documenté avec précision, j'y ai appris beaucoup sur l'histoire et la géopolitique du Japon, de la Russie et de la Corée. C'est finalement un véritable questionnement sur les racines, le passé et le devenir de tout un chacun et les forces insoupçonnées qu'un amour peut révéler.

Le style quant à lui est relevé, enchanteur. Les descriptions sont si précises qu'on a l'impression d'être le visiteur d'une exposition, où chaque salle serait dédiée à une thématique, où chaque tableau vous emporterait d'un pays à l'autre. Et enfin, le rythme de cette quête effrénée est magnifiquement rendu par une ponctuation très spécifique, qui laisse le souffle court au lecteur. Comme dans une exposition où il faut parfois revenir sur ses pas pour mieux saisir un tableau, il m'est arrivé de devoir relire certains passages afin de mieux comprendre la portée de ce roman haut en couleur. Jusqu'à la dernière page, j'ai adoré.

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Yoshi, notre narrateur, est un homme qui se cherche perdu entre le manque d'une mère morte en couches et cette figure maternelle qu'il cherchera en vain, l'ombre écrasante d'un père autoritaire qui ne s'est jamais occupé de lui et le souvenir d'une grand-mère, seul puits d'amour et de réconfort dans une vie de désoeuvrement. Amalgame de sentiments divers, intenses et contradictoires…

Au fil des pages, Yoshi se dévoile à nous et nous raconte ses souvenirs empreints de nostalgie, mais également sa vie de maintenant à Paris. Une alternance des époques maniée assez subtilement pour nous donner l'impression de suivre au plus près le fil de ses pensées… Des pensées qui tournent bien souvent autour de ce rejet d'un Japon qu'il n'accepte pas et dans lequel il ne se reconnaît pas. Cette normalisation à outrance des rapports sociaux, cette hypocrisie constante permettant de cacher le sale et le honteux derrière les silences, les sacrifices consentis au nom de la croissance et de la puissance économique… Très peu pour lui quoi que puisse en dire son père, un homme richissime et puissant qu'il déteste, mais dont il reste pourtant dépendant !

Ce rejet puissant et viscéral du Japon moderne est contrebalancé par son amour pour la Russie et le communisme, du moins dans leur version fantasmée. Peut-être se retrouve-t-il dans le statut un peu particulier de ce pays, point de jonction entre Orient et Occident… Destin ou heureux hasard, cette Russie qui lui plaît tant viendra à lui d'abord sous la forme de Sacha, un secrétaire culturel avec lequel il prend plaisir à échanger sur les différences et les ressemblances entre leurs pays bien que Yoshi soit parfois indisposé par l'attrait du Russe pour l'Archipel.

Puis il y aura Olya, une fille de joie, dans tous les sens du terme, qui lui offrira la blancheur de sa peau, son expertise dans l'art de l'amour, ses sourires, de beaux moments de complicité et d'amour, mais aussi son tempérament volcanique… Auprès d'elle, il connaîtra un certain apaisement jusqu'à ce qu'elle le conduise sur une route qu'il ne pensait pas prendre, celle des secrets de famille et de ses origines. Commencera alors pour notre protagoniste une quête entre Chine, Corée, France, Japon et Russie, un voyage physique autant qu'intérieur parsemé de nouveaux paysages, de questionnements, d'échanges et de découvertes…

Enchanteresse, l'écriture de Michel Louyot se dévoile à nous dans toute sa beauté et sa poésie : entre des phrases empreintes de solennité se cachent des merveilles de sons et d'images, des mots énoncés au rythme des pensées, des phrases imagées et pleines de sensibilité. Un style unique à l'orée de la poésie et de la philosophie qui témoigne de la maîtrise de la langue par l'auteur. Mais rassurez-vous, bien que la plume soit travaillée, elle n'en demeure pas moins fluide et accessible.

Un roman plaisant à lire donc, mais aussi sur lequel on s'arrêtera volontiers afin d'y cerner toute la profondeur et de revenir sur les réflexions soulevées par un protagoniste, partagé entre Orient et Occident, en quête de repères et d'identité. Appréciables, en outre, les références littéraires, culturelles et historiques qui permettent d'en apprendre un peu plus sur le Japon, et dans une moindre mesure, sur la Russie. Petit bonus, un glossaire des quelques mots japonais utilisés dans l'ouvrage est glissé à la fin.

En conclusion, Olya est un roman sublimement écrit et plein de sensibilité dans lequel on suit avec empathie l'introspection d'un homme en décalage avec son époque et son pays… Entre Orient et Occident, finira-t-il par se (re)trouver ?
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La ville se déployait de part en part de l'Ob tout au long d'une immense avenue centrale et d'une ligne de métro où l'on pouvait humer encore l'odeur âcre de l'ère soviétique. Du matin au soir je la parcourais dans un sens puis dans l'autre heureux de redécouvrir la civilisation. Ville à la croisée de toutes les voies continentales. Le nom du fleuve était d'origine persane. Un centre culturel Siberia-Hokkaido me rappelait le consul russe aux cheveux blancs. J'y apprenais que les Aïnous, qui avaient été les premiers habitants à peupler le nord du Japon, venaient de Sibérie.
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cette nuit, une branche de l'arbre s'est détachée du tronc et s'est abattue dans la cour. De la fenêtre de la mansarde, j'ai vu les dernières feuilles s'ébattre comme pour m'adresser un au revoir, j'ai entendu un craquement, suivi d'un cri déchirant, pareil au cri d'un homme que l'on ampute à vif. Un grand vent venu de l'Atlantique soufflait sur Paris. Une tornade qui me rappelait nos typhons. Ce matin le ciel nettoyé est limpide. j'aperçois la coupole blanche du Sacré-Coeur.
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Sa vision de Paris n'est pas éloignée de la mienne. Le Paris qu'elle aime, c'est le Paris gris, Paris sous la pluie, le Paris triste, la ville des grands cimetières, un havre pour les naufragés de la vie venus de tous les horizons.
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Elle s'était assise sur la marche la plus basse de l'escalier de pierre là où elle avait déposé la rose blanche.
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Yoshi san est en révolte contre son père, un haut dignitaire japonais. Alors qu'il sombre dans la marginalité, il se perd dans les quartiers de plaisir d'une grande ville du sud-ouest du Japon où il rencontre une hôtesse de bar, Olya. D'origine russe, cette jeune femme à la fois sensuelle et énigmatique va bouleverser sa vie et l'entraîner dans une quête haletante des origines entre la Corée, la Chine, la Russie et la France. Un roman initiatique, une méditation politique sur les rapports passionnels entre l'Orient et l'Occident.
Pour en savoir plus : http://ateliershenrydougier.com/olya.html Lire un extrait : https://fr.calameo.com/read/005553960e97aac4bf4e4 A commander en ligne : https://www.interforum.fr/Affiliations/accueil.do?refLivre=9791031204710&refEditeur=155&type=P ---------------------------------------------------------
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