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Critique de Diabolau


Avec cette nouvelle, écrite à la fin de sa vie, Lovecraft ne change pas grand-chose à sa recette bien éprouvée : un lieu étrange et délabré (ici, une église) qu'un homme décide d'explorer, ce qui lui coûte la vie, sans que le lecteur ait jamais une explication très élaborée sur la chose ou l'être qui avait élu domicile dans ce temple.
Ce qui est plutôt nouveau, c'est que cette fois, l'histoire se déroule à Providence, dans la ville de l'auteur, ce qui fait que j'ai cru un moment que le héros malheureux de cette nouvelle, Robert Blake, était une émanation de lui-même (un écrivain qui rédige des histoires d'horreur dont les titres ressemblent étrangement à ceux de Lovecraft, et s'intéresse aux sciences occultes, la ressemblance est frappante), avant de me renseigner un peu et d'apprendre que c'est en fait une référence à son ami Robert Bloch, qui reprendra le mythe de Cthulu après la mort du reclus.
Comme d'habitude, aucun suspense à prévoir : on apprend dès le début que Robert Blake est mort de bien vilaine façon et la nouvelle va juste nous apprendre comment. Comme d'habitude également, le point fort du texte est l'atmosphère irrespirable qui s'en dégage. La description de l'église est, à cet égard, particulièrement puissante... même si, encore une fois, le texte conservera les défauts de ses qualités, c'est-à-dire un énorme espace pris par le descriptif, et peu de place pour une intrigue.
Le résultat est pour moi un peu meilleur (car moins abscons) que d'autres nouvelles usant des mêmes procédés (La cité sans nom, La maison de la sorcière), mais néanmoins en dessous de L'horreur à DunwichLovecraft a pris la peine de dérouler une véritable histoire, tout en gardant toutes les qualités de son atmosphère "hideuse" (un de ses adjectifs préférés).
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