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Citations sur Fungi de Yuggoth et autres poèmes fantastiques (7)

29. Nostalgie

Une fois chaque année, pendant les mélancoliques lueur d'automne,
Les oiseaux traversent un océan perdu
Appelant et bavardant en une joyeuse hâte,
Pour rejoindre quelque terre que leur mémoire profonde connaissait.
De grands jardins en terrasse où des fleurs lumineuses s'épanouissent,
Et des allées de manguiers succulents au goûter
Et des temples recouverts de branches entrelacées,
Au travers de frais chemins - que leurs vagues rêves leurs montraient.

Ils recherchaient en mer des traces de leurs anciens rivages,
Pour la grande cité, blanche et ornée de tourelles
Mais seulement de vides étendues d'eau s'étendaient par là,
Et donc en fin de course, ils rebroussaient chemin encore une fois.
Entre de creuses profondeurs d'où les polypes extraterrestres pullulaient,
Les anciennes tours retenaient leur seule et ancienne chanson.
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13. Hesperia

...
C'était le pays où la beauté s'exprimait en fleurs,
Là où toute mémoire avait sa source,
Où la grande rivière du temps prenait sa course,
Descendant le vide immense de son lit d'heures étoilées.
Les rêves nous en amenaient près - mais d'ancestrales traditions répétaient
Que l'humain n'avait jamais souillé ces rues.
.
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14. Les vents étoilés

Il s'agissait de certaines heures de tristesse crépusculaire,
Le plus souvent en automne, quand le vent étoilé se verse
Descend la rue depuis le sommet de la colline, désertée
sans aucune porte ouverte,
Mais où des hâtives lampes de nuit éclairaient des chambres douillettes
Les feuilles mortes se ruaient, formant de fantastiques tourbillons,
Et la fumée des cheminées roulait d'une grâce extraterrestre
Construisant des figures d'au-delà de l'espace
Pendant que Fomalhaut perçait au travers des brumes du sud.

C'était l'heure que les poètes lunaires connaissaient
Que les champignons de Yuggoth germaient, et que les parfums
Et les nuances des fleurs emplissaient les continents de Nithon.
Comme avec un riche parfum de terre
Encore pour chaque rêve ces vents conviaient
Des dizaines des nôtres et les entraînaient !
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Mais chaque nuit que je voyais les choses caoutchouteuses 

Noires, cornues et minces, aux ailes membraneuses, 

Et leurs queues fourchues comme provenant de l’enfer 

Elles venaient en légions avec les vagues du vent du nord, 

Leurs obscènes pattes griffues me provoquaient et me piquaient, 
M’arrachant à mon foyer pour m’emmener en de monstrueux voyages
Aux mondes gris et cachés dans les tréfonds du cauchemar. 


(20. Les gants de la nuit)
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Je vis le corps sortir de cette pierre humide
Et connus les choses qui festoyaient quand il n'y avait pas encore d'hommes,
Je connus cet étrange monde gris qui n'était pas le mien.
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Je n’ai jamais su s’il existait vraiment, 

Ce monde perdu flottant mollement sur les courants du temps 

Et encore je le vois souvent, d’un mystérieux violet, 

Et chatoyant à l’arrière d’un vague rêve 


(23. Mirage)
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Les lumières de l'hiver, brûlant au-delà des clochers
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