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Du pur Lovecraft dans le style et dans l'intrigue, bien que cette nouvelle est plus simple et facile de lecture, et de compréhension, que la plupart de ses autres écrits.

On retrouve des thèmes qui lui sont chers, à savoir la présence d'une entité maléfique hantant la région ainsi que des traces de toutes ces horreurs découvertes à travers des archives familiales. Comme toujours, il distille des indices au fur et à mesure de son récit, des indices qui n'ont pas l'air d'en être au début, jusqu'à ce que, petit à petit, on commence à dresser un tableau global.

La spécificité dans cette nouvelle, c'est que le narrateur est un écrivain qui pourrait être lui en tout point, mais qui porte un prénom pourtant différent. C'est un moyen de maintenir une très légère frontière entre la réalité et le monde fictif qu'il aime dépeindre dans l'ensemble de son oeuvre.

Au final, et au-delà de cette histoire à propos d'un lieu maudit et hanté, Lovecraft désire démontrer, dans l'opposition de point de vue entre les deux protagonistes, que même l'être le plus rationnel qui soit ne peut éternellement nier l'existence de phénomènes inexpliqués, inexplicables et surnaturels. Il lui faut juste un sympathique ami comme notre narrateur pour le mettre au pied du mur....
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La plume de Lovecraft est vraiment reconnaissable entre mille et je dois dire que je suis une consommatrice conquise d'avance des atmosphères qu'il sait si bien mettre en place. Cette petite nouvelle très courte est la preuve qu'il n'est pas forcément nécessaire de pondre une brique pour emporter le lecteur et le plonger dans le mystère et l'effroi.
Je déplore néanmoins le peu de crédibilité du narrateur qui semble à la fois croire à l'indicible et à la fois ne pas du tout le voir venir alors que le lecteur s'y attend dès la première page, jubiler de la peur et de la crédulité naissante de l'autre sans un seul instant en être victime lui-même.

Bref, ça n'est surement pas la meilleure nouvelle de Lovecraft mais l'atmosphère elle seule vaut déjà la peine et ce petit récit a fait office de friandise après souper dont on pardonne aisément le manque de raffinement ou de surprise pour ce goût attendu que l'on chérit d'avance.
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Après la lecture fiévreuse et frénétique de "Le Monstre sur le seuil", j'ai poursuivi par une nouvelle encore plus courte, "L'indicible". Et autant dire précocement que nous n'avons pas affaire, ici, à des ambitions semblables.
Pour vous faire court: deux potos discutent calmement, comme tout bon poto, dans un cimetière. Et comme vous le faites probablement avec vos amis propres autour d'un saucisson et d'une bière, ces deux amis discutent du paranormal et du bien-nommé "indicible". Y a-t-il une façon de justifier les croyances dans le surnaturel? Y a-t-il un quelconque crédit à porter à toutes ces histoires que l'on raconte, une fois le soleil couché et les portes fermées sur nos angoisses? Evidemment, le narrateur prône l'ésotérisme, et en fait presque la démonstration. C'est du moins à un discours argumenté que l'on assiste. Son ami et interlocuteur, lui, fait exactement la contre-balance. On a donc un débat sympathique, qui vous l'aurez compris, basculera à un moment donné dans le vaste délire cosmique de notre bon Lovecraft.

Ceci est un texte qui est bien loin d'être désagréable à lire. Je dirais même plus, quiconque s'intéresse aux idées de Lovecraft, et je vais plus loin que la mythologie qu'il a créé, se verra probablement assez contenté par ce texte, qui laisse deviner (en tous cas, cela le laisse penser) certains pans de la réflexion de notre auteur. Effectivement, ce débat, loin d'ennuyer, solidifie plutôt la substance étrange qui lie chaque texte de Lovecraft avec son voisin.
Le bémol, en revanche, c'est que cette nouvelle reste tout de même axée dans une volonté de divertissement. Et malheur, le divertissement manque un peu. On devine l'inexorable évolution que va prendre le récit, alors même que notre narrateur semble fermer les yeux du début à la fin. Rajoutons à cela que ça finit de manière un peu abrupte et que le développement n'a rien d'étourdissant: on tombe sur un récit un peu mou, qui se serait probablement mieux porté en tant que réflexion assumée et pure.

Bon, rien de bien grave, notamment lorsque l'on constate la faible pagination du récit. On appréciera donc la réflexion agréable et qui ouvre une partie du discours de Lovecraft sans pour autant s'extasier vers les éléments d'une intrigue bien en-deçà de ce qu'a écrit Lovecraft.
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Deux amis, Manton et Carter, discutent aimablement sur un sujet qui leur tient à coeur : doit-on accorder le moindre crédit au paranormal, aux histoires étranges et fantastiques, aux fantômes, vampires, sorcières et autres créatures des ténèbres ? Ils finissent par aller explorer une maison hantée et abandonnée depuis des décennies et par se recueillir sur la tombe d'une âme damnée. Mal leur en prend. Ils réveillent des puissances maléfiques et l'obscurité impénétrable se retrouve peuplée de « légions dantesques de damnés informes et impensables » qui ne leur veulent pas que du bien. Ils ne seront pas loin d'y laisser la vie.
Tous les thèmes habituels se retrouvent dans cette nouvelle du grand maître de l'horreur et du fantastique : la mort, les monstres, les entités, les fantômes, les formes maléfiques, en un mot tout ce qui peut susciter la peur ou l'horreur dans l'esprit humain. Malheureusement, ce texte est loin d'être le meilleur et le plus achevé de cet auteur. Il donne plutôt l'impression d'être une sorte d'aperçu, d'esquisse plus ou moins aboutie, un peu comme ces croquis préparatoires réalisés par tous les grands peintres avant d'arriver à la complétude du véritable chef d'oeuvre (comme « Dagon » ou « Les montagnes hallucinées »). Tel un échantillon, ce petit texte ne peut que servir d'introduction à l'univers onirique et troublant du maître.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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C'était pas mal mais sans plus. Ce n'est pas la meilleure nouvelle écrite par Lovecraft. Mais ça se lit rapidement et le style est plaisant.
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On en étoufferait presque un rire en lisant le titre de cette nouvelle, tant elle fait désormais écho à l'univers de Lovecraft de manière presque instinctive. Et pourtant, chose est de constater que ce récit de deux personnes discutant autour de la logique même de ce mot et de son usage dans la littérature, transpire l'autobiographie de manière non camouflée. Si l'histoire et son dénouement n'amène rien de bien original, il offre quand même une victoire de l'usage esthétique de l'indicible sur l'esprit rationnel confiné dans ses expériences normales et sensées.
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