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Critique de InstinctPolaire


Cette histoire ne pouvait que commencer de façon étrange. Je commencerai pas vous dire que je n'ai jamais ouvert ce livre. Pourquoi alors me fendre d'une critique alors ? Et pourquoi vous l'avouer sinon ? Simplement pour vous parler de l'expérience à laquelle je me suis livré : J'ai écouté " le Cauchemar d'Innsmouth ", produit en 2008 par Sonobook et Otoprod.

Ne cherchez pas le port d'Innsmouth sur une carte du Massachusetts. Au mois de février 1928, il fût le lieu de plus vaste déploiement de force fédérales jamais orchestré. En pleine Prohibition on parlât de guerre contre le trafic d'alcool. Internements, enfermements en prison militaire, faible mobilisation des " associations libérales ", atermoiement des journalistes. Un village oublié, des événements oubliés...
Écoutez le récit de celui qui causât sa perte : A la mi-juillet 1927, Robert Martin Olmstead choisit de se rendre à Innsmouth... et c'est ventre à terre qu'il s'en évadât...
Innsmouth était situé entre Newburryport et Arkham et " depuis toujours " - comme dit l'expression consacrée - elle inspirait une instinctive aversion aux gens des alentours. Un certain entre-soi que cultivaient ses habitants, mais surtout une certaine décadence collective qu'on appelait " le masque d'Innsmouth " : Issus de l'alliance d'habitants du cru avec quelque peuplade " kanake " venue des iles du Pacifique avec le vieil armateur Obed Marsh, les gens développaient une sorte de dégénérescence physique : Des traits anormalement batraciens, des yeux globuleux, une sorte de maladie de peau la rendant squameuse et de profondes cicatrices laissant à penser à des ouïes aquatiques. On prétendait que les plus vieilles et délabrées maisons de la ville abritaient des spécimens aux traits si contrefaits qu'il leur était plus possible de se montrer au grand jour.
On prétendait aussi que la richesse de la ville venait d'une pêche anormalement abondante et de la fonderie d'or étrangement prospère - Trésor de pirates affabulait-on - Mais les bijoux arrachée aux profondeurs abyssales n'appartenaient à aucune civilisation reconnue... Tout comme le culte prépondérant de la ville : L'Ordre Ésotérique de Dagon était nimbé d'une ténébreuse aura.
C'est probablement attiré par ces rumeurs et sa grande curiosité qu'Olmstead pris le bus de Newburryport pour Innsmouth. Ses premières impressions confirmèrent les on-dits : Désolation et délabrement de la ville, contre-façon des traits de ses habitants... Son récit est surtout constitué des propos recueillis auprès d'un certain Zadog Allen. Un ivrogne presque centenaire devant les yeux duquel la décrépitude de la cité se déroulât. Conte Hallucinatoire et incohérent évoquant paganisme indigène dédié à de sous-marines divinités, pactes sanglants et sacrifices humains dans une quête effrénée de richesse de de promesse d'immortalité.
Olmstead parlera de sa fuite, de son empressement à faire agir les autorités contre cet indicible fléau. Mais surtout de cet étrange caprice du destin qui le frappât enfin...

J'ai vécu cette étrange double expérience. Celle de recueillir ce témoignage glaçant mais surtout celui de l'entendre conté avec une précision de lecteur. Chez Lovecraft, pas de demi-mesure : L'horreur vous fait face. Pas de bruits indistincts, pas de silhouettes dans l'ombre. C'est sous le clair de lune que les monstres poursuivent leur proie coassant à qui mieux-mieux. Ne laissez pas dériver votre imagination, ce qui se produit na pas besoin d'interprétation. Installez-vous, chaussez vos écouteurs et laissez-vous guider. La lumière ne vous sera même pas nécessaire.
A moins que...
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