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Critique de philippemarlin


Selon S.T. Joshi, la nouvelle Par-delà le Mur du Sommeil (Beyond the Wall of Sleep,Pine Copes 1919, Weird Tales 1938) aurait été inspirée à Lovecraft par la lecture d'un article du New York Tribune concernant les populations des Montagnes Catskill dans l'état de New-York. Il s'agit du récit d'un jeune homme (non nommé) qui travaille dans un hôpital psychiatrique dans lequel va être interné, suite à un meurtre, un certain Joe Slater, paysan demeuré de la région des Catskill. Celui-ci est atteint de violences crises de démence, dont il ressort en décrivant une entité flamboyante vivant aux confins de l'espace et dont il désire se venger.
Le narrateur apporte un engin qu'il a mis au point, sorte de capteur psychique, pour tenter de pénétrer les visions du patient. En février 1901, une entité supérieure prend possession de son corps et révèle au narrateur qu'ils sont tous deux des « frères de lumière », que Slater va bientôt mourir et qu'il va pouvoir affronter son « oppresseur », Algol , l'étoile du démon.
Slater meurt en effet dans la nuit, et le narrateur apprend que le 22 février 1901, une nouvelle étoile a été découverte à proximité d'Algol, a brillé de façon très intense pendant deux semaines, puis semble avoir pratiquement disparu.
Il ne s'agit pas à proprement parler d'une histoire relevant du « Mythe », même si la nouvelle a été reprise dans le recueil Bragelone (Tome 2, 2015). A noter un premier « manifeste du rêve » dès les premières lignes du texte, thématique que nous retrouverons tout au long de l'oeuvre :
Je me suis souvent demandé si la majeure partie des hommes ne prend jamais le temps de réfléchir à la signification formidable de certains rêves, et du monde obscur auquel ils appartiennent. Sans doute nos visions nocturnes ne sont-elles, pour la plupart, qu'un faible et imaginaire reflet de ce qui nous est arrivé à l'état de veille (n'en déplaise à Freud avec son symbolisme puéril) ; néanmoins, il en est d'autres dont le caractère irréel ne permet aucune interprétation banale, dont l'effet impressionnant et un peu inquiétant suggère la possibilité de brefs aperçus d'une sphère d'existence mentale tout aussi importante que la vie physique, et pourtant séparée d'elle par une barrière presque infranchissable.


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