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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je n'ai pas lu le premier tome des Dossiers Cthulhu mais quand j'ai croisé la magnifique couverture réalisée par les éditions Bragelonne, je n'ai pas pu résister.
Je n'ai pas eu de problème de compréhension car les deux tomes sont des histoires différentes qui peuvent se lire dans n'importe quel ordre.

Intégrer les personnages de Holmes et de Watson dans un univers lovecraftien est culotté quand on sait à quel point Holmes est hermétique à l'idée de créatures surnaturelles (voir le Vampire du Sussex). L'auteur s'en sort très bien même si mon petit coeur a saigné lorsqu'il prétend que le Canon est un tissu de mensonges. Passé ce choc, je me suis prise au jeu et je me suis laissée emporter dans cet univers glauque où l'on rencontre des hommes-serpents, des goules et des maigres bêtes de la nuit. Cependant, même si j'ai trouvé la première partie du roman sympa, c'est la seconde qui m'a conquise car elle est mieux écrite et bien plus dynamique.

Pour finir, je ne comprends pas pourquoi Bragelonne a édité ce bouquin dans sa collection steampunk car il n'y a grand-chose de steampunk dans l'histoire. C'est un roman fantastique, teinté d'ésotérisme et si vous recherchez des automates, des aéroplanes à vapeur et un bel environnement industriel, vous en serez pour vos frais. Ici, c'est plutôt des créatures grouillantes et des adeptes du Necronomicon que vous rencontrerez. Vous voilà prévenus :-)


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Avec le deuxième volume des "Dossier s Ctuhlhu", Lovegrove tire d'avantage du côté Lovecraft,.avec lequel il a sans doute plus d'affinités.. cependant c'est à Conan Doyle qu'il a.empruntés le procédé du récit enchâssé, présent par exemple dans "la vallée de la peur"
Mais notre héros de Baker Street n'est pas au mieux de sa forme.
J'ai trouvé en effet décevante la façon dont il se jette dans Les pièges la tête la première. de même, la scène finale où le méchant perd du temps à exposer par le menu des actes passés et des plans futurs, permettant ainsi aux héros de renverser la situation, est un topos du roman populaire, mais qu'on ne retrouve ni chez Conan Doyle ni chez Lovecraft, qui usent de codes plus subtils.
Par ailleurs la mythologie lovecrafienne est un peu malmenée
Chez Lovecraft, ce sont les Grands Anciens et non les Anciens Dieux qui exercent leurs activités sur la Terre. Les Anciens Dieux, après avoir dans le passé vaincu et exile les Grands Anciens, se sont retirés à l'extérieur. Ctuhlhu est donc un grand ancien et non un Ancien Dieu
.Quant à Nialathotep, il n'est pas un Grand Ancien à proprement parler
Il est un intermédiaire entre ces derniers et les hommes et apparaît généralement sous une forme humanoïde

Une petite critique pour le récit enchâssé qui relate une expédition sur le Miskatonic. Les protagonistes sont secourus (je ne dirai pas comment) par des Indiens Wampanoagh. Mais nous sommes à la fin du 19eme siècle et la totalité des Amérindiens ont malheureusement disparu de Nouvelle Angleterre (et.de l'ensemble de l'Est).,
Il y a un progrès très du côté du rythme, mais les codes des univers croisés ne sont pas maîtrisés
La citation de"Par delà le mur du sommeil", cette partie peu connue et tout à fait à part de l'oeuvre de Lovecraft, qui n'a que peu, voire pas, de lien avec le Mythe de Ctuhlhu, ne s'intègre pas à l'histoire et est une fausse bonne idée.
En revanche, j'ai repéré deux citations amusantes et qui nous amènent au delà du texte:
A l'asile de Bedlam, Holmes et Watson ont quelques démêlés avec un médecin alieniste indou du nom de Joshi. Or tel est le patronyme du grand maître des études lovecraftiennes, auteur de la monumentale ( et peu trop exhaustive pour mon goût) de Lovecraft, "Je suis Providence"
Toujours à l'asile de Bedlam, un certain pensionnaire semble sous l'influence d'un être surnaturel, et se révèle sensible aux phases de la lune. Il peut faire penser au Renfield du Dracula de Stoker
Malgré les efforts de l'auteur, il peine finalement à maîtriser les deux univers qu'il essaie de concilier.
Livre à moitié réussi, parce que je suis de bonne humeur et vois le verre à moitié plein

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Pour l'anecdote, je me suis trompé en prenant ce livre au présentoir de ma bibliothèque communale favorite. Je cherchais un livre débutant par "S" et ayant vu Sherlock, je pensais tenir l'ouvrage requis... M'étant rendu compte que le livre débutait en fait par un "D", je me transformai en corbeau et jurai (mais un peu tard) qu'on ne m'y prendrait plus. Et derechef, j'ai décidé de lire le bouquin quand même.

Cela faisait fort longtemps que je n'avais plus lu une resucée du mythe imaginé par Lovecraft aussi fidèle à l'oeuvre du maître de Providence. Et quand je dis "fidèle", cela ne sonne pas vraiment comme un compliment. On est tellement dans l'hommage aux canons imaginés par H.P.L. que l'on pourrait même parler de dévotion. J'avais imaginé me trouver dans un pastiche, une parodie, mais non ! les ficelles, les enjeux, les enchaînements, tout évoque les écrits de Lovecraft. Même le nom de l'auteur sonne comme une reddition totale à l'univers cthulhuesque.

L'action se déroule à Londres en 1895 et les protagonistes (dont je n'ai pas encore vraiment parlé) sont mandés au chevet d'un fou baragouinant en r'lyehen. Et hop que vogue la galère des dieux déchus et des Grands Anciens. Nous n'échapperons -d'ailleurs- pas à l'usage d'un journal intime, rouage classique de ce type de lilttérature. Le journal intime sert de base au livre, même s'il n'apparaît d'au-delà de la moitié de l'ouvrage. Il raconte l'expédition sur le Miskatonic à la recherche de bêtes du Mythe et constitue le moment d'horreur gothique propre à ce genre de littérature.

L'originalité vient (si l'on peu dire) des personnages principaux. Sherlock Holmes et le Docteur Watson sont bien à la poursuite de shoggoths ou de maigres bêtes de la nuit... Pourquoi pas? Finalement, l'idée que les récits de Watson servent à masquer la réalité n'est pas neuve. Ici, Lovegrove l'utilise pour imaginer que le Mythe se trouve en filigrane des récits d'enquête du locataure du 221b Baker Street.

Cela dit, une fois l'amusement initial passé, on s'enfonce dans une histoire (comme je l'ai signalé) assez coventionnelle. Et on finit soit par oublier la spécificité sherlockienne, soit par se demander ce que cela apporte. Et on a la réponse en fin de tome, un peu comme une cerise confite posée sur une montagne de crème fraîche, mais dont on aurait oublié d'ôter le noyau.

Il faut donc, àmha, considérer ce tome comme un exercice de style. Etre à même d'écrire un livre en 2018, tout en respectant à la fois les codes de Conan Doyle et ceux de Lovecraft, ce n'est sans doute pas évident, ni à la portée du premier auteur venu.

Cela dit, je ne suis pas convaincu que le Mythe de Cthulhu sorte grandi de ce livre. Je ne pense pas que mélanger Sherlock et le Mythe apporte grand-chose aux deux univers. Cela se laisse lire. Mais si vous voulez une vraie relecture et réécriture du Mythe, allez voir La Reine en Jaune et Les Furies de Boras d'Anders Fager. Là, on est dans le glauque cthulhien, jusqu'au cou. Alors qu'avec Lovegrove, seuls les orteils y trempent un peu.
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Après un premier tome sympathique et assez frais, voici venir un nouveau tome des aventures de Sherlock Holmes, revisitées à la sauce Cthulhu. En effet, le postulat de base était que les aventures de Sherlock Holmes telles qu'on les connait étaient en fait des couvertures, pour cacher une horrible réalité alternative, dans laquelle Sherlock et Watson combattaient des forces occultes. le premier tome décrivait la lutte des deux compères face à une menace en plein Londres, achevée dans un combat face à Nyarlathotep, une très puissante entité.

Ces nouvelles aventures se déroulent 15 ans après le premier tome. Sherlock et Watson ont déjà résolu de nombreuses affaires occultes et combattu de nombreuses monstruosités. On les découvre presque blasés en début de roman, au cours d'une course poursuite dans laquelle ils se débarrassent d'une créature d'un autre monde. On apprend rapidement qu'ils ont mobilisé de nombreuses connaissances sur ce que l'on peut appeler le « mythe de Cthulhu » dans des livres comme le Necronomicon et d'autres ouvrages impies. Ils travaillent aussi en collaboration avec une société secrète dans laquelle officie Mycroft, frère de Sherlock. On apprend enfin le destin de la femme de Watson quelques années avant l'histoire, victime d'une créature horrible. Mais très vite ils se retrouvent plongés dans une enquête que Sherlock juge bien vite liée au mythe, et donc lui revenant.

Cette enquête les mène d'un asile psychiatrique aux bords de la Tamise, en passant par des quartiers reculés de Londres et des marais à l'Est de Londres. L'enquête piétine peu, c'est presque trop simple. L'esprit de déduction de Holmes fait vite avancer les choses, jusqu'à un point de blocage que les deux héros résolvent en utilisant un artefact du mythe… dangereux mais efficace, puisque ça les mène directement jusqu'au lieu du dénouement ! On avait déjà eu ce procédé dans le premier tome. Rien de bien nouveau sous le smog londonien.

La trame du roman est moins touffue, beaucoup plus simple et linéaire que dans le premier tome. On reste un peu sur notre fin dans cette partie d'enquête. Mais heureusement, la seconde partie du livre nous fait découvrir une histoire différente, qui vient exhumer le destin d'un des suspects de l'enquête. Ce récit se passe dans Arkham quelques années avant l'enquête, et bien vite on découvre qu'une sombre histoire liée au mythe sur la rivière Miskatonic a provoqué les événements du présent. Cette partie du livre est limite plus intéressante que l'enquête de Holmes, qui ne volait pas forcément très haut. À vaincre sans péril…

Les connaisseurs de Lovecraft apprécieront les nombreuses références en terme de personnages ou de phénomènes étranges décrits dans les histoires de HPL situés en Nouvelle-Angleterre. On croise ainsi le futur Lake des Montagnes Hallucinées étudiant à l'Université de Miskatonic, ou des références à une météorite ou à des habitants des contrées sauvages comme les Whateley. Justement, un des personnages de ce récit est un Whateley, déjà affecté par l'attrait de l'occulte, fasciné par les créatures inhabituelles. Et il va avoir à faire !

Ce tome Sherlock Holmes et les Monstruosités de Miskatonic a donc été pour moi une déception. Après un premier tome sympathique, cette suite joue sur un côté enquête plus classique, associée à un récit imbriqué un peu plus intéressant, sans jamais être palpitant. C'est une lecture plaisir, mais qui ne restera pas du tout en mémoire. Je ne suis pas sûr de lire le troisième et dernier tome, dommage car je pense être la cible toute désignée. En gros, ça ne casse pas trois pseudopodes à un shoggoth!
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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