Sherlock Holmes qui retourne sur les terres des Baskerville, non pas pour traquer le chien maudit, mais une autre créature qui a tué l'épouse de Sir Henry Baskerville.
Le côté fantastique est présent puisque l'animal qui persécute ainsi la famille, suçant le sang des animaux ou de l'épouse, est d'une taille gigantesque.
Une sorte de grosse mite (gaffe à la prononciation) aux yeux rouges. Une phalène, pour être exacte.
Si l'enquête m'a bien plu, il y a néanmoins quelques petits détails qui m'ont déplu…
Le premier est que Watson, suite à un souci avec un chien dans le parc, refuse de partir avec Holmes enquêter sur la mystérieuse bestiole dans le Dartmoor.
Dans la version du Chien, Holmes ne partait pas, mais c'était pour mieux enquêter incognito là-bas. Ici, notre brave Watson restera le cul dans le sofa. C'est Holmes qui lui racontera tout à son retour. Bof, ça craint.
Un autre problème est qu'il n'est pas nécessaire d'être Columbo, Hercule Poirot ou même Holmes pour comprendre le truc derrière l'animal gigantesque.
Pire, le coupable que l'on nous donne n'est pas crédible pour deux sous. Niveau mystères insondables, il y avait bien mieux dans "Le démon de Noël".
Heureusement, Holmes se doute qu'il y a une mite dans le pâté et repart pour le Dartmoor, trop tard seulement pour empêcher la seconde tragédie d'arriver. Mes déductions étaient bonnes et lorsque Madame Barrymore relatera l'enlèvement, un détail me donne, de suite, le nom du complice. Putain, trop facile !
Si les deux premières parties étaient intéressantes malgré le fait que j'avais déjà compris le truc et l'astuce, la troisième est plus lente et à mon sens, il était tout bonnement inutile de faire traverser l'océan à Holmes, Watson, Baskerville, le caporal Grier et le docteur Mortimer pour poursuivre le kidnappeur.
Une course-poursuite sur la lande sauvage et désertique aurait été très bien. le voyage en bateau est ennuyeux, il ne passe presque rien, si ce n'est une tentative de meurtre et le fait que Watson n'ait pas compris qui était le complice.
Anybref, pour le suspense, on repassera !
Pour la plongée dans l'époque victorienne, l'auteur fait le minimum syndical avec le côté raciste des Anglais et la ségrégation raciale qui existait, encore et toujours, entre les Blancs et les Noirs (le caporal Grier est Afro-américain).
C'est lors de la traversée, sur le bateau, que c'est le plus flagrant, avec quelques connards, bien dans leur époque, qui ne se priveront pas de faire des commentaires horribles.
Le final est un peu trop poussé, trop exagéré, trop exotique (nous sommes au Costa Rica) et le lien entre le complice et un célèbre grand méchant bien connu des Holmésiens, est un peu too much. Il n'y avait pas besoin d'en rajouter, ni de faire de ce personnage un vilain pas beau.
Le point fort du roman, c'est qu'Holmes et Watson sont presque semblables aux originaux, avec la touche de l'auteur en plus, bien entendu. Canoniquement parlant, on est dans le bon, c'est ce que j'apprécie le plus.
Par contre, j'avais été plus bluffée par la résolution de leur précédente enquête, celle avec le Démon de Noël qui réservait quelques surprises inattendues.
Malgré tout, comparé aux nombreux pastiches holmésiens que j'ai déjà lus dans ma vie, celui-ci se trouve dans les tiroirs du haut.
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