Ce livre représente un bon résumé des connaissances sur les différentes pathologies de dépendance. Il est facile à lire, alterne entre théorie, données scientifiques et cas cliniques, sans aucune lourdeur. Il ne se suffit pas pour tout savoir mais il peut stimuler à la découverte et à l'approfondissement. J'ai particulièrement apprécié le chapitre sur le sport intensif. (Quand je pense que, petit, il y avait une campagne de promotion pour le sport à l'école dont le slogan était : "Ma drogue à moi, c'est le sport !" Quelle ironie, dans un sens...) Conclusion : j'aurais donc plutôt envie de recommander "Ces dépendances qui nous gouvernent".
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Les champions ne le deviennent pas par hasard. Ils sont, pour la plupart, différents des autres, plus sensibles, plus réactifs, plus hyperactifs. Ce sont des personnes qui "captent" mieux et plus vite ce qu'est le jeu, des êtres qui vont plus loin et qui décident, eux-mêmes, de leur destin, quels que soient le risque, la peine et les conséquences qui l'accompagnent. Des gens qui ne doutent pas un instant d'être hors-norme, nés pour devenir champions du monde comme d'autres sont élevés pour être président de le République ou Premier ministre. Des accrocs aux sensations fortes.
… je continue à trouver l’addiction à l’alcool particulièrement destructrice. Son traitement en est insatisfaisant, long et difficile, avec des molécules ou des stratégies thérapeutiques qui dépassent rarement les 50% de réussite. Cinquante pour cent c’est déjà ça, diront les optimistes… Cela dépend… de la façon dont nous voyons la bouteille : à moitié vide ou à moitié pleine.
A ce stade [de dépendance affective], l'être aimé est comparable à une substance, une substance humaine, affective, sexuelle. Il devient la dose d"héroïne ou la ligne de cocaïne. Impossible de s'en passer.
Ce que voulait dire mon patient, c'est que le retour à une "vie d'émotions simples" n'est pas toujours facile.
Dans le champ des dépendances, il n'y a pas d'envies folles, il n'y a que des envies animales...