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Critique de NathalieUC


Ce livre était sur un présentoir de ma bibliothèque. Malgré son format dictionnaire (presque 700 pages), je l'ai emprunté pour découvrir un nouvel auteur de polar. J'ai vite compris pourquoi ce roman était aussi épais. Après une centaine de pages, l'histoire n'a toujours pas démarré mais je suis incollable sur le physique des protagonistes, leurs vêtements et leurs marques préférées. Tout ce que je n'aime pas dans un roman. Et pourquoi tous ces mots en italique ?

En personnage féminin, on a Zoé, journaliste, la trentaine, fine, taille moyenne mais jambes immenses, magnifique regard vert émeraude. Caractérisée régulièrement par « ses immenses yeux verts » et son minois. Ravissant minois, « son minois tranchait avec sa robe noire », « la détermination s'affichait sur son minois », « elle dressa vers lui son minois ». Et puis Zoé monte dans sa Fiat 500 rouge, elle mange dans sa Fiat 500 rouge, elle stationne sa Fiat 500 rouge …
Puis Louisa, 35 ans, sosie de Brigitte Bardot. Bombe atomique ou sexuelle, divinement belle, d'une beauté rare, belle à couper le souffle et j'en passe. Merveilleux cheveux blonds, épaisse chevelure blonde qui « inonde l'oreiller ».
Côté homme, c'est pas mal non plus, en moins appuyé et répété. Marcus, le flic héros, grand, bien bâti (forcément), traînant une blessure sentimentale (forcément). Stevie, un autre flic a l'allure d'un surfeur.
Cliché quand tu nous tiens. Outre la beauté et les fêlures des personnages, il y a l'habituelle panoplie de flics. le vieux au bord de la retraite, celui qui a picolé et le ripou. Sans oublier les mièvreries avec les papillons dans le ventre, le coeur qui « crépite », les poils dressés. Et que ça se passe la main dans les cheveux, que ça se pince les joues pour se donner bonne mine. Non ce n'est pas un Harlequin.
Je me suis aussi fatiguée des répétitions sur les gens qui ne peuvent pas avoir d'enfant, sur le tabac et sur les gâteaux apportés quotidiennement par une collègue du commissariat.

Alors qu'est-ce que je retiens de ce livre ? le physique et les vêtements.
Ami lecteur, si tu cherches une idée de tenue, ce livre est pour toi. L'auteur a pris beaucoup de plaisir à leur constituer à tous une garde-robe. Tu trouveras tout un choix de vêtements, unis, à carreaux ou à poix, de toutes les couleurs possibles, en velours, en tweed, en jean, en mohair, en cuir, à col roulé, à col Claudine, manches longues, près du corps, informe. Tu pourras les assortir à la couleur de tes yeux, verts émeraude ou bleus délavés. Tu auras aussi un choix de baskets et de chaussures. Plusieurs marques te seront proposées avec une mention spéciale pour les Louboutin de Zoé. Et si, comme moi, tu te demandes comment une petite journaliste a pu se payer ce genre de godasses, rassure-toi, l'auteure te l'explique en détail plus loin. Et tu pourras même avoir des idées pour ton intérieur, couleurs et matières pour plaid, canapé, abat-jour et draps.
Par contre, si tu cherches une histoire haletante, il va falloir patienter. Comme tu l'auras compris, tu devras te coltiner considérations physiques, vestimentaires et autres niaiseries sentimentales du début à la fin, même dans des situations de grand danger. L'auteure n'est pas la seule à abuser de tout ça, mais là c'est dans des proportions telles que ça gâche tout et je ne suis plus capable d'apprécier le reste. Et comme je me fous de leur physique et de leurs fringues, j'ai survolé certains passages. C'est dommage car l'histoire n'est pas nulle. Ce roman aurait vraiment gagné à être diminué de plusieurs centaines de pages.
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