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Critique de LesBraqueursDeLivres


Le roman « Celle que je suis » a été écrit par Anne Loyer, cette histoire reflète « la conquête du droit des femmes » et représente notamment tous les obstacles auxquelles la femme est confrontée « traditions », « moeurs », …
Anoki, jeune fille indienne de 16 ans, soucieuse de son avenir, brillante à l'école, trouve sa vocation « le journalisme ! ». Mais elle est bien vite rattrapée par son statut de femme et part la voie déjà toute tracée que ses parents veulent lui imposer : le mariage. Toutes ces traditions, et les nombreux agissements de ses parents la révoltent et l'empêche de concrétiser ses rêves. Pour autant, sa détermination et son « tempérament de feu » vont lui permettre de contourner les obstacles et de gravir le chemin escarpé, et semé d'embuche, de ses aspirations. Avec l'aide de Bir, dont elle est amoureuse, Janami sa meilleur amie, Lila sa jeune soeur, Kiran son grand frère, et Chatura sa belle-soeur, Anoki va se battre du mieux qu'elle peut pour réaliser son rêve…
En effet, la société indienne décrite dans le livre est très différente de la nôtre. Ce contraste est renforcé par les lettres du frère d'Anoki, Kiran parti en France pour étudier. Dans ses lettes, celui-ci exprime avec étonnement les différences entre les deux pays : sur le statut et les droits des femmes, sur les traditions etc… Prenons à titre d'exemple les phrases suivantes : « Leur futur ne dépend de personne d'autres que d'elles-mêmes. Cela me parait tellement dingue ! ».
​Ensuite, les traditions et les bonnes moeurs indiennes sont très différentes de celles que nous connaissons. Par exemple, en Inde, il est très mal vu d'être célibataire ou d'embrasser quelqu'un dans la rue alors qu'en France, Kiran nous le fait bien comprendre, cela est considéré comme normal. Puis, nous pouvons également voir que dans des pays comme la France et les Etats-Unis la conquête pour les droits des femmes est déjà bien entamée, alors qu'en Inde le mouvement féministe « #MeToo », ne fait que débuter. Pour finir, nous pouvons voir que les mentalités entre ces deux pays sont très différentes. En effet, la majorité des femmes indiennes acceptent leur « statut » et ne contestent pas les décisions de leur père ou de leur mari. Prenons pour exemple « Amma » la mère d'Anoki, qui ne dit rien quand son mari déchire le diplôme acquis par la femme de son fils. Mais d'autres, comme Anoki, se battent pour leurs droits : le droit d'étudier, le droit de choisir et de décider leur union sans qu'on leur impose. En France, les femmes disposent indéniablement de beaucoup plus de droits, et sont plus libres, même si leur émancipation a été relativement plus tardive par rapport à d'autres pays européens.
Au fur et à mesure de l'histoire, nous verrons : les mentalités évoluer notamment celle de Kiran, des événements révoltants, en particulier la façon dont le père d'Anoki a réduit en miettes le diplôme de Chatura sous prétexte que « Chatura n'est pas infirmière ce qu'elle est c'est la femme de mon fils ». Il y aura aussi des prises décisions importantes, ayant trait à l'émancipation d'Anoki qui, quoi qu'elle puisse faire, aime sa famille et bien plus encore.
Enfin, je trouve que ce livre prête incontestablement à réfléchir à la situation des femmes partout dans le monde. Vivant dans un pays comme la France, je me rends compte de la chance que nous avons, et m'aperçois avec consternation, à quel point le droit des femmes peut être restreint dans d'autres pays. de mon point de vue, Anoki est un modèle de persévérance et de révolte contre les injustices faites aux femmes. Par ailleurs, j'ai également beaucoup apprécié ce livre car on s'identifie très vite au caractère opiniâtre, voire entêté, du personnage principal, car oui Anoki n'abandonne jamais même face aux doutes et aux pressions familiales.
Pour terminer, j'ai préféré ce livre à « Ce qui fait battre nos coeurs », qui est un livre qui parle aussi d'inégalités, car je trouve que le sujet du livre c'est-à-dire « la conquête du droit des femmes » est mieux présenté. de plus, les personnages sont plus attachants et l'histoire a, de mon point de vue, un bien meilleur rythme de lecture.
Jeanne 3D
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