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Montréal (01/01/1912)
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
ÉRABLE ROUGE **


Dans le vent qui les tord les érables se plaignent,
Et j’en sais un, là-bas, dont tous les rameaux saignent !

Il est dans la montagne, auprès d’un chêne vieux,
Sur le bord d’un chemin sombre et silencieux.

L’écarlate s’épand et le rubis s’écoule
De sa large ramure au bruit frais d’eau qui coule.

Il n’est qu’une blessure où, magnifiquement,
Le rayon qui pénètre allume un flamboiement !

Le bel arbre ! On dirait que sa cime qui bouge
A trempé dans les feux mourants du soleil rouge !

Sur le feuillage d’or au sol brun s’amassant,
Par instant, il échappe une feuille de sang.

Et quand le soir éteint l’éclat de chaque chose,
L’ombre qui l’enveloppe en devient toute rose !

La lune bleue et blanche au lointain émergeant,
Dans la nuit vaste et pure y verse une eau d’argent.

Et c’est une splendeur claire que rien n’égale,
Sous le soleil penchant ou la nuit automnale !

p.84-85

** Extrait Le Miroir des Jours 2è édition 1925

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EXALTATION *


Moi qui n’ai pas le goût du laurier triomphal
Qui suscite le dur égoïsme des luttes ;
Moi dont l’ambition meurt aux refrains des flûtes
Et du violon musical ;

J’ai plus que le désir d’une éternelle gloire,
Plus que le rêve fier d’un renom souverain :
J’aspire à quelque chose idéal et divin,
Sublime, et peut-être illusoire…

Si vous m’aimiez !… Je sais : je ne mérite pas
Que votre pur amour se choisisse mon âme ;
Il est des cœurs plus beaux… mais aussi, chère femme,
Moins doux que le mien dans vos bras !

Quelle grandeur, si vous m’aimiez, et quelle joie !
Quelle autre gloire affamerait mes désirs fous ?
Dites, par votre bouche et vos yeux : M’aimez-vous ?
Que je vous entende et vous voie !

Si le mot que j’attends sur vos lèvres chantait,
Je n’aurais rien de plus à demander au monde :
Je posséderais tout dans votre amour profonde ;
Hors d’elle rien n’existerait !

Et je pourrais marcher le front clair chez les hommes,
Hautain dans ma fortune, orgueilleux dans ma foi,
Disant : S’il est ici quelqu’un plus haut que moi,
Plus fort et plus grand, qu’il se nomme !

Car vous me feriez grand, courageux, noble et fort
Par la sainte vertu de votre amour insigne,
Et de toute beauté vous me rendriez digne,
Et de toute louange encor !

Femme pour qui j’écris ces mots de hardiesse,
Le cœur tremblant et prêt à demander pardon,
Si vous me dédaignez, ne me dites pas : Non !
Qui donc n’ose trop par tendresse ?

p.119-120-121

* Extrait Le Miroir des Jours 2è édition 1925
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LE VOYAGE

Dans l'océan dit ciel d'avril, gonflant leurs voiles,
Les nuages, pareils à de légers bateaux,
Naviguent, éclatants, vers des îles d'étoiles,
Avec la majesté des cygnes sur les eaux.

Ils voguent, sans troubler d'^un remous l'onde bleue;
Leur marche est paresseuse et leur but est lointain.
Depuis une heure, ils n'ont pas fait plus d'une lieue;
Pour leur voyage, ils sont partis dès le matin.

Ce soir, pour les guider resplendira la lune,
Comme un phare dressant sa clarté sur la mer;
Ils glisseront alors sur l'onde calme et brune,
Et dans l'ombre le port leur apparaîtra clair.

Atteindront-ils jamais les îles fortunées,
Les blancs petits bateaux de l'océan divin f ...
Hélas! rêves déçus de toutes nos journées,
Bonheur, archipel d'or cherché toujours en vain!
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NUANCES

Les nuances du vert aux branches balancées
Sont comme une fraîcheur exquise pour les yeux.
On voit les arbres fuir jusqu'au lointain des yeux,
Ayant chacun sa teinte aux feuilles déplissées.

Tout le long des maisons les cimes vont, pressées.
L'une est couleur de l'herbe au ton délicieux,
L'autre, plus sombre, est comme un velours précieux,
L'autre est pareille à l'eau des vagues apaisées..

Une immense émeraude a, cette nuit, coulé
Sur les arbres émus par l'azur étoile,
Comme une lente pluie inégalement verte..

Et maintenant, heureux de leur neuve beauté,
Les arbres, dont la grâce au soleil est offerte,
Au moindre vent rôdeur commencent à chanter.
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