La bataille de Yashan 1279

Merci à Babelio et à son opération Masse Critique qui m'a permis de lire cet album que j'avais choisi pour en apprendre un peu plus sur l'histoire de la Chine. Et je dois dire que sur ce point, je n'ai pas été déçue. Bien entendu, il m'a fallu quand même faire des recherches afin de bien tout comprendre mais cela me paraît logique.

En revanche, je mets un bémol sur le dessin qui ne m'a pas emballé. Cette impression de voir les traits de crayon repassés à l'encre m'a gênée. J'avais l'impression qu'il y avait comme un effet de flou. de plus, j'ai trouvé cela trop chargé. Cela m'a fait penser à la méthode employée pour les comics… et je n'aime pas les comics, c'est ballot ! Mais cela n'engage que moi. Vous connaissez le proverbe, les goûts et les couleurs… En revanche, si vous aimez ce type de dessins et l'Histoire, alors foncez !
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La bataille de Yashan est l'une des plus grandes batailles du continent asiatique. Elle opposa les chinois aux mongols sur des navires impressionnants. Mais avant d'arriver à cette grande bataille maritime, il faut comprendre le pourquoi de cette bataille. Ça commence plus de vingt ans avant, en 1258, avec l'attaque et la conquête de la Chine par les Mongols menés par Kubilai, le petit-fils de Gengis-Khan. Quelques années plus tard, ils fondent la dynastie Yuan. Acculés, les loyalistes chinois se réfugient dans le Sud de la Chine et nomme un nouvel empereur, le premier des princes héritiers. Les mongols vont préparer l'attaque des navires des loyalistes qui se sont réfugiés à Yashan…
Quelle horrible bataille ! Des centaines de milliers de personnes impliqués dans ce duel. C'est d'abord une grande préparation, comme un jeu d'échecs, chaque coup est préparé à l'avance mais ça n'empêche pas d'être pris par surprise par la stratégie de l'adversaire. Beaucoup de morts, soldats ou civils… Ce n'est pas une lecture facile, j'ai dû m'y reprendre à deux fois, prendre un bloc-notes, noter les noms des protagonistes, le lien entre chacun dans chaque camp. Il y a un petit récapitulatif à la fin mais je l'ai trouvé peu pratique à utiliser, Song et Yuan sont mélangés dans leur présentation.
L'ouvrage est divisé en plusieurs chapitres, grande page noire pour l'ouvrir : des batailles ou des personnages marquants à l'honneur dans chacun. La bataille de Yashan en elle-même n'apparait qu'à la seconde partie du manhua. Les dessins de Bo Lu sont très parfois difficiles à décrypter, beaucoup de visages aux traits durs, vociférant ou fermé. J'avoue que j'ai eu du mal à reconnaitre les personnages, je les situais selon le contexte. Par contre, les dessins des attaques des navires sont impressionnants !
Je connaissais Gengis Khan mais pas du tout son petit-fils Kubilai et l'attaque des Mongols de l'empire des Song. Un manhua sur une guerre dont l'issue est toujours la mort, la destruction pour des morceaux de territoire. Très bien décrit, j'ai appris un pan de l'histoire chinoise-mongole que je ne connaissais pas même si la conclusion laisse un goût amer comme le rappelle l'auteur-dessinateur (et musicien) en postface. Je vais voir si je peux trouver d'autres livres sur le sujet…
Encore merci à Masse Critique et aux éditions Urban China pour cette découverte.

Après La bataille de Shangai 1937 Bo Lu continue d'explorer le passé militaire de la Chine avec ce récit consacré à la bataille navale de Yashan en 1279.
Le récit se fait en 2 partie. La première remonte jusqu'en 1162 et la naissance de Gengis Khan. Il conquiert le Nord de la Chine avant que ses descendants s'attaquent au Sud du pays. C'est une copieuse introduction qui permet de bien cerner les tenants et aboutissants de la situation de la Chine avant la bataille de Yashan.
La seconde partie traite de la bataille en elle-même.
Malgré son côté didactique c'est très riche et intéressant. à recommander à tous les amateurs d'histoire militaire

Mais j'ai bien aimé, on est entre le manhua et le documentaire, ça donne un style que j'apprécie et qu'on retrouve dans La bataille de Shanghai 1937 du même auteur, très proche dans le style et la conception ! Ce qui est particulièrement remarquable avec cet auteur est le mélange des genres : le style du dessin de base est de type Lianhuanhua, la bande dessinée chinoise traditionnelle, qui va avoir énormément de narration pour expliquer la situation globale, là où les dessins servent plus de support aux actions particulières.
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