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EAN : 9782072945120
128 pages
Gallimard (03/03/2022)
3.46/5   353 notes
Résumé :
Luc-Michel Fouassier

Les pantoufles

Ne jamais sortir de chez soi en pantoufles avec ses clefs à l’intérieur ! Ou alors être prêt à l’aventure urbaine et sociale. Le héros de cette épopée urbaine va éprouver le pouvoir de ses charentaises et de quelle manière sa vie, pourtant si banale, peut en être changée.

Face à ses collègues de travail, sa famille, ses amis, les forces de l’ordre, voire la confrérie des farfelus, il ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (85) Voir plus Ajouter une critique
3,46

sur 353 notes
Voici un roman jubilatoire, plein d'humour et d'esprit, de surcroît bien écrit, ne tombant jamais dans la facilité, bref qui ne peut que nous mettre de bonne humeur. Je ne connaissais pas cet auteur, j'ai vu ce court roman en furetant, comme je le fais si souvent, entre deux rangées d'une librairie. Intrigué par ce titre atypique, j'hésitais à l'acheter, mais bien m'en a pris de m'y lancer.

Le narrateur, un peu à côté de ses pompes (c'est le cas de le dire) quitte son appartement parisien en oubliant ses clefs et … en pantoufles. D'abord gêné, il décide de vaquer à ses occupations en dépit de cette situation embêtante. S'en suit une série de scènes cocasses, dans la rue, au travail, dans le métro. Notre héros doit subir les remarques et l'ébahissement des personnes qu'il croise. Pourtant, il se sent à l'aise dans ses charentaises et finit par s'y habituer.

La suite est à découvrir dans ce court roman décalé, ingénieux, truffé de bons mots, d'un humour fin, de nombreuses références à l'Histoire et à la littérature, et aussi d'une pointe de critique de la vie moderne, à l'encontre des humains souvent hermétiques à tout ce qui diverge des normes.

J'ai beaucoup aimé la fin également, une fin en osmose avec le cours du récit, que l'on aurait aussi pu titrer « Les tribulations d'un parisien en pantoufles ».
Une pépite pour toutes celles et tous ceux qui cherchent une lecture récréative d'un jour…à lire avec ou sans leurs charentaises :).
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Ha, c'est malin ! le voilà dehors en costume-cravate, les clés de l'appartement sur la porte mais à l'intérieur et aux pieds ses pantoufles ! Ha, bisque bisque rage ! Une journée qui s'annonce bien, tiens ! Tant pis, la réunion de ce matin est importante et pas question d'arriver en retard. Allez hop, on enfile son courage et on part travailler en charentaises. Advienne que pourra !

Et bien oui, une journée étonnante à bien des points de vue se profile à l'horizon. Une journée extraordinaire (qui se prolongera en quelques jours), des rencontres qui le seront tout autant et une infinité de questions (regard de l'autre, estime de soi, place de l'art, de l'amitié, de l'amour, de la famille, des amis, du travail...) soulevées et pesées à l'aune de ces pantoufles, confortables, chaudes et à la semelle moelleuse. Qui l'eut cru ?

Une lecture sympathique, amusante, légèrement caustique et qui donnerait envie d'oublier volontairement ses chaussures pour tester nous aussi la charentaise légère, silencieuse et qui donne des ailes.
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Tu claques la porte de son appartement, Vlan !
Pressé, tu dévales l'escalier en trombe
mais tu n'entends pas le bruit de tes pas...
Ahuri, tu regardes avec des yeux de merlan frit
la paire de charentaises à tes pieds.
Pas possible de faire marche arrière,
les clefs sont restées bêtement à l'intérieur...
Que fais-tu alors ?
Tu cours t'acheter au plus vite des " shoes"
pour ne pas paraître ridicule
ou indifférent aux regard des autres,
tu restes peinard dans tes chaussons moelleux ?
Décontracté des doigts de pieds, notre héros décide lui,
de rester of course en pantoufles !
Quel beau pied de nez ce court roman de Luc-Michel Fouassier
qui balade notre héros en charentaises faisant fi du regard en biais des bien chaussés. Les situations et rencontres souvent farfelues sont bidonnantes. Rien lu d'aussi drôle depuis Franz Bartelt, lui aussi publié aux éditions de L'arbre vengeur .
Les pantoufles de Luc-Michel Fouassier , c'est le panard assuré !
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Qui ne l'a jamais imaginée, au détour d'un mauvais rêve, cette scène où l'on se rend compte que l'on a oublié de se chausser en partant de la maison et que c'est, vêtu de ses chaussons, que l'on se présente à notre entourage scolaire, ou professionnel? Qu'ils soient fantaisistes avec leur forme de panda, leurs pattes griffues, ou plus classiques, type charentaises, les chaussons témoignent d'un pan de notre intimité, un moment où nous sommes détendus et donc vulnérables et, les exposer au reste du monde, hors du cocon douillet, ben c'est la honte! Heureusement, tout cauchemar finit par prendre fin et c'est, soulagé, que l'on se réveille de ce genre de rêve… Mais pas le héros des “Pantoufles”, non, non, non! Enfermé dehors en pantoufles et complet-veston, avec une réunion importante à la clé, notre homme n'a d'autre choix que d'aller affronter ses pairs et gare aux moqueurs! Monsieur a de la répartie et de quoi élever le port des pantoufles en extérieur au rang de philosophie de vie, vous voilà prévenu!

Avec ses 113 pages, “Les pantoufles” est un petit roman divertissant qui se lit d'une traite. C'est avec légèreté et humour que Luc-Michel Fouassier déploie son petit manifeste d'anticonformisme. En prenant pour toile de fond des parisiens toujours pressés, happés dans un quotidien qui les pressurise, l'auteur offre un contraste saisissant avec son personnage qui découvre, bien malgré lui, les vertus du lâcher prise et de la lenteur. Ce qui n'était qu'un malencontreux accident, se transforme peu à peu en mouvement de résistance et en engagement politique! L'idée est cocasse, farfelue, mais fonctionne plutôt bien!

Ce qui m'a légèrement laissée en marge en revanche, c'est le style, volontairement lourdingue, du ton et donc de l'écriture... Préparez vous à balayer tout le champ lexical de la chaussure et des expressions liées aux pieds avec des jeux de mots appuyés du narrateur: “dans leur petit soulier”; “faire des pieds et des mains”, “tu foules aux pieds”, “je lève un peu le pied”, “traîner mes guêtres”. Ce qui aurait pu être drôle utilisé avec parcimonie, devient vite agaçant à mes yeux… Par ailleurs, notre protagoniste a un goût prononcé pour les allitérations et ne se prive pas non plus de ce côté là: “Il avait indubitablement un petit côté Agassi, agaçant”; “Vous y êtes déjà allé, à Dubaï (tu parles si je bâille!)?”; “peinard, les panards dans des pantoufles”. Bref, je manque sans doute d'humour, mais je n'ai pas trouvé tout ça très subtile et c'est malheureusement ce qui ôte le charme du roman… Mais nul doute que ce petit roman pimpant saura trouver des amateurs!
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Ou comment une étourderie va devenir une excentricité salvatrice. Notre héros oublie de changer ses pantoufles avant d'aller au travail, en plus d'oublier ses clés ! Soit ! Il prend le risque du ridicule et finalement y trouve une solution pour oser et des opportunités pour sortir des carcans. Ce roman court et farfelu est d'un très bon niveau, drôle, original, faisant la part belle à toutes les métaphores et autres jeux de mots autour des pieds et des chaussures. Je vous invite à suivre ses pérégrinations pas à pas : c'est le pied ! (Ok, je sors)
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Ce n'était pas désagréable de marcher dans la rue avec des charentaises aux pieds, ça vous donnait la douce impression de fouler un tapis moelleux et silencieux de mousse, le dur trottoir revêtant les atours de sentier du sous-bois. J'avais utilisé toutes sortes de chaussures dans ma vie, du plus banal soulier de ville à l'espadrille, de la botte en caoutchouc à la tong, de la chaussure Stan Smith à la santiag, en passant le sabot en plastique et la palme d'homme grenouille.
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« Venez que je vous présente mon ami ! Mon galeriste, Otto, au trot, venait dans ma direction, suivi de quelques personnes parmi lesquelles se trouvait l’invité très britisch (enfin, si l’on peut dire, car je lui trouvais finalement une classe tout à fait française, une élégance sans minières). A mon cher, nos amis sont très intéressés par votre démarche ! J’ai tenté de leur expliquer la portée c’une telle performance, mais je pense qu’il conviendrait que vous les éclaircissiez sur cette réalisation artistique. Après tout, vous êtes plus à même de nous en livrer tous les enjeux. Otto Stich s’était positionné à mes côtés, face à ses amis, une main passée dans mon dos. Il posait comme un pêcheur fier de sa prise. La sensation était désagréable de se sentir piégé et exhibé comme un vulgaire brochet de huit kilos. Devant moi, cinq paires d’yeux rivés à mes pantoufles. Que faire ?

Jouer le jeu. Après- tout, n’éprouvais-je pas le sentiment d’être dans un jeu depuis quelques heures ? Un jeu dont j’étais peut-être en mesure d’arranger les règles à ma convenance… Alors que j’eusse dû connaître le désarroi le plus complet depuis le moment où, sortant de mon appartement, j’avais oublié mes clés, je commençais à réaliser que les choses ne se passaient pas si mal, après tout. Mes pantoufles, incontestablement, me permettaient de glisser sur les aspérités qui parsemaient le chemin. Il m’apparaissait dorénavant inenvisageable de m’assoir sur le côté pour me déchausser. Je pensais même tout à fait sérieusement rentrer la partie arrière des talons vers l’intérieur afin de porter mes charentaises comme des savates. L’art, comme une conquête de l’absolu !
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On regarde sa montre, on constate qu’on est déjà en retard, on cherche le parapluie pliable, on vérifie que le portefeuille se trouve bien dans la poche intérieure de la veste, on dégotte le parapluie posé à même la moquette du couloir, on remarque un vilain petit duvet de poussière sur le dessus du meuble Ikea, on se demande s’il en est de même pour tous les autres meubles, on se dit qu’il serait peut-être souhaitable de changer de femme de ménage, on claque la porte de l’appartement. Puis, ayant snobé l’ascenseur, à l’instant où l’on quitte la moquette du palier pour le carrelage de l’escalier, au bruit étouffé de ses pas, on se rend compte qu’on a oublié de chausser ses mocassins.
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Je n'étais pas devenu l'Homme Invisible, mais l'Homme Silencieux...
Je ne foulais plus le même sol que mes congénères, j'avançais en marge. A côté de mes pompes, en quelque sorte.
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Brune se positionna face à moi et commença à tortiller du croupion sur la musique d'un tube disco des années soixante-dix où il était essentiellement question de naître pour être vivant. [...] Tu es extrêmement magnétique, on te l'a déjà dit ? me glissa Brune, en rapprochant son visage du mien. Enfin, crus-je entendre. Avec les décibels que vomissait la sono, je n'étais pas sûr. Elle avait tout aussi bien pu dire tu es extrêmement sympathique, énergique, hypnotique. Ou encore, érotique, maléfique, authentique, excentrique, olympique, hygiénique, enfin, quelque chose dans le genre. A mon grand regret, ça ne pouvait être aristocratique, trop de syllabes." (p.71)
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Vidéo de Luc-Michel Fouassier
La journaliste Sonia Déchamps recevait sur la scène des Déblogueurs, lors de l'éditions 2022, les auteurs Luc-Michel Fouassier et Colin Thibert pour parler de leurs derniers ouvrages et d'humour... • • Les pantoufles de Luc-Michel Fouassier aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/les-pantoufles.html • Petites foulées au bord d'un canal de Luc-Michel Fouassier aux éditions Quadrature https://www.lagriffenoire.com/petites-foulees-au-bord-d-un-canal.html • Mon frère, ce zéro de Colin Thibert aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/mon-frere-ce-zero-1.html • Torrentius de Colin Thibert aux éditions J'ai Lu https://www.lagriffenoire.com/torrentius.html • La Supériorité du kangourou de Colin Thibert aux éditions Héloïse d'Ormesson https://www.lagriffenoire.com/la-superiorite-du-kangourou.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=newsletter • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture #editionsfolio #editionsquadrature #editionspocket #editionsjailu #editionsheloisedormesson
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