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EAN : 9782923896465
Marchand de feuilles (18/03/2015)
4.61/5   9 notes
Résumé :
Quand la voisine italienne sait éteindre toutes les tristesses d'un garçon né dans une famille effrangée, la mère se venge. Mais comme pour donner de la force au petit, la voisine l'enchante en cousant des habits aux poignets mousquetaires, en tricotant des pulls au point de riz, des écharpes au point de sable et, pour lui, un bonnet en côtes torsadées. Jusqu'au jour où il délaisse le silence de fossile de sa famille pour découvrir l'ailleurs, la douceur, et se souv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'ai beaucoup apprécié ma lecture de ce court roman traitant de racisme et de blessures d'enfance de manière délicate et touchante, même si le propos est dur. J'ai aimé les courts chapitres où le narrateur se remémore des souvenirs d'enfance, d'adolescence et de début d'âge adulte comme s'il s'agissait d'une enquête sur lui-même afin de trouver des réponses à ses questions. La seule chose que j'ai trouvé particulière, c'est l'emploi de la deuxième personne du singulier qu'utilise le narrateur pour parler de lui-même au lieu de la première personne. Ça m'a un peu dérangée au début, puis je me suis habituée.
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critiques presse (1)
LaPresse
04 mai 2015
Il faut avoir vécu et souffert pour connaître et rendre aussi bien la lâcheté dont les hommes sont capables (...). Une belle, mais très triste histoire.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La lecture était restée un refuge. Elle était devenue un exutoire à l'oubli. Une manière de guetter les bruits derrière les portes comme tu le faisais enfant. Tu étais revenu à cet état de solitude. Les livres étaient les amis que tu n'avais pas. Tu y trouvais les mots que tu ne prononçais plus, les questions qui n'étaient plus les tiennes, la profondeur à laquelle tu avais renoncé.
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Mais tu n'as pas toujours été lâche, tu n'as pas toujours été un arbre sec. Il te semble même avoir longtemps lutté contre la lâcheté. Tu la connaissais bien. Elle glissait des épaules affaissées de ton père quand, dans le long couloir de l'appartement de Chartres, il t'arrivait de le croiser. Elle se camouflait sous le désespoir de ta mère. C'était comme une odeur qui avait imprégné les murs, les rideaux de velours bordeaux qu'on n'ouvrait à peine, l'affreux mobilier anglais de la salle à manger où personne ne s'asseyait jamais, car vous ne receviez pas de visite, mais surtout ce coin de la cuisine où, sur une chaise face à la porte d'entrée, ta mère restait des heures immobile et muette. C'était une odeur que même enfant tu reconnaissais. Elle était celle des portes closes, des repas silencieux, des nuques raides, de tes parents ensemble, mais séparés. Elle était celle d'une vie sans heurts et sans joie. Tu t'échappais comme tu le pouvais. Tu rêvais d'un avenir rugissant où tu serais lion ou chanteur de rock. Tu guettais la vie derrière les portes. Tu jouais dans le couloir, tu y étais plus près du dehors, tu pouvais entendre les voix qui venaient du logement du dessous. Tu percevais des rires, des querelles d'enfants. Comme tu aurais aimé toi aussi un peu de tumulte! Ta mère apparaissait, te regardait sans te voir, et tu cherchais sur ses lèvres pâles une malfaçon, une anomalie, qui aurait expliqué qu'elles n'expriment jamais la gaieté ni le contentement, qu'elles ne s'étirent jamais en un rire, qu'elles ne forment jamais un mot tendre.
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Il fallait un tel lieu pour ton bouleversement. Il fallait un lieu pour le livre, un lieu emblématique et silencieux, pour le toucher, le sentir, pour l’ouvrir et oser te souvenir.
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À Strasbourg tu étais vivant, tu étais toi-même. Quand le corps de Sèna était le corps de l’amour avant d’être un corps noir. Quand tu avais oublié d’où tu venais.
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Tu as su que le train partirait sans toi.
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