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Hervé Le Corre (Autre)
EAN : 9782360841158
150 pages
Inculte éditions (12/05/2021)
3.9/5   5 notes
Résumé :
« Je t’offre ici l’histoire de ma vie. Je ne doute pas que, vu son originalité, sa lecture t’inclinera à n’y voir que des mensonges. Ne crois pas, toutefois, que je veuille te convier à reconnaître ton erreur, c’est une peine que je ne veux pas prendre. »

En 1898, un ouvrier italien, Luigi Lucheni, poignarde Sissi impératrice d’Autriche. Condamné à perpétuité et emprisonné à Genève, il apprend le français et commence la rédaction de ses « mémoires ». ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Devenu célèbre en poignardant l'impératrice d'Autriche Élisabeth en 1898, Luigi Lucheni (1873-1910) couchera, dans la cellule de sa prison, le récit de sa vie sur les pages de cinq cahiers dont un seul nous est parvenu, celui qui retrace son enfance. Il entendait montrer aux criminalistes qui veulent comprendre « comment s'altère la nature humaine », que les injustices sociales ont fait de lui « un criminel… artificiel », et aux « chantres du soi-disant progrès social », la nécessité de « s'intéresser un peu plus de l'enfance abandonnée ». À le lire, on se persuade rapidement, comme il l'escomptait, que « ce n'est pas un stupide […] qui a assassiné l'infortunée Impératrice » et que « c'est à la société qu'appartient la faute », pour l'avoir négligé.
(...)
Mémoires à la fois sensibles et démonstratives, dont on regrette de ne pouvoir lire la suite. Tentative de réhabilitation d'un assassin par lui-même. À l'époque où les savants défendaient la prédestination criminelle et la phrénologie, Luigi Lucheni leur oppose les responsabilités de la société. le lecteur, régulièrement interpelé, est sommé de lui donner tort ou raison.

Article complet sur le blog :
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Court récit touchant, confessions de Luigi Lucheni le jeune anarchiste italien qui un jour de 1898 dans la veine de la propagande par le fait,assassina l'impératrice d'Autriche Élisabeth de Wittelsbach plus connue (notamment grâce au cinéma) sous le diminutif de Sissi.
Condamné à finir ses jours en prison, incarcéré à Genève il a choisi, fait remarquable,de coucher par écrit entre 1907 et 1909 sur cinq cahiers le récit de sa courte et misérable existence histoire d'expliquer pourquoi il en est venu à commettre pareil régicide et acte irrémédiable.
Un récit de vie tronqué par la malveillance de geôliers qui volèrent quatre de ces recueils nous privant d'une bonne partie du cheminement de vie et de pensée du pauvre malheureux.
Ces mémoires,'' Histoire d'un enfant abandonné à la fin du XIXe siècle racontée par lui-même" ,ne retracent au final que la petite enfance de Lucheni,le début d'une vie aux allures pourtant déjà de chemin de croix.
Fils d'une modeste bergère mise enceinte par son aristocrate de patron le petit Luigi ne connaîtra jamais ses parents et naviguera dorphelinats en familles d'accueil toutes plus misérables et méprisables les unes que les autres qui ne virent en lui qu'une source de revenus ou une force de travail bienvenues.
Privé d'éducation, d'affection et dun cadre de vie stable Lucheni sait que cette enfance chaotique et avilissante participa à faire de lui le criminel qu'il devint une fois adulte et à nourrir sa rancune contre cette société inhospitalière violente et corrompue.
Il n'excuse pas son geste il tente de nous le présenter en restituant avec ses mots, justes,son errance de vie, c'est la société qui a faute, c'est elle qui devrait répondre des déviances qu'elle provoque chez ceux qu'elle abandonne et maltraite à sa marge,telle est la morale de l'histoire personnelle que Lucheni a couché sur papier.
Ses propos sont sincères,son récit,rare dans son genre,touchant et glaçant.
On ne peut qu'éprouver de la compassion,de la compréhension à la lecture de ce rude début d'autobiographie qui n'annonce effectivement rien de bon pour la suite du parcours de vie du pauvre enfant.
Un document fort qui fait réfléchir,un véritable acte politique militant,un cri du coeur libertaire et libéré .
On aurait aimé connaître la suite de l'histoire, on peut le faire aisément en se documentant un peu tellement on se sent suite à la lecture de ce document liés à la destinée de Luigi Lucheni.
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Voici une partie des mémoires de Luigi Lucheni, l'assassin de Sissi, impératrice d'Autriche. Depuis la prison genevoise où il est incarcéré, Lucheni va remplir 5 cahiers entre 1907 et 1909 et raconter sa vie pour réfuter ce qui est faussement dit sur lui et donner un sens à son crime. Seul le premier, celui où il est question de son enfance, nous est parvenu sous le titre « Histoire d'un enfant abandonné à la fin du XIXe siècle racontée par lui-même".

Qui était l'homme qui en 1898 poignarda Sissi sur les bords du Lac Leman ? Se réclamant de l'anarchisme dès son arrestation, Lucheni va dans ce document unique relater l'errance d'un enfant balloté dès la naissance entre hospice et familles d'accueil, l'histoire d'un gamin privé d'affection et de repères.
Il ne cherche pas à se justifier, à se faire plaindre. Il raconte la vérité. Parce que Oliver Twist c'est de la fiction.

Cet écrit carcéral n'est pas simplement un récit de mémoires, c'est bien un écrit de combat qui présente une société coupable de «graves fautes» à l'égard de Luchini et des classes sociales pauvres.
On sent la rage. On sent le texte politique. On sent le révolté qui pensait sans doute qu'il était temps de présenter l'addition aux classes dirigeantes.

Lucheni n'était pas le « fou » que l'on a voulu décrire après son acte pour masquer la colère, la désillusion ouvrière et l'importance du mouvement libertaire. Tout le monde connaît Sissi. Il serait peut-être plus opportun de connaître son meurtrier pour comprendre cette époque et réfléchir un peu à la nôtre.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
C'est à l’hospice de Saint-Antoine pour les enfants abandonnés, à Paris, qu'on m’a porté au deuxième jour après ma naissance. Et c’est dans cet hospice que j'ai biberonné jusqu'a la fin de mon seizième mois. 
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Je te conseille de remercier les dieux et leur garder ta reconnaissance, puisque ce ne peut être qu'à cause des bienfaits que tu as reçus d'eux, que tu dois me juger faux, moi qu'ils avaient complètement oublié. (19)
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