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EAN : 9782491639006
352 pages
ZWY éditions (20/12/2019)
4.19/5   8 notes
Résumé :
– Cool ! Stan, tous les cadavres ont disparu, t’as plus de mouron à te faire. Une fille superbe se douche chez toi, et il reste deux croissants. Hé ! y a pire, non ?
– S’il y a pire ? Non mais, Ron, est-ce que tu réalises ? Cette fille ne sait même pas où elle habite ! Elle ne se souvient de rien ! Et elle débarque, chez moi, comme ça, juste le jour où… On s’est fait piquer un Chinois mort, Ron ! On a été arrêté pour délit de fuite ! Tout le quartier pense qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ouawh, comment commencer cette critique sur un livre qui est complètement déjanté, tiré par les cheveux et pourtant dont on peut qu'avoir envie de tourner la page suivante tant l'auteur nous tient en haleine jusqu'au bout, avec la seule envie de savoir ce qu'il pet encore nous réserver comme sorte de farce tellement énorme que l'on ne sait pas si l'on a envie de rire de soulagement pour les personnages ou de rire tout court tant cela semble absurde...et pourtant, on y croit et on adore (enfin j'adore le style humoristique de l'auteur). Avouez, pour ne vous citez qu'un exemple que lorsqu'une vieille dame se fait renverser, donnée pour morte et qui plus est, enfermée dans le coffre d'une belle Italienne, disparaît, cela peut paraître énorme, non ? Mais cela n'est rien ! Et dire que le coffre ne pouvait même pas s'ouvrir de l'intérieur...
Et encore, je ne parle pas des Chinois...

Bon, tentons de mettre un peu d'ordre dans tout cela pour commencer : Stan est un écrivain et son meilleur ami, Ron, un grand rouquin souvent très lourdingue a un peu trop tendance à squatter chez lui. Aussi, lorsqu'il appelle ce dernier en lui disant qu'il a fait une grosse bêtise, Stan s'attend à tout mais en ouvrant ce fameux coffre de voiture dans lequel se trouverait une vielle dame que Ron aurait renversé et qu'il découvre que celui-ci est vide...eh bien, Stan aurait de quoi sincèrement s'inquiéter pour la santé mentale de son ami si il n'y avait pas eu tout le reste mais là, je laisse planer volontairement une grosse grosse phase de mystère tant il faut absolument que vous lisiez ce livre par vous-mêmes pour vous rendre réellement compte de l'énormité de la situation et du pourquoi le lecteur ne peut s'empêcher de s'attacher aux personnages.
D'un autre côté, nous avons une jeune femme qui débarque un soir chez Stan avec dans la main le nom et l'adresse de ce dernier. Il est donc sensé la connaître me direz-vous sauf qu'il n'en est rien et réciproquement car cette dernière ne se souvient de rien, ayant oublié même jusqu'à son prénom. S'engage alors non seulement une enquête sur la mystérieuse identité de cette belle jeune femme qui va les mener tous trois, sur des chemins sinueux, rocambolesques et...remplis de Chinois ! Vous trouvez que je fais de l'humour noir en raison des dramatiques circonstances médiatiques actuelles ? Désolée mais il n'en est rien et je vous assure que cela n'a absolument aucun rapport !

Un livre drôle, original, avec une fin on ne peut plus extraordinaire et surprenante et des personnages extrêmement attachants et une écriture fluide et limpide avec des chapitres courts mais qui nous font parfois perdre un peu le Nord, euh la tête pardon. Bref, une lecture que je ne peux que vous recommander car cela fait vraiment du bien et ce, dans tous les sens du terme ! Beaucoup de jeux de mots et de références littéraire, musicales ou cinématographiques viennent également pimenter cet ouvrage et c'est un vrai régal !
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Merci à Babelio et à sa masse critique pour cette lecture surprenante. Et merci à Zwy et à l'auteur je suppose pour la mise en scène du livre dans l'enveloppe avec les objets improbables. Ca a beaucoup attisé ma curiosité !

L'étrange mystère de la femme sans tête est effectivement bien étrange. A vrai dire, je ne sais pas trop par où commencer. Pour résumer, c'est l'histoire de Stan dont le meilleur ami Ron a un don pour trouver les embrouilles. Il renverse une femme un jour et, dans la panique – oui oui, c'est la justification donnée – la met dans le coffre avant d'appeler son ami. Sauf que quand il arrive, le coffre est… vide. Improbable quand même ! Ensuite, il y a des histoires de chinois, morts, puis dont les cadavres disparaissent. Et il y a aussi une femme, amnésique, qui débarque un jour chez Stan avec son adresse notée sur un papier.
Quand j'ai commencé ma lecture, j'ai tout de suite su que ça allait être une histoire épique et totalement barrée. Ca n'a pas loupé. L'histoire prend des chemins improbables, tout ce qui peut mal tourner tourne mal, mais en même temps les personnages s'en sortent toujours très bien et assez facilement. On n'a qu'une envie : avoir le fin mot de l'histoire. Au final, ça se lit plutôt rapidement malgré de nombreuses longueurs. J'avoue avoir eu du mal à suivre et à voir l'intérêt de certains chapitres qui ne participaient ni à la construction des personnages ni à l'avancée de l'histoire. Mais dans l'ensemble, l'histoire, sans être transcendante, se lit bien.
Cependant, j'ai noté pas mal d'éléments qui m'ont gênée dans ma lecture. le ton du narrateur est proche de l'oralité et il m'a plutôt plu. Sauf que le narrateur, Stan, semble être un homme très peu sympathique et fort probablement misogyne pour le dire poliment. Les passages où ces éléments sont les plus présents ont été réellement désagréables à lire. Par exemple, Stan décrit des personnages avec condescendance et moquerie. C'est le cas d'une cliente de la boutique d'occasion par exemple qui n'est caractérisée que par son poids jugé excessif. Elle est déshumanisée par des comparaisons animales sans que ça n'influe sur l'histoire. C'est une insulte gratuite en quelque sorte. de même, il croise un enfant qu'il prend pour une apparition surnaturelle et dont le dialogue imite des bruits peu ragoutants alors qu'en réalité, c'est un enfant aveugle qui attend sa maman et parle parfaitement bien. J'ai aussi eu un problème avec la gestion des accents des personnages étrangers. Ces passages étaient gênants tout d'abord parce qu'on sent clairement de la moquerie à l'égard des accents, et ensuite parce qu'ils perturbent la lecture.
Les phases de dialogue sont parfois très réussies et parfois moins heureuses. Il y a pas mal de dialogues un peu inutiles, qui n'apportent rien à l'histoire et je me pose la question du choix d'utiliser un tiret cadratin suivi de trois points d'interrogation pour marquer l'incrédulité ou l'incompréhension des personnages. Dans un roman, il y a tellement de façons de le dire que ça m'a perturbée.
Le traitement des personnages, particulièrement féminins, m'a aussi posé problème. Les femmes n'ont aussi pas de vrais intérêts. Elles sont là pour être belles ou servir de faire-valoir au protagoniste. Même Liza n'a pas beaucoup de profondeur. Elle est assez difficile à comprendre et de fait, il a été compliqué pour moi de m'y attacher.
Malgré tout cela, j'ai quand même passé un bon moment de lecture. Les quiproquos s'enchainent, les éléments se retrouvent emmêlés puis démêlés sans qu'on comprenne trop comment mais on n'a pas besoin de se poser de questions à ce sujet. La fin est plutôt satisfaisante quoi que je n'ai pas été convaincue par la romance. Au final, c'est une histoire d'amitié plus qu'une histoire d'amour et ça se lit facilement.
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Je tiens à remercier Babelio et les éditions Zwy pour ce livre, pour la superbe dédicace et pour les petits cadeaux surprises ! Il m'aura presque fallu le mois entier pour l'ouvrir, merci la crise sanitaire actuelle...

Et on démarre dans un entrepôt de bric-à-brac, chez un brocanteur, … et je me sens en quelques minutes comme en vacances, en Normandie, plus particulièrement à Flers chez un certain Chewie…

« Ron conduisait sa vieille bécane, cheveux au vent, un large sourire aux lèvres. Un papillon de nuit s'était coincé entre ses dents. Un bombyx, si vous voulez savoir. »

Avec ça, si vous ne riez pas, je ne sais pas trop ce qu'il vous faut de plus ! Moi en tout cas je ris aux éclats, et plutôt deux fois qu'une au cours de ma lecture !

« Je ne voulais vexer personne, alors je ne me suis pas mêlé de cette conversation, mais bon... Affirmer que nos vingt-six « pauvres petites lettres » ne pouvaient pas tout exprimer... Comment dire ? Et puis, pour tout dire, je m'en foutais. »

Le narrateur Stan est auteur, et il est accompagné de son ami Ron, qui ne lui porte pas forcément chance… Mais pour en savoir plus il faudra en lire plus !
L'écriture est joviale, rapide, conviviale, agréable à lire.

« Cette espèce de roman thérapeutique, en somme... Évidemment, je ne pouvais que souscrire. Des mots pour les maux, de la syntaxe et du vocabulaire en lieu et place de tous ces produits chimiques dont les labos nous gavent ; je trouvais ça plutôt sympa. »

Il y a quelques fautes d'orthographe et de conjugaison ici et là, mais apparemment le livre a été écrit à toute vitesse… Je laisse donc ici mes petites remarques et les corrections seront pour la deuxième édition ;-)

Faute d'accord page 157 : « Cependant, Augustine revint de la cuisine avec un album serrer contre sa poitrine... »
Et page 210 : « Finalement, Liza à une très bonne mémoire. »

Alors oui, selon les codes habituels, ce roman n'en est pas vraiment un car la trame part dans tous les sens et je me demandais parfois s'il y allait y avoir une vraie conclusion. Et pour tout dire, cette lecture m'a fait un bien fou ! Je suis médecin traitant, et pour le moment, je crois que c'est de ça que j'avais besoin, juste d'un brin de folie, d'un sourire derrière le masque, d'une petite brèche dans cette asepsie…
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Merci Babelio et sa masse critique pour cette lecture !
Des flash-backs, des personnages multiples, il faut rester concentré ! Stan est un écrivain en panne d'inspiration face à une page blanche, son meilleur ami, Ron, un grand rouquin qui tente d'être acteur et squatte chez lui. Au volant de la Maserati de son père il renverse une vieille dame et appelle Stan au secours ! Mais quand ce dernier arrive il s'inquiète pour la santé mentale de son ami : le coffre est vide ! Puis une jeune femme débarque un soir chez Stan avec dans la main le nom et l'adresse de ce dernier. Il est censé la connaître ? En tout cas elle ne se souvient de rien, même pas de son prénom. S'engage alors non seulement une enquête sur la mystérieuse identité de cette belle jeune femme, de multiples aventures et mésaventures, des Chinois et la police !
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Un roman comme je les aime, c'est frais, dynamique et drôle avec ce qu'il faut d'intrigue, de suspens. Si la suite des aventures de Stan et Ron doit sortir, cela arrivera directement en haut de ma « Pile à lire ». Ça se lit tout seul et les personnages sont attachants (enfin, plutôt Stan que Ron, mais je ne dévoile rien car on cerne très vite le phénomène !)
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Et si tout cela n’était pas arrivé ? cet accident, et tout le reste ? Alors là, rien de plus simple. Ron devait me rejoindre chez Fred, nous aurions bu un coup ensemble, et il m’aurait ramené en voiture, tout simplement. Et puis terminé. Trois pizzas, un morceau de cheddar, Die hard… et au dodo. C’est ça ! C’est comme ça que cela aurait dû se passer : Die hard et au dodo.
Depuis que j’ai un appartement, Ron passe une semaine chez moi, l’autre chez ses parents. Une garde alternée, en quelque sorte. Ça les soulage un peu, et puis ça me fait plaisir. Enfin, ça me fait surtout plaisir qu’il ne soit pas là tout le temps, l’affreux. Il squatte mon salon, pille mon frigo et il pisse à côté sans relever la lunette, ce salaud, mais bon… c’est Ron. Et puis ce n’est qu’une semaine sur deux.
Une fois rentré, j’aurais bossé un peu, tapé deux trois pages ou affiné un dialogue, inventé un personnage ou travaillé une posture, cependant qu’il aurait traîné, glandé, comaté devant la télé ou fait l’un de ses jeux débiles sur la console, vautré dans le canapé, ses grands panards posés sur la table basse du salon. Enfin, il aurait fait son Ron. Et bien évidemment, il n’aurait cessé de me déranger dans mon travail.
– T’as déjà vu les infos en suédois ?
Voilà le genre de question qu’il m’aurait posé, à moi ! Moi qui me demande si cette fille qui marche regarde le sol ou le ciel ; moi qui hésite entre carmin, rouge, pourpre ou cramoisi ; moi qui dois choisir entre dépité, surpris, ahuri, atterré…
– Hein ? Stan ! T’as vu que tu peux avoir les infos en suédois ?
– Ouais, super !
– C’est vachement compliqué comme langue, dis donc. On comprend rien. Ah ! non mais, carrément rien, je te jure !
– Ron, j’essaie de me concentrer.
– T’as essayé de voir si tu pouvais pas capter les radios suédoises ? Avec internet, je suis sûr que c’est possible. Alors, là !… Pour suivre les infos en suédois… sans les images ! Eh ben, chapeau ! Fortiches, les gars ! Je peux te dire qu’en Suède les gars… y doivent pas la regarder souvent, la radio.
– Ron, je bosse.
– Ben, moi je dis ça, je dis rien.
– Eh ben, très bien ! Fais donc ça, ne dis rien.
– Ah non ! mais c’est pour toi. C’est ta télé. Si tu veux pas…
– Tu t’ennuies, gros ? Prépare à manger, si tu ne sais pas quoi faire.
– Ah, ouais ! Tiens, t’as raison.
Ouf ! Merci ! Cinq minutes de répit.
Je tergiverse. Alors, alors… point-virgule ou pas ? Je cherche, cependant que Ron… Des bruits de vaisselle, de la musique et des jurons me parviennent de la cuisine… Serait-il en train de cuisiner, le rouquin ? Bon… Restons concentré. Est-ce que je coupe cette phrase en deux ? Te, te, te… Non, ça complique inutilement. Pourtant, la logique voudrait que… Ouais… carmin, ça sonne pas mal, ça sonne même bien. D’autant plus que j’ai une sonorité en ain juste avant et que… Carmin… carmin… c’est de quelle couleur, ça, exactement ? Petit tour sur internet pour vérifier : car, cari, carmi, Carmina Burana… Non, c’est pas ça. Tiens ! je me demande si…
– Si je commandais des pizzas ?
– …
– Stan ! ça te dirait des pizzas ?
Là, je ne réponds pas, j’en ai marre, vraiment ! Ce n’est pas possible de bosser dans ces conditions. Je suis… dépité, totalement dépité !
– Stan ! t’as de la monnaie pour les pizzas ?
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"Des mots pour les maux, de la syntaxe et du vocabulaire en lieu et place de tous ces produits chimiques dont les labos nous gavent ; je trouvais ça plutôt sympa. Et puis, se dire que la force de guérir résidait en chacun de nous, plutôt que dans un tas de pilules, n'est-ce pas merveilleux ? Inquiétant, certes, mais merveilleux."
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"_Buénas nochesse, fit Ron tout fier.
_Gracié cuchto, lui répondit le chauffeur pour se moquer.
Dans l'escalier qui montait chez Louis, Liza rigolait encore.
_Tu lui as dit bonne nuit.
_Et alors ? fit le rouquin sans se démonter.
_Il est deux heures de l'après-midi.
_Et alors ? C'est un Mexicain.
_N'importe quoi ! ne puis-je m'empêcher de dire, en levant les yeux au ciel.
_Il y a toujours un Mexicain qui dort, Liza, n'oublie jamais ça !"
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"Tout va si vie dans la vie. Les mots s'envolent et s'échappent, ils vivent leur vie. On voudrait les retenir parfois, mais à peine la pensée surgie que déjà les voilà partis. Là, je crois que j'aurai mieux fait de me taire."
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Cette espèce de roman thérapeutique, en somme... Évidemment, je ne pouvais que souscrire. Des mots pour les maux, de la syntaxe et du vocabulaire en lieu et place de tous ces produits chimiques dont les labos nous gavent ; je trouvais ça plutôt sympa.
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