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Critique de ladymuse


Il y a toutes sortes de langages, tels que celui des fleurs, des animaux, le langage informatique, juridique, vocal, écrit, dont une assez bonne proportion de SMS : short mais nombreux.
Comme chacun sait, le langage humain comprend la phonétique, la phonologie et la pragmatique

En 1961 André Martinet a parlé de la double articulation du langage, concept linguistique. Ne me demandez pas de développer, tout ce que je sais c'est que quand je vois Martinet je dis gare aux coups.
Je laisse royalement tomber Hegel, Aristote, Platon, Socrate et Saussure. Juste une parenthèse à propos de ce dernier pour lequel le lien entre le signifiant et le signifié est arbitraire. Ces mots, je vous le dis tout de suite, ne font pas partie de mon vocabulaire. En revanche si l'on me donne un solide exemple, les choses s'éclaircissent : pourquoi le coq français chante-t-il "cocorico" et son ennemi héréditaire" cock-a-doodle-do"? Très bonne question! Mais s'agît-il là de signifiant ou de signifié? Je n'y comprends rien.

Ce ne sera pas faire un coq à l'âne de vous donner un lien très utile sur les cris des animaux (liste-de-cris-animaux). S'abstenir toutefois si l'on ne veut pas entendre parler du drensement du cygne, du croutement de la bécasse ou encore du frijulotement du geai. Répugnant.

Cantonnons-nous donc aux trois registres du langage, qui sont comme chacun sait "familier", "courant" ou "soutenu". Quand je me connecte à babelio je suis effarée de voir que tous les lecteurs sont si culturés. Oui, j'aime bien les barbarismes, une véritable langue en eux-mêmes, celle des gens qui ne se prennent pas au sérieux et croivent encore au genre humain.
On aura remarqué que de plus en plus de gens qui sont sur la sellette font de grosses bourdes. Suivez mon regard. Du moins nous font-ils rire.
Mais il m'arrive de trouver qu'il y a de l'abus. J'ai entendu un jour une de ces erreurs qui vous font douter de votre capacité auditive. Une dame, future professeur de lettres, disait que sa soeur était allée voir les résultats. Et de s'exclamer : "T'es r'çue, qu'èm fait!".
Il est certain que la langue française offre un nombre certain de traque-renards. La grammaire que vous maîtrisiez si bien jeunes devient soudain obscure. Par exemple " les bananes qu'elle s'est décidée(s) à acheter" : pas facile, hein?
Il y a aussi la langue des néologismes. On a pas mal ergoté sur le novlangue comme moyen de réduction de la pensée. Mais le néologisme, c'est une autre affaire. Je ne parle pas du néologisme subjectif tel qu'on le trouve chez Queneau, Michaux et Boris Vian, mais de la nouvelle guerre de 100 ans, qui en durera mille peut-être, menée par le Royaume Uni et les USA.
On e-mail, on spoil, on like, on customise, on market, on manage, on fait du cluster, du huddling, du holding. Six de ces mots ne sont même pas soulignés en rouge! (A propos de holding, il ne s'agît pas uniquement de start-up, on l'emploie aussi pour parler d'enfants qui n'ont pas été câlinés, pris dans les bras : j'en suis un exemple flagrant et marquée à jamais).

La liste serait longue. Comme je suis un peu overbookée en plus de mon borderline habituel (je vous rassure, pas de burnout en vue), je vous laisse en stand-by.
Je reviendrai un autre jour plus longuement sur le langage familier et le langage courant, si vous me le demandez très gentiment :)

En attendant, joyeuses Pâques à tous!
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