Je n'aime pas trop les dents.
J'ai la trouille des dentistes (mais violemment hein),
Et les nouvelles de
Poe qui en parlent me terrifient.
Alors ce drôle d'ouvrage avec des gravures de dents en couverture : ce n'était pas pour moi.
Et puisque ce n'était pas pour moi, il fallait que je le lise !
Comment ça je ne suis pas logique ?
Alors un jour, dans le train, je m'y suis plongée.
Cet homme, commissaire-priseur naze, finit par vendre des dents en fabulant autour de leur histoire. Cet homme monstrueux qui se perd dans sa propre histoire m'a tout simplement fascinée.
Il est laid et fantoche, sincère et menteur, fuyard, trouillard, et attachant. Drôle de nabot !
Le retournement final m'a scotchée. Mais par politesse je n'en dirai rien !
En prime on a tout un pan de documentation à la fin du volume : notamment des chronologies ultra précises qui, bien que surprenantes, appuient merveilleusement le récit.
Ce texte est étrange, drôle et porté par une langue fluide et souriante, souvent moqueuse.
C'est vraiment une très belle découverte pour moi !