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Enquêtes du commissaire Espinosa tome 1 sur 6

Valérie Lermite (Traducteur)Eliana Machado Meugé (Traducteur)
EAN : 9782742767953
287 pages
Actes Sud (01/06/2007)
3.46/5   56 notes
Résumé :
Un quartier huppé de Rio, le cadavre d'un jeune cadre dynamique et un inspecteur au patronyme philosophique. Espinosa a l'esprit d'un penseur, le cœur d'un romantique et assez d'expérience pour savoir que les choses sont rarement ce qu'elles semblent être.
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Un jour comme tous les autres dans la vie de Ricardo Carvalho, brillant directeur à la Planalto Minerações à Rio de Janeiro...mais en sortant du bureau, il monte dans sa voiture, fume une cigarette et se tire une balle dans la tête. Suicide évident, sauf que lorsque la police arrive sur les lieux, sa serviette a disparu et il n'y a aucune trace de l'arme. C'est donc bel et bien sur un meurtre qu'Espinosa, inspecteur à la 1re DPJ va enquêter. Sa première visite est pour Bia Vasconcelos, la superbe veuve du directeur. Au moment du drame, elle prenait un verre avec son ami Julio, lui-même fiancé avec Alba, une professeure de fitness au physique avantageux. Pour Espinosa, l'affaire reste opaque et ce n'est pas la disparition de Rose, la secrétaire du défunt qui va éclaircir la situation. Tandis que disparitions et morts s'accumulent, le policier navigue entre ses théories et ses suspects tout en essayant de contenir au mieux ses pensées promptes à le détourner de l'enquête au profit des livres ou des femmes...


Il y a au moins trois bonnes raisons de lire et d'aimer ce polar qui vient du Sud : Une intrigue originale, la ville de Rio de Janeiro et l'inspecteur Espinosa.
Un suspense habilement mené qui, même s'il n'est pas trépident, offre de bons moments de réflexion pour démêler les fils d'une trame aux nombreuses ramifications. Dès le départ, on en sait plus que la police puisque l'on assiste au suicide en direct. Ensuite bien sûr cela se complique et on se fait mener par le bout du nez dans les méandres de cette affaire pas comme les autres qui se résout de façon très...surprenante!
Et puis bien sûr il y a Rio, ville beaucoup moins souvent exploitée dans les polars que les scandinaves Oslo ou Bergen. Si le soleil n'est pas au rendez-vous, printemps oblige, il est tout de même agréable de se promener à Copacabana ou à Ipanema dans les pas de l'inspecteur Espinosa, atout majeur de ce roman. C'est un flic atypique dans une ville où règnent la violence et la corruption. D'ailleurs, il ne fait confiance à presqu'aucun de ses collègues qui en retour se méfient de lui. Plus enclin aux longs moments de réflexion sur un banc de la petite place Mauà qu'aux courses-poursuites en voiture, il aime les livres qui envahissent son appartement de célibataire à tel point que la femme de ménage ne peut plus faire son travail. Il passe ses samedis à se demander comment les ranger mais à trop réfléchir, il finit par ne rien faire. Divorcé, il ne connait plus les codes de la séduction et est un peu gauche avec les femmes. Ce qui ne l'empêche pas de beaucoup fantasmer sur elles! Bref, c'est un policier doux, bien élevé, rêveur et amoureux des livres qui ne peut que s'attacher les lecteurs.
Un très bon moment de lecture à la fois rafraîchissant et dépaysant : à lire!
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Petite escale à Rio en compagnie d'un drôle d'inspecteur de police, le dénommé Espinoza. Patronyme à consonance philosophique, souvent perdu dans quelque contemplation sur canapé ou sur un banc, amateur et amasseur de livres, telles sont les principales caractéristiques dudit policier.

Le Silence de la pluie est le premier tome d'une série déjà volumineuse. Ici, on connaît dès le prologue la cause de la mort et le coupable : suicide d'un golden boy brésilien dans sa voiture garée sur un parking. Là où tout s'embrouille, c'est quand le cadavre est retrouvé... sans le revolver... Garcia-Roza multiplie ensuite les intrications, chausse-trappes et faux-semblants.

Du point de vue de la construction narrative, l'auteur passe sans crier gare d'une partie avec un narrateur omniscient à une autre où le "je" émane de son personnage phare, Espinoza. Avant de s'en retourner à l'omniscience. Pourquoi pas...
Globalement c'est bien écrit (et traduit) et mené. Son récit offre des perspectives sur la réalité de Rio avec une police décrite comme fréquemment brutale et corrompue. On sent les frontières très nettes quoique invisibles qui existent entre les quartiers pauvres et riches - ce qui n'est pas une spécificité brésilienne hélas. Les favelas et la violence qui en émane apparaissent en filigrane.

Malgré tout, je ne peux pas dire que le roman m'est complètement emballée. Pas inintéressant du tout mais il y manque un petit quelque chose pour me satisfaire. Est-ce que cela tient au style de Garcia-Roza ou à son personnage, j'ai du mal à le discerner nettement. Je crois donc que je lirai le second volume pour vérification.
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Le silence de la pluie est le premier roman de l'auteur. L'histoire se déroule à Rio de Janeiro où un jeune cadre dynamique est retrouvé mort dans sa voiture, sans papier et son attaché case a disparu. Est-ce un suicide ?
L'inspecteur Espinosa va assembler les pièces du puzzle : une coquette assurance-vie, une veuve trop jolie pour être honnête, un truand à la petite semaine, une secrétaire aventurière et un ex-flic reconverti dans les assurances.
Plus qu'elle n'élucide le mystère de cette mort inconcevable, l'enquête nourrit l'intrigue et les événements s'enchaînent jusqu'à un meurtre torride commis menottes aux poignets entre des draps froissés.
Préférant traquer les bons livres plutôt que les malfrats, l'inspecteur Espinosa parcourt les rues de son enfance, médite face à la mer tant sur l'enquête que sur le cours de sa propre existence. Ce policier a l'esprit d'un penseur et le coeur d'un romantique, mais assez d'expérience pour savoir que les choses sont rarement ce qu'elles semblent être.

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Attention, pépite brésilienne !

Espinosa est de ces flics qu'on prend en affection d'emblée, et qu'on ne lâche pas. Une sorte de Wallander carioca, en somme. Un type un peu cabossé, forcément. Mais séduisant, quand même. Fou de livres - il passe ses week-end à reporter sine die leur rangement dans son appartement de célibataire. Avec un instinct hors norme et un vrai humanisme, qui lui confère une méthode pour le moins iconoclaste de résolution des cas qui lui sont confiés.

Et sa sagacité est ici mise à rude épreuve, avec cette affaire qui a priori n'en est pas une. Un jeune cadre dynamique est retrouvé, suicidé, dans sa voiture. Pourtant, c'est loin d'être simple, puisque sa veuve, superbe, a vraisemblablement quelques secrets. Sans parler de sa plantureuse secrétaire, au courant de la coquette assurance-vie contractée par son patron. Il faut enfin compter avec un voyou à la petite semaine qui s'est trouvé par hasard sur les lieux.

Garcia-Roza emmêle et démêle successivement les fils de cette enquête avec un talent assez incroyable, et une finesse et une sensibilité épatantes. Tout est juste, efficace, sans fioritures ni pathos. du grand polar, une belle veine littéraire. Très hautement recommandé !

Si vous avez aimé le silence de la pluie, vous adorerez pour sûr Bon anniversaire, Gabriel !
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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J'ai découvert Garcia-Roza au dernier salon du livre, le Brésil étant le pays invité.

Mon premier contact avec cet auteur est "Nuit d'orage à Copacabana", je crois l'un de ses derniers romans traduit en français.

Emballée par ce premier contact avec cet auteur et son personnage l'inspecteur Espinosa, je me suis lancée dans "le silence de la pluie", qui sauf erreur serait le premier roman dans lequel apparaît Espinoza.


Dés le premier chapitre on apprend qu'il n'y a pas de coupable puisque la victime s'est suicidé : début surprenant pour un roman policier. Mais c'est là tout le talent de l'auteur, qui réussit à nous tenir en haleine tout au long des 288 pages.!



Au cours de son enquête, assisté du détective Welber, il rencontrera un certain nombre de personnages, particulièrement des femmes qui ne le laisseront pas indifférent : Bia, la jolie veuve, Rose la secrétaire du défunt, Alba , la directrice d'une salle de sport, et Carmem la collègue de Rose.

Si personne ne semble s'intéresser à la victime, ce n'est pas le cas pour son assurance vie. Son existence entraînera la mort de 3 des personnages, deux morts violentes et la troisième un peu plus particulière !


L'inspecteur Spinoza qui a peu d'affinité avec ses collègues du commissariat, préfère réfléchir à l'enquête en déambulant dans les rues de Rio, s'inventant des scénarios pour trouver la vérité et surtout s'arrêtant dans les librairies à la recherche de bons livres.


En conclusion "le silence de la pluie" est un excellent policier que l'on a du mal à fermer avant d'être arrivée à la dernière page !


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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
[...] Dans les films américains, les policiers n'étaient pas aussi désemparés. Le médecin légiste dévoile pratiquement le crime à l'inspecteur, celui-ci n'a qu'à faire une poursuite spectaculaire dans les rues de New-York, San Francisco ou Los Angeles. Au cas où le légiste échouerait, il y a toujours la possibilité d'envoyer au FBI un cheveu trouvé sur le lieu du crime et le lendemain nous savons même de quelle équipe de football son propriétaire est supporter. Ici dans cet agréable tiers-monde, le rapport du légiste indiquait rarement si la victime était morte par balle ou par empoisonnement.
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Le premier et immédiat profit qu'Espinosa tira de cette découverte fut l'élimination du sentiment d’étrangeté qui s'emparait de lui chaque fois qu'il essayait de trouver un responsable à la mort de Ricardo Carvalho. Personne n'entrait dans le rôle de l'assassin, pour la simple raison qu'il n'y avait pas d'assassin. Ce qui ne signifiait pas l'élimination définitive de la thèse de l'assassinat.
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[...] Le délai que le commissaire principal m'avait donné pour me charger de l'affaire et présenter un rapport pour le moins éclairant était sur le point d'expirer et, malgré le fait que la situation originelle avait été augmentée d'une mort supplémentaire et d'une disparition et que l'arme du crime avait été retrouvée, je ne considérais pas que j'avais fait un progrès significatif dans l'élucidation de la mort de Ricardo Carvalho.
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Même les animaux pour s'accoupler se comportent selon une séquence de signaux qui forment un code propre à l'espèce. Le problème est que dans le monde des humains les codes sont extrêmement changeants selon l'époque et l'endroit, et il se trouvait toujours à une époque et à un endroit qui n'étaient pas les siens.
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Je n'aimais pas octobre et je n'aimais pas les dimanches. Octobre commençait un dimanche. Rien ne pouvait être pire que ça.
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Video de Luiz-Alfredo Garcia-Roza (1) Voir plusAjouter une vidéo

[Luiz Alfredo Garcia-Roza : Objets trouvés]
Sur une plage de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), Olivier BARROT présente le roman de Luiz Alfredo GARCIA-ROZA "Objets trouvés". le comédien Richard BOHRINGER en lit quelques lignes. Insert quelques images de la ville de Rio.
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