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Girls tome 4 sur 4

Nicolas Meylaender (Traducteur)
EAN : 9782756010892
149 pages
Delcourt (31/10/2007)
3.53/5   16 notes
Résumé :

le chaos règne parmi les habitants de Pennystown : de nombreux hommes, châtiés pour avoir cédé au magnétisme des clones, s'enfuient tandis que les autres sont emprisonnés. Seules en attendant les secours, les femmes décident de s'attaquer elles-mêmes au spermatozoïde géant, bien décidées à en finir. le dénouement est proche...

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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Conclusion de cette série trépidante ! J'avais hâte de savoir comment se conclurait cette histoire… Rh bien, ce dernier tome est totalement fou ! Les habitants proposent des solutions carrément odieuses pour se sortir de ce cauchemar. Et Ethan ? Il semble hanté par une présence étrange… est-ce cette courte nuit déclencheuse qui l'obséderait ? Heureusement certaines gardent les pieds sur terre. Mais il manque quelque chose à ce quatrième opus : des explications sur le pourquoi du comment même si la derniere image laisse présager quelque chose… Qui sont ces filles ? En 4 tomes, je me suis attachée à certains personnages qui ne sont pas manichéens (sauf peut-être Nancy). Complètement addictive cette série, pour ceux qui aiment les « huit-clos » oppressants un peu fantastiques. Merci à Domi_V pour m'avoir fait découvrir cette série !
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Le tome commence avec 2 jeunes hommes accompagnés chacun de 2 jeunes femmes qui viennent de passer 2 nuits torrides sur la plage. Les mâles s'enfuient en canot à moteur, abandonnant les demoiselles sur la plage. Pas de chance un groupe de girls arrive. Après ce petit passage sur les conséquences d'une relation passagère, le lecteur est amené à faire le tour des différents personnages qui se sont séparés dans le tome précédent. Taylor, Ethan et le shérif se sont réfugiés dans une maison pour se reposer quelques heures et faire le point. Plusieurs hommes ont choisi de retourner chacun dans leur maison pour y passer la nuit. Chaque mâle se trouve confronté à un choix lourd de conséquences : ouvrir ou non sa porte aux groupes de girls qui attendent d'être invitées. le sort des femmes est moins enviable. Une partie se trouve à errer dans les bois, Ying Ma et sa fille défendent seules leur maison. Nancy continue de mener un petit groupe de femmes et découvre ce qu'a fait son mari après avoir disparu dans les bois. Puis tous ces groupes finissent par converger vers le même endroit alors que la menace des girls reste entière.

Ce tome est à l'aune des précédents : globalement une bonne lecture assez originale avec des passages parfois impossibles à avaler. La scission apparue dans le tome précédent est consommée : d'un coté il y a les hommes et de l'autre les femmes avec des préoccupations irréconciliables. L'intérêt particulier des mâles a supplanté l'intérêt commun et la durée de survie du groupe s'en trouve réduite d'autant. Les frères Luna développent ce thème de manière construite, avec un niveau de réflexion satisfaisant, sauf quand ils s'aventurent dans des considérations qui les dépassent. La divergence des intérêts mâles et femelles fait partie des éléments bien traités. Évidemment, ils construisent leur récit sur un mouvement de balancier (avantage aux femmes dans le tome précédent, avantages aux hommes ici), mais ils tirent le meilleur parti possible de cette structure simple. Les femmes n'étaient pas à leur avantage, les hommes ne le sont pas plus. Dans les bons cotés du récit, il y a également le fait que même Wes (le shérif) finit par se voir sortir l'une de ses 4 vérités. Il ne subsiste aucun héros infaillible. Ils intègrent quelques passages horrifiques qui reposent sur des actes auxquels le lecteur n'avait pas encore été confronté. le récit se conclut de manière claire et définitive, même si peu de choses sont révélées sur les girls et le spermatozoïde géant.

Dans les éléments moins convaincants, il y a toujours le style graphique que je n'arrive pas à apprécier. Lors d'une scène terrible, une des femmes décide de pratiquer une orchidectomie sauvage. Autant je peux arriver à croire qu'elle puisse en arriver à cette extrémité du fait du risque potentiel et des événements précédents, autant la mise en images est un d'un tel ridicule qu'elle fait plus apparaître l'impossibilité de la situation (l'homme qui ne cherche pas à se débattre), l'émasculation à la hache qui ne peut pas avoir se degré de précision, etc. Il y a également les modalités d'absorption des corps des femmes par le spermatozoïde géant qui relèvent d'images plus naïves que celles du Douanier Rousseau, du niveau de l'imagination d'un enfant de 5 ou 6 ans.

Mais, comme pour le reste de la série, leur style leur permet de dessiner les scènes les plus incongrues et les plus offensantes sans avoir l'air d'y toucher. Il y a donc encore une horde de jeunes femmes nues qui s'attaquent aux survivants ou qui les séduisent. Et dans ces moments de séduction, le style des frères Luna fait merveille pour mettre en images l'ambigüité de ces créatures. D'un coté, je me suis vite lassé du fait que 99% des personnages sont dessinés avec la bouche entrouverte ou ouverte ; de l'autre j'ai été agréablement surpris par les nuances exprimées par les visages vers la fin du tome. Malgré la simplicité des contours et des visages, j'ai été frappé par la forte identité visuelle de chaque protagoniste. Par exemple, Nancy se distingue tout de suite des autres et elle dégage une personnalité très affirmée visuellement. Il en va ainsi de tous les personnages que l'on suit depuis le début.

Bilan de cette série : "Girls" sort de l'ordinaire des comics et de la bande dessinée franco-belge. Les frères Luna ont bâti un récit clair sur une structure simple et efficace, facile à se rappeler d'un tome à l'autre, malgré la longueur du récit. Ils mettent en image un récit de survie d'une petite communauté d'individus moyens, face à une menace avec une apparence originale sur laquelle ils jouent pour retourner un grand nombre de clichés. Au delà d'une critique peu virulente du mode de vie moderne, ils abordent la question des relations sexuelles sur plusieurs angles et pas des plus faciles, toujours avec tact. La limite de leurs réflexions se trouve dans leur âge qui ne leur permet pas de décrire avec pertinence les comportements des personnages ayant dépassé la quarantaine. La simplicité de leur style graphique leur permet de mettre en images des situations qui auraient été qualifiées d'obscènes avec un style plus réaliste. Mais cette simplicité les dessert quand il s'agit de mettre en images des sentiments complexes ou des scènes de violence exigeant un réalisme plus élevé pour être crédible. En conclusion, je vous recommande cette série, même si elle comporte quelques maladresses.
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Les habitants du village ont tous tendance à péter un câble. Les femmes ont peur des hommes et veulent les châtrer, les hommes ont peur des femmes et veulent les donner en pâture aux mystérieuses prédatrices. Certain gardent encore l'espoir d'être libéré de la bulle géante même si quelque uns d'entre eux ont peur de devoir répondre de leurs actes barbares commis sous la panique...

Voilà le quatrième et dernier opus de cette bande dessinée de science-fiction qui se veut passionnante. Déstabilisé au début par ce trait épuré si particulier, les couleurs froides, l'absence de texte si ce n'est les dialogues, les fonds ou les mouvements floutés, l'ambiance angoissante et le suspens sont prenants. C'est une vraie réussite dans le genre. Les auteurs jouent à merveille sur l'inégalité des sexes, les rapports humains, la bestialité des hommes et des femmes qui veulent chèrement défendre leur peau, l'égoïsme confronté à l'altruisme. Dans ce microcosme créé par l'isolement du village, ils tracent un portrait peu reluisant de l'humanité et mettent en valeur toutes ses faiblesses. Les caractères phycologiques de chaque personnage se découpe avec franchise. Ceux qui ont l'ambition de commander, les stupides moutons, les lâches...

Vraiment une belle série, qui accroche, au scénario parfois dérangeant mais toujours haletant. Je ne boude pas mon plaisir de l'avoir lu et ne peu que la recommander aux amateurs du genre.
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Depuis la rencontre d'Ethan avec une étrange jeune fille, muette et entièrement nue, la situation a complètement dégénéré dans ce patelin égaré où les ados faisaient exploser des citrouilles à la dynamite pour passer le temps. Une invasion extraterrestre personnalisée par une créature de rêve qui se multiplie après chaque ébat sexuel fait sombrer dans l'horreur les habitants de ce bled où il n'y avait de toute façon rien d'autre à faire. C'est dans ce chaos total qu'Ethan, Taylor et Wes vont tenter de récupérer des armes chez Ying-Ma, tandis que les autres femmes, emmenées par l'impitoyable Nancy, poursuivent leur errance aveugle, vengeresse et sanguinaire.

Dans ce quatrième et dernier tome de la série, qui regroupe les épisodes 19 à 24 de la version originale, les frères Luna (Ultra) font encore grimper la tension entre les membres de cette petite communauté de Pennystown. En les enfermant dans une bulle meurtrière impénétrable, ils ont réussi à installer un huis clos cauchemardesque qui se resserre au fil des tomes, dans la lignée d'un Stephen King.

L'histoire se sert de nombreux clichés : une ambiance rurale du fin fond des States propice au cauchemar, les habitants d'un petit village basculant dans l'horreur, un élément surnaturel surgissant d'un champ de maïs et le petit flic local devant affronter seul un événement qui le dépasse. L'approche des deux californiens ne manque pourtant pas d'originalité car, en remplaçant le monstre tueur ‘classique' par une créature attirante, ils parviennent à développer un cadre propice à la subversion, ainsi que des interactions totalement libérées entre hommes et femmes. Grâce à un univers osé, basé sur un symbolisme sexuel manifeste, les auteurs surfent habilement sur le thème de la guerre des sexes. Les nymphomanes dénudées continuent de semer la panique et la terreur, contribuant à inhiber les barrières morales habituelles. Les auteurs s'en donnent à nouveau à coeur joie dans ce dernier volet, tout en levant légèrement le voile sur le rôle du spermatozoïde tueur géant qui persiste à absorber les nombreux cadavres qui s'accumulent. Ce dernier élément, pour le moins surprenant, semble d'ailleurs être à la mode outre-Atlantique car il est également utilisé dans The Filth. Un ingrédient surnaturel qui, ici, est plutôt utilisé à la manière de la Mantrisse dans Les Mondes d'Aldébaran afin de créer une ambiance fantastique intrigante.

La présence de nymphettes tueuses va brutalement remettre en cause cet équilibre fragile qui unit les hommes et les femmes pour le meilleur, mais apparemment pas toujours pour le pire. Les couples se déchirent, le personnage de Nancy prend encore plus d'importance, les clones et les ennuis se multiplient, la bonne conscience s'envole et l'instinct de survie devient de plus en plus prédominant. du coup, ce ne sont plus l'intérêt du groupe ou le respect des normes et des lois qui vont guider les actions des différents protagonistes, mais l'instinct primaire et animal. La barrière entre les envahisseurs et les habitants de Pennystown va lentement s'effriter et le lecteur finit par se demander qui sont les humains et les barbares. Les scènes choquantes et crues sont plus nombreuses que dans les tomes précédents et placent l'intrigue encore un peu plus aux frontières de l'horreur. le graphisme reste victime d'un certain manque d'expressivité au niveau des personnages et continue d'user des effets de flous pour créer de la profondeur sur certaines scènes. Il contribue néanmoins à l'ambiance pleine d'originalité de cette série.

Les ‘Luna brothers' concluent donc brillamment cette saga déjantée et cohérente qui va fouiller au plus profond de l'âme humaine, en se concentrant particulièrement sur les éternelles oppositions entre hommes et femmes.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
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