Ainsi l’Évangile au cœur de la vie quotidienne : il n’est pas toute la vie mais, mêlée à elle comme le ferment l’est à la pâte, il peut la transformer du dedans et la renouveler.
L’Évangile de Jésus est vie et ferment, il est aussi lumière et sel.
Il donne à voir, il fait goûter, il révèle, il transforme.
Grâce à lui, l’œil ne voit plus les mêmes choses, l’oreille s’éveille à une autre écoute.
On ne comprend plus de la même manière ce que l’on croyait si bien connaître et l’étranger que l’on croisait la veille sans y prêter la moindre attention a aujourd’hui le visage du frère. Avec lui, le disciple de Jésus acquiert une sorte de « sixième sens » qu’on ne soupçonnait pas jusqu’alors et qui renouvelle tous les autres.
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Jésus est ce qui arrive quand Dieu parle sans obstacle dans un homme.
Jean Sulivan (page 15)
Je me devais aussi de souligner avec plus de vigueur que l’Évangile n’est pas une histoire édifiante ou un code moral : il est essentiellement une question (Jn 9, 49) qu’on ne saurait oublier et que chaque génération doit se poser à nouveau.
(page 10)
"La figure du Christ nous dit que, désormais, Dieu sans l’homme est impensable."
Gaston Piétri (page 243)