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Londres, avril 1871. Dans son bureau londonien, Karl discute avec son ami Engel. Il s'inquiète notamment de la tournure des événements qui bousculent Paris. Une ville aux mains d'une bande d'insurgés. Un peuple qui ose encore défier le gouvernement de Thiers. Pour se tenir au courant des faits, Marx a envoyé sur place une informatrice, Élisabeth Dmitrieff, une jeune aristocrate russe venue des steppes glacées. En quelques jours, elle est devenue la représentante de l'Union des femmes pour la défense de Paris et l'aide aux blessés, le premier mouvement féministe d'Europe. Aussi belle que téméraire, têtue et passionnée, elle fait parler d'elle dans le tout-Paris...

Lupano, dans ce volet à nouveau consacré à une figure féminine de la Commune, dresse cette fois-ci le portrait d' Élisabeth Dmitrieff-Tomanovsky, toute jeune aristocrate venue de Russie, envoyée par Karl Marx lui-même. D'abord missionnaire, elle va très vite s'engager auprès des Communardes jusqu'à en devenir une figure emblématique. L'auteur nous offre une petite leçon d'histoire, cette jeune femme russe restant au centre de cet album. le scénario est habile, rondement mené et passionnant. À l'instar de la couverture, le dessin et les couleurs d'Anthony Jean sont tout à fait à propos: un trait fin et tout à fait charmant et des couleurs rétro judicieuses.
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De la Commune, j'avais surtout retenu le nom de Louise MicheL de cette aristocrate russe, Elisabeth Dmitrieff, qui fut une des actrices de cet évènement de Paris, je n'avais jamais entendu parler.
Il faut dire aussi que j'ai des lacunes en la matière ; je ne connais pas très bien cette période. Et ce n'est pas forcément cette BD qui va m'aider à y voir plus clair ! Tant pis... Un jour peut-être me plongerai-je dans une biographie de Louise Michel.
Toujours est-il qu'il me fut bien difficile de comprendre les tenants et les aboutissants de cette histoire. Je me suis raccrochée tant bien que mal à ce personnage de rebelle russe, Liza, qui envoyée par Karl Marx, devint une des principales actives de L'Union des femmes pour la défense de Paris et l'aide aux blessés. Femme de tête, courageuse, vêtue à la dernière mode des années 1870, les pistolets à la ceinture, Liza ne peut pas laisser indifférent. Jalousée et méprisée par les femmes, attirant mais inquiétant les hommes, son combat sera loin d'être gagné !

Donc, un bilan en demi-teinte pour cet opus des Communardes, d'autant plus que je n'y ai pas retrouvé l'esprit espiègle de Lupano. Sans doute, l'apprécierai-je davantage après m'être penchée sur cette période historique .
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Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d’éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l’hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C’est dans cette optique que Vent d’Ouest après avoir lancé la collection « J’ai Tué » lance la collection « Communardes ! » dédié aux figures féminines de la Commune (les classes populaires abandonnées par les élites durant le dur siège de la capitale entre septembre 1870 et janvier 1871, ont refusé la reddition d’un gouvernement autoritaire, conservateur et quasi royaliste, pour s’autogérer sur un modèle socialiste entre mars et mai 1871… avant la boucherie ordonnée par cette ordure d’Adolphe Thiers !)
J’observe depuis quelques années une forme de radicalisation de la culture populaire avec une forte résurgence des thématiques liées à lutte des classes dans tous les médias, et je suis persuadé que cette collection appartient à ce mouvement. Car après tout, la Commune est un lieu de mémoire tellement fort qu’il a su plus que résister à l’aseptisation MEDEF-compatible de l’enseignement de l’Histoire (ce qui génère à chaque génération d’élève des « hein, on nous aurait menti à l’insu de notre plein gré ? »)…


Le scénariste Wilfrid Lupano nous offre une histoire très riche (trop riche peut-être pour une bande dessinée de 56 pages ?) qui s’inspire plus ou moins librement du personnage véridique d’Elizaveta Loukinitcha Koucheleva, dite Élisabeth Dmitrieff, une activiste de la Commune et une militante féministe, et qui s’attarde sur les fils rouges suivants :
- l’opposition entre l’envoyée de Marx et celui de Bakounine
- la reconstitution illégale du Bataillon des Amazones de la Seine
- les manigances de Thiers et Mac Mahon contre les empêcheurs de tourner en rond
- la quête des stocks de fusils planqués par les sbires de Versailles, qui pourraient sauver la Commune
- la romance entre la sémillante aristocrate russe et Léo Frankel, un militant syndicaliste et socialiste d'origine juive et hongroise
- les déboires de la Commune, entre rupins sociaux-traîtres, bobos révolutionnaires de salons, et espions/saboteurs à la solde du Grand Capital…
- la guerre des sexes entre les tenantes de l’égalité dans tous les domaines et « les vieux mâles trop gras qui prétendent tenir les femmes à l’écart des affaires pendant encore un siècle ou deux »
- la traditionnelle trahison de la Finance, ici représentée par la Banque de France… Cette Bête Immonde créancière donc génitrice de toutes les autres Bêtes Immondes a-t-elle fait autre chose que cela dans son longue existence ???
- et puis il y a la constante comparaison avec la volontairement absente Louise Michel, dont l’ombre plane sur l’héroïne tout au long du récit : l’une est trop laide pour se rallier les hommes, et l’autre trop belle pour se rallier les femmes…

Quelques petits bémols empêchent cette excellente BD d’accéder au statut de must-have :
- le radicalisation d’Elisabeth est bien amenée, mais son il manque un quelque chose pour que son basculement du Côté Obscur fasse sens… Quelques planches, quelques dialogues et une ou deux explications n’auraient pas été de refus (remember les flashbacks sergioleonien…) Mais c’est en partie compensé par cette case ou elle passe un pacte faustien avec Sajine aux airs de trickster démoniaque…
- l’épilogue, qui m’a rappelé au bon souvenir au film "Le Barbier de Sibérie" réalisé par Nikita Mikhalkov en 1998, est un peu frustrant tant il pourrait appeler une suite… car après tout l’aristocrate fantôme s’éteint en 1918 en pleine Révolution Russe héritière de la Commune ! (qui sait, peut-être que Wilfrid Lupano nous prépare un truc de derrière les fagots ! blink)
- traiter d’un sujet historique tant de fois polémique, d’un enjeu de mémoire en bonnes et dues formes, sans préface ni postface pour expliquer le pourquoi du comment c’est super casse-gueule ! Pas sûr que les lecteurs connaissent bien le contexte historique des événements racontés dans cette bande-dessinée, donc c’est limite faute professionnelle cet oubli…

Sinon rien à dire sur les graphismes d’Anthony Jean, que j’avais déjà trouvé talentueux sur la série historico-fantastique "La Licorne". Les personnages sont bien campés, les décors sont détaillés, le découpage est très réussi. Mais ce qui m’a le plus plu, c’est l’alchimie entre les dessins, l’encrage et la colorisation ici plein de tons sépias et/ou grisâtres qui colle parfaitement à l’ambiance XIXe siècle du récit !


Mon premier contact avec les univers de Wilfrid Lupano avait été désastreux (voir ma critique de "Sept Nains"), là je suis séduit sinon conquis donc vite la suite ! ^^
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Après "les éléphants rouges" je m'attaque à "l'aristocrate fantôme" mettant un avant cette fois une figure ayant réellement existé. Ce volet m'a plus séduite que "les éléphants rouges". J'y ai trouvé ce que j'attends d'un récit traitant de la Commune : de la révolte, des combats, de l'espoir, des poings levés...

Le personnage d'Elisabeth Dmitrieff méritait bien une B.D. Ce genre de figure m'a toujours intéressée ; les bien-nés, aristos ou bourgeois, qui vont prendre fait et cause pour les prolos et les miséreux, c'est quelque chose que j'admire et qui me fait vibrer. A priori, il est plutôt logique et naturel lorsqu'on est issu du peuple de lutter dans ce sens mais lorsque quelqu'un qui aurait pu se contenter de jouir de ses privilèges choisit de lutter contre sa propre classe, je trouve ça particulièrement beau, ça redonne un petit peu foi en l'humanité. Dans "l'aristocrate fantôme" l'héroïne est bien campée, à la fois charismatique et attachante. L'histoire racontée est intéressante et assez prenante. Certaines séquences sont redoutables d'efficacité.

"L'aristocrate fantôme" ne manque pas de qualités mais n'est pas exempt de défauts. L'histoire aurait gagné à être plus épurée, plus directe. Là, ça part dans tous les sens. Trop de thèmes, trop de sous-intrigues parallèles en trop peu de pages. du coup, tout est raconté trop vite et tous les éléments sont traités avec la même importance, donnant un rythme monocorde au récit et l'empêchant de vraiment prendre son envol lors de séquences épiques. Les scènes intimistes de l'amourette entre Elisabeth et Frankel ne méritaient pas tant de pages (peut-être même que cette sous-intrigue est de trop) alors que les scènes de combat auraient mérité d'être étirées pour gagner en intensité dramatique.

"L'aristocrate fantôme" n'est donc pas totalement abouti mais mérite le détour tout de même. le personnage principal est passionnant, l'histoire intéressante, le dessin plutôt séduisant... Et c'est une bonne chose que d'évoquer la Commune. A notre époque où l'ultra-libéralisme n'est même plus remis en cause, où on accuse les pauvres d'être des profiteurs, où on dresse les gens les uns contre les autres... c'est bon de se rappeler qu'il y a eu un jour des femmes et des hommes qui ont cru qu'un autre monde, plus juste et plus égalitaire, était possible et ont essayé de lui donner vie. Je les envierai presque d'avoir eu cet espoir même s'ils ont échoué parce qu'au moins ils y ont cru... le milliardaire Warren Buffet a dit un jour (en gros) "oui la lutte des classes est une réalité, et c'est la mienne qui a gagné". J'aimerais croire que ce n'est pas fini, qu'un jour des poings se lèveront et se battront pour lui donner tort. Mais je n'y crois plus trop. "Debout les damnés de la terre..." n'est plus du tout un refrain à la mode...
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En pleine Commune de Paris en 1871, une aristocrate russe, ralliée au socialisme, cherche à agréger les femmes pour soutenir l'effort révolutionnaire et obtenir une égalité de droits homme – femme.
Cette BD se sert d'une période où effectivement les femmes de Paris ont pesé dans le déroulement des évènements pour magnifier leur action. le personnage d'Elisabeth Dmitreff ne manque pas de culot et de dynamisme.
Le scénario est très romancé, mais reste dans l'esprit de la période. Les dessins sont plaisants. Ils se font même impressionnants dans les dernières pages consacrées à la chute de la Commune.
Sympathique à défaut d'être pleinement convainquant.
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L'aristocrate fantôme est le premier album d'une série (uniquement composée d'albums d'un seul tenant) intitulée Communardes ! Wilfrid Lupano officie au scénario et s'entoure à chaque fois d'un nouveau dessinateur. A ce jour, trois albums sont déjà parus. Cette manière de procéder est assez étrange. Elle peut légitimement laisser sceptique (me permettant ainsi de justifier mon premier emprunt de bande dessinée à la médiathèque municipale).

Les dessins frappent de prime abord et séduisent dès le premier coup d'oeil. Il est vrai que tout cela est beau. La plus grande partie de l'album est caractérisée par des traits sympathiques, des couleurs chaudes ou plus intimistes pour les scènes se déroulant dans des lieux plus confinés. Il faudra attendre la dernière partie pour ressentir toute la violence des combats. Les perspectives demanderont une certaine adaptation. Anthony Jean parvient d'une manière bien particulière à mettre les personnages en avant et leur donner un petit côté enfantin, pas désagréable mais qui peine peut-être à trouver sa place ici.

Le scénario est intéressant mais ne brille pas vraiment par son originalité. Il faut reconnaître que l'exercice n'est pas facile. le scénario privilégie davantage le contexte que la trame principale. Si celle-ci demeure de facture classique avec des évolutions assez prévisibles, l'on suit avec plaisir le combat de la jeune Élisabeth Dimitrieff. le thème principal de la place des femmes dans la Commune mérite d'ailleurs notre entière attention, d'autant que l'histoire tourne assez gentiment en dérision la place prise par une grande figure du mouvement : Louise Michel.

Les défis ont été nombreux : parler de la Commune, replacer les responsabilités des pères fondateurs de la III ème République, s'intéresser à la place des femmes tout en invitant Engels et Marx et quelques autres célébrités se révèlent payants. Certes, il y a bien quelques défauts ici et là, mais ceux-ci sont bien vite oubliés devant la richesse de l'album, de l'effort de vulgarisation (promis, même si vous êtes à l'aise avec l'histoire du XIXème siècle vous allez apprendre des choses). La réussite est d‘autant plus éclatante qu'il s'agit ici d'une bande dessinée agréable, nous divertissant tout en instruisant.

L'aristocrate fantôme est donc une belle découverte qui s'adressera à un public large qu'il devrait séduire et convaincre assez facilement.
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L'année dernière Vent d'Ouest s'est lancé dans une nouvelle collection visant à présenter des personnages féminins, réels ou inventés, ayant joué un rôle lors de la Commune de Paris. Chaque tome peut se lire de manière totalement indépendante et chaque héroïne est immortalisée par un dessinateur différent sous la houlette de Wilfrid Lupano. le premier album mettait en scène une héroïne fictive confrontée à l'abattage des animaux du Jardin des Plantes lors du siège de la capitale par les armées prussiennes en 1870 (« Les éléphants rouges »). Cette fois c'est un personnage historique qui est à l'honneur, Élisabeth Dmitrieff, aristocrate russe proche de Karl Marx et particulièrement influente dans les milieux féminins pendant la Commune. Membre actif de l'Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés, la jeune femme est sur tous les fronts : elle s'occupe de l'organisation des ateliers de coopératifs, encourage ses compagnes à prendre les armes et à rejoindre leurs hommes sur les barricades, se lance à la pêche aux informations afin de mettre la main sur les caches d'armes disséminées dans la capitale… Son activisme énergique n'est d'ailleurs pas du goût de tout le monde : les femmes s'agacent de l'effet qu'elle fait aux hommes ; les hommes s'inquiètent de la voir contester leur suprématie avec autant d'aplomb.

Wildrid Lupano signe une fois encore un scénario très riche qui lui permet d'aborder une multitude d'aspects. Outre le parcours de cette « aristocrate fantôme », on en apprend notamment un peu plus sur l'importance joué par la Banque de France qui n'a jamais cessé de financer Adolphe Thiers aux dépends de la Commune. L'ouvrage insiste cela dit surtout sur la place occupée dans la société par les femmes de l'époque, et ce n'est pas beau à voir… « Les femmes sur les remparts, les femmes en bataillons, les femmes à la direction des comités, ça fait peur! Ce n'est pas encore pour tout de suite ! » Voilà qui résume parfaitement l'état d'esprit de tous, militants socialistes compris. Il n'y a qu'à voir le tollé ayant suivi l'annonce de la constitution d'un « bataillon des Amazones », ou bien les moqueries dont sont victimes les quelques femmes qui sont parvenues à obtenir quelque influence, Louise Michel en tête. Tout juste pourrait-on regretter que certains événements ne soient pas un peu plus explicités pour permettre à ceux qui ne connaîtraient pas dans le détail le déroulement de la Commune de bien saisir les enjeux dont il est question ici. Les graphismes d'Anthony Jean sont pour leur part très réussis, à commencer par les planches représentants les combats de la semaine sanglante qui a vu l'écrasement de la Commune par les troupes versaillaises.

Un album dense et bien conçu qui permet d'en apprendre davantage sur la Commune mais aussi et surtout sur le rôle qu'y jouèrent les femmes de la capitale. A noter qu'un troisième tome intitulé « Nous ne dirons rien de leurs femelles » est désormais disponible avec Lupano au scénario et Xavier Fourquemin aux dessins.
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Elisabeth Dmitrieff !? Qui est-ce ? J'avais beau me creuser la tête, cette femme connue de façon historique ne me disait rien du tout !… Mais c'est aussi l'un des bonheurs en littérature : découvrir et apprendre. Ainsi, ce fut un plaisir de lire cette BD dédiée à la jeune aristocrate russe et aux communardes. Belle, impétueuse, courageuse et dévouée, Elisabeth Dmitrieff va devenir la représentante du premier mouvement féministe d'Europe. Parmi les personnages, j'ai reconnu Marie de « Nous ne dirons rien de leurs femelles… ». J'ai aimé la retrouver sous un autre coup de crayon. C'est un clin d'oeil sympathique, d'autant plus qu'elle est présente sur plusieurs pages et ne fait pas partie du décor…

Je craignais qu'il y eût finalement un ordre de lecture à suivre, mais il n'en est rien : chaque tome peut se lire individuellement puisqu'il s'agit à chaque fois d'un récit qui se conclut et qui met en avant un personnage historique. Ici, le lecteur peut y voir les dessous politiques de l'époque, d'autres personnages historiques comme Karl Marx, l'horreur des batailles ainsi que la place de la Femme dans la société en 1871.

Si la colorisation est magnifique, j'ai un peu moins adhéré aux illustrations, car j'ai souvent remarqué que les mains des personnages étaient trop petites par rapport à leur tête (à moins que ce soit la tête des personnages qui soit trop grosse ?). Bref, c'est dommage, mais mon attention s'est souvent focalisée sur ça, alors qu'il y avait mieux à regarder comme les décors ou les superbes planches judicieusement colorées… Anthony Jean a pourtant un joli style et ses personnages sont expressifs. Les couleurs sont souvent chaudes et douces ou au contraire intelligemment choisies pour souligner la brutalité et la violence du moment. Mais j'ai eu un blocage sur un élément, tout simplement… Ainsi, à l'inverse des lecteurs, j'ai bien aimé le récit d'Elisabeth Dmitrieff, toutefois j'ai préféré la BD mettant en scène Marie… Étant donné les critiques, il est possible que mon avis ait été différent si j'avais commencé par « L'aristocrate fantôme »… Donc je ne sais pas quel « ordre » vous conseiller. le mieux est encore de vous faire votre propre avis !

Lien : https://lespagesquitournent...
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Excellente idée que de donner vie en BD à des figures féminines de la Commune de Paris, cela donne même envie de relire des livres d'histoire plus classiques sur cette période.

Cet album met en scène Elizabeth Dmitrieff, une aristocrate russe envoyée par Marx et Engels et qui avait pris la tête de l'union des femmes.

Si je n'ai pas été surprise de la qualité du scénario de Lupano qui est excellent comme toujours, j'ai été totalement conquise par les dessins et les couleurs d'Anthony Jean.

Je vous recommande donc cet album si vous voulez vous régaler avec une BD de qualité.
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Lupano et Jean nous plongent dans cette période tourmentée et spéciale de l'Histoire de France qu'est la Commune, coincée entre le Second Empire et la Troisième République. Une immersion vue d'un angle particulier, celui des Communardes, ces femmes qui ont été parmi les premières à défendre leurs droits de manière organisée. Nous suivons pour ce faire Elisabeth Dmitrieff, une jeune militante féministe russe fraîchement débarquée à Paris et envoyée par Karl Marx en personne qui va fonder, en Avril 1871, l'Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés. Des ateliers de couture aux cantines, des salons parisiens aux barricades, des tracts aux fusils à la main, nous voyons naître en ces temps de lutte de classe, une lutte au combien aussi importante qu'est celle de l'égalité entre hommes et femmes. Combat qui aujourd'hui encore résonne un peu partout et qui illustre le courage dont ces femmes (Nathalie le Mel, Louise Michel et bien d'autres encore) ont fait montre.
Un récit qui nous fait découvrir la dramaturgie de 2 mois où l'on vit s'affronter Paris à Versailles, supporté par une illustration de qualité, aux teints un peu désuets pour nous rappeler qu'ici c'est une page d'Histoire à laquelle nous assistons.
Amateur de connaissances et de bédé historique sans être prise de tête, vous apprécierez à coup sûr le premier tome de cette série (et les suivants aussi d'ailleurs).
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