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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Paris, 1870. Prémisse de la Commune... La ville subit de plein fouet le froid, la neige et la famine qui plus est, assiégée de toutes parts par l'armée prussienne de Bismark. Les femmes en ont plus que marre d'être tenues à l'écart des combats par le gouvernement et veulent, elles aussi, participer à la défense de la capitale. Se créée alors le Club des Amazones de la Seine, un bataillon de femmes. Parmi ces femmes, il y a Octavie Granger, plus que jamais volontaire et déterminée. Sa fille, Victorine, elle, se passionne pour les deux éléphants du Jardin des Plantes, Pollux et Castor, à qui elle rend visite au lieu d'aller faire la queue pour avoir de la viande...

Avec ses trois tomes indépendants consacrés aux communardes, ces femmes d'exception qui ont participé aux événements de la commune de Paris en 1871, Wilfrid Lupano nous replonge dans le passé. Dans ce volet, Les éléphants rouges, l'on fait la connaissance de Victorine, jeune fille très attachante, combattante et volontaire. Dans ce Paris affamé, gelé et assiégé, les femmes, la plupart du temps mises à l'écart, reléguées en tant que cantinières ou couturières ou tout simplement sans travail, devront se battre pour survivre et se faire entendre. Entourée d'une mère féministe, la petite Victorine, partagée entre ses rêves d'enfants et l'envie d'aller de l'avant, désire plus que tout devenir chef de bande. Wilfrid Lupano dresse des portraits de femmes très attachantes et farouches. Bien que fiction, le contexte historique est très bien rendu. Un récit passionnant, un seul hic: cette fin qui au final n'en semble pas une, trop abrupte et trop ouverte. Comme un léger goût d'inachevé... le dessin de Lucy Mazel est remarquable: un trait élégant, expressif et sensible et de magnifiques couleurs. Elle réussit parfaitement à recréer cette ambiance d'époque et nous offre également de très belles planches de Paris enneigée.

Communardes! Tous sur les éléphants rouges!
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Hiver 1870. Assiégée par l'armée prussienne, Paris crève de faim et les rats n'ont plus qu'à se planquer ...

Vous souvenez-vous avoir lu dans les manuels scolaires cet épisode anecdotique de l'Histoire pendant lequel il avait fallu se rabattre sur les animaux du jardin des Plantes, quand les chats, les chiens, les chevaux vinrent à manquer ? Un bien triste et peu ragoûtant récit, n'est-ce pas ?
C'est de cela dont il est question dans cet opus des Communardes !. et d'une fillette aux allures de Gavroche qui cherche à combattre Otto von Bismark et son armée...
Un sacré bout de fille qui fait naturellement honneur à toutes ces femmes courageuses venues se battre sur les barricades pour faire valoir leurs droits .

J'ai beaucoup aimé et c'est pas seulement parce que c'est du Lupano !
Revenir sur cet épisode historique sans tomber dans le pathos n'était pas gagné d'avance. Mais Lupano a su traiter ce sujet avec un souci d'authenticité tout en gardant sa légèreté de plume ce qui permet de garder le sourire malgré tout.
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« Un Océan d'amour », « Le singe de Hartlepool », « Les vieux fourneaux » ou encore dernièrement « Traquemage » : on ne compte plus les ouvrages signés par Wilfrid Lupano ayant rencontré un important (et mérité !) succès. Cette année c'est dans un projet de collection chez « Vents d'Ouest » que se lance le scénariste qui entend ainsi mettre en lumière le rôle joué par les femmes au moment de la Commune de Paris. Chaque tome pourra donc se lire de manière totalement indépendante et chaque héroïne sera immortalisée par un dessinateur différent. Pour ce premier volume c'est Lucie Mazel qui s'y colle et qui donne vie au personnage de Victorine, petite fille de neuf ans piégée dans Paris au moment du siège de la capitale par l'armée prussienne. Nous sommes en 1870 et la Commune n'a pas encore véritablement débuté, bien qu'on en ressente déjà quelques prémices. Si l'héroïne est dans le cas présent un personnage totalement fictif, ce n'est pas le cas de l'épisode qui constitue le coeur du récit : l'abattage des animaux du Jardin des Plantes. Avec le siège, trouver de quoi se nourrir devient en effet de plus en plus compliqué, y compris pour les riches n'ayant pas voulu ou pu quitter la capitale à temps. Un à un, les animaux les plus exotiques du zoo passent donc à la casserole pour satisfaire l'appétit des privilégiés qui, après les autruches, les antilopes et les chameaux, lorgnent à présent sur le célèbre couple d'éléphants du parc, Castor et Pollux, avec lesquels la jeune Victorine entretient une profonde amitié nourrie par les récit des exploits d'Hannibal et de sa traversée des Alpes.

Le caractère fictif de l'héroïne n'empêche pas Lupano de chercher à restituer au mieux les circonstances du siège et l'état d'esprit des habitants. La jeunesse du personnage lui permet notamment d'aborder le sujet rarement évoqué des conditions de vie et du rôle tenu par les enfants de la capitale qui tiennent eux aussi à participer à l'effort de guerre. le scénario se focalise également sur les initiatives prises par les Parisiennes qui, lassées de ne plus trouver de travail et de ne plus pouvoir subvenir aux besoins de leur marmaille, commencent à s'organiser et à caresser l'idée de plus d'égalité entre elles et leurs homologues masculins. Elles seront nombreuses, par exemple, à se porter volontaires pour faire partie de la fameuse « légion des amazones » et ainsi avoir l'opportunité de combattre aux côtés de leurs hommes (chose qui leur sera finalement refusée, malgré le nombre record de candidatures). L'ouvrage nous fournit également un petit aperçu des réunions organisées par les meilleures oratrices d'entre elles, mais aussi du quotidien des filles de joie qui continuent évidemment d'exercer tout au long du siège, ainsi que du travail fourni par les couturières chargées de la réalisation de ballon, seul moyen pour la capitale d'évacuer les personnalités les plus importantes (Léon Gambetta, par exemple) et de faire passer des messages par dessus les lignes prussiennes. le travail de reconstitution historique est donc particulièrement soigné, tant au niveau du scénario que des illustrations à la beauté desquelles je me suis montrée très sensible.

Un premier album très réussi, tant visuellement que scénaristiquement, et qui met en scène une petite héroïne particulièrement attachante. A noter qu'un second tome (« L'aristocrate fantôme ») illustré cette fois par Anthony Jean et consacré au personnage (historique, cette fois) d'Élisabeth Dmitrieff est d'ores et déjà disponible.
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Nous sommes l'hiver 1870, prémices à la commune. Paris est assiégé par les Prussiens. Victorine, 11 ans, est passionnée par Castor et Pollux, les deux éléphants du jardin d'hiver. Les écoles sont fermées, Paris crie famine, surtout le peuple. Comme toujours, les bourgeois qui n'ont pas fui Paris s'en sortent plutôt bien. La maman de notre héroïne l'entraine avec elle dans les meetings politiques et féministes. Les femmes veulent aussi, en revendiquant l'égalité, combattre sur les barricades. Victorine, enfant rebelle, applique les principes revendiqués par les femmes adultes et devient chef d'une bande de garçon. Elle rêve, tel Hannibal, à dos d'éléphant, de libérer Paris à la tête de sa bande. Pour compenser la pénurie de viande que subit Paris assiégé, le gardien du Jardin Des Plantes n'hésite pas à vendre les animaux sauvages du Zoo aux restaurants de la ville pour nourrir les bourgeois. Victorine, choquée, va tout mettre en oeuvre pour sauver les pachydermes qu'elle affectionne tant et qu'elle ambitionne de dompter. ...
Sur fond historique, avec un scénario riche et bien ficelé, les auteurs nous livrent une très belle bande dessinée. Les dessins sont assez réalistes, les expressions des personnages sont très parlantes. La jeune héroïne devient très vite attachante. On ressent fort le poids de la misère du peuple parisien avec qui nous partageons la détresse. On se révolte face aux inégalités sociales et sexuelles. Bon, j'avoue, je ne suis pas objectif chaque fois que j'aborde la commune, période de l'histoire qui m'a toujours interpellée et qui n'a de cesse de réveiller mon côté anarchiste, ni dieu ni maître et de titiller le révolutionnaire qui sommeille en moi.
Je trouve vraiment original de nous livrer le prélude à la Commune de Paris au travers d'un regard d'enfant qui, malgré les privations, la misère et la guerre, fait de cette navrante et difficile période de l'histoire un terrain de jeu dominé par l'innocence enfantine.
C'est ravi que je pose ce premier tome d'une série annoncée et que je vais bientôt entamer le deuxième épisode qui, s'il relate toujours la commune vue par les femmes, change de personnage.
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1870, c'est la guerre ! Les Prussiens ont envahi la France, et hors de question de sortir de Paris pour les petites gens du peuple.
Parmi les Parisiens, les femmes réclament des droits dont celui d'être considéré comme des citoyennes à part entière.
Dans ce tumulte la petite Victorine tente de protéger ses amis , Castor et Pollux, les deux éléphants du zoo...

Tout d'abord, on ne peut s'empêcher de parler des supers graphismes de Lucy Mazel qui rendent la petite fille à la verve effrontée très attachante.
Tout comme sa mère, elle tente de se faire une place parmi les garçons et d'imposer ses idées... pas si simple non plus. Et il y a la tante qui elle travaille dans un bordel.
Je me suis très vite attachée à toute cette galerie de personnages hauts en couleurs et plein de reliefs (psychologiques).
Par aileurs le travail historique sur une période en ébullition permet de créer un cadre réaliste et dynamique.

J'ai vraiment hâte de connaître la suite de leur aventure !
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Après avoir lu le troisième tome qui vient de sortir, je me suis dit que c'était quand même bête d'avoir raté les deux premiers. Et je n'ai pas été déçue par ce premier tome qui fut un ravissement !
Je ne m'étendrais pas sur la bonne idée de Lupano de faire cet hommage aux femmes lors de la Commune de Paris. Un savant mélange qui marche à chaque tome !
Ici nous suivons la jeune Victorine, plongée dans la dureté de la vie mais jamais en panne d'espérance. Avec ses grandes idées elle montre aux garçons de son âge et à sa mère que tout le monde peut réussir en se donnant de la peine. Un récit sur plusieurs versants. Guerre, relation mère-fille, place de la femme, espoir et déception de jeunesse, survie, famine, différence entre les classes... Tant de sujets abordés. Servie par une adorable petite fille, forte et tendre à la fois, qu'on ne peut qu'aimer. Elle est très touchante et on est presque déçue que tout ne se finit pas comme elle voudrait. Et en parlant de fin, on reste presque sur notre faim. Oui l'histoire de Victorine est conclue mais pas celle de la guerre avec la Prusse et pas de petit épilogue comme pour les autres tomes.
Evidemment les dessins sont sublimes.
Très bonne lecture !
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Premier tome de la série des Communardes.Le scénariste est W.Lupano et on reconnaît bien sa verve dans les dialogues vivants,impertinents et très humains.Victoria,petite bonne femme d'une dixaine d'année en est l'héroïne et nous fait découvrir "les préludes" de la Commune sous son oeil déjà très militant féministe. Il faut dire qu'avec toute la fougue et l'intégrité de l'enfance , elle ne peut supporter la misère et l'injustice qui l'entoure et plus encore, la place que la socièté voudrait lui imposer en tant que fille! Son imagination débordante est contagieuse et lui permet de prendre la tête de sa bande de copains qui finissent par reconnaître qu'elle n'a rien à envier aux garçons! du haut de son enfance elle nous fait rentrer dans la Commune, son esprit et la place prépondérante que les femmes y ont pris.
Ledessinateur est une dessinatrice! ses traits se marient parfaitement avec l'âme du texte: simples mais pas simplistes,expressions un peu caricaturales qui font penser aux dessins animés ,un coté naïf et coloré qui m'a bien plu.
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Paris, 1870, la température baisse, la neige recouvre tout et la famine fait rage. La ville est assiégée par l'armée prussienne de Bismark. Les femmes se révoltent car elles veulent aussi prendre part au combat. Octavie Granger s'implique dans la lutte aider de sa petite fille pleine de courage, Victorine.

Victorine comprend la situation de crise qu'elle vit avec sa mère, Octavie Granger. Les femmes se réunissent au sein du Club des Amazones de la Seine. Elles veulent aussi prendre le pouvoir et lutter pour leur liberté. Les hommes trouvent cette idée complètement absurde. Des débats et des discussions vont bon train. Victorine veut aussi mettre son grain de sel dans l'histoire surtout si elle peut devenir le chef de la bande des enfants. Elle s'est passionnée pour les deux éléphants du Jardin des Plantes, Pollux et Castor. En eux, elle voit un grand potentiel pour faire la révolution. Mais les espoirs ne peuvent toujours se réaliser.

Dès la couverture, j'avais très envie de lire la bd. Les dessins et les couleurs de Lucy Mazel sont vraiment sublimes, pleines de sensibilité et de douceur. En plus, il y avait une héroïne pleine de volonté et de courage. Dans un esprit de fortes tensions, une petite fille se permet encore de rêver et j'avais très envie de la suivre dans cette idée. La colère gronde et la révolution n'est pas loin. L'idée de monter sur des éléphants pour briser des barrières rouge est extraordinaire comme le montre la magnifique couverture. L'histoire se lit avec plaisir et gourmandise du début à la fin. Une véritable surprise qui ne peut appeler qu'à lire la suite. Alors une seule certitude, je vais lire le tome 2 très vite.

Une lecture qui risque de charmer et de séduire chaque lecteur qui va devenir un fan de Wilfrid Lupano et Lucy Mazel. Alors laissez s'exprimer en vous le rebelle qui ne demande qu'à se révolter et prendre le pouvoir. Et surtout n'oublions pas, vive les Femmes.

Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Communardes ! ou la proclamation de l'indépendance féminine !
Nous nous retrouvons en 1870, lorsque que Paris se fait assiégé par l'armée prussienne.
Nous suivons Victorine, fillette d'une dizaine d'années, profondément attachée à Castor et Pollux, deux éléphants du Jardin des plantes.
Les Parisiens, affamés, se tournent vers les animaux exotique du Jardin pour se nourrir et Victorine se démène pour les protéger des parisiens et du froid.
Dans le même temps, la mère de Victorine veut s'engager dans la défense de la commune, ce qui n'est pas au goût de tout le monde !
Mais Victorine à une idée : du haut de ses 10 ans, elle défendra la ville de Paris et elle s'inspire directement d'un général de guerre qui s'aida d'éléphants : Hannibal !

Cette BD fut un petit coup de cœur, tant par le dessin que par l'histoire ou les textes. Victorine est une petite fille avec beaucoup de caractère qui m'a beaucoup impressionné. Bien qu'elle soit une enfant, elle fait face à tout cela comme une adulte et à déjà l'ambition des grands généraux; bref elle impose.
J'ai également beaucoup apprécié les dessins qui sont assez doux et très agréable à l'œil.

En somme, c'est un petit bijoux de douceur et de force, vous ne serez pas déçu !
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Les trois albums de la série Communardes ! (parus entre 2015 et 2016) sont à découvrir absolument. Pour aborder le sujet de l'insurrection populaire parisienne du printemps 1871 qui s'est terminée dans un bain de sang, Wilfrid Lupano choisit de mettre en avant des destins de femmes. Il s'est associé à trois dessinateurs de talent : Lucy Mazel pour le tome 1 Les éléphants rouges, Anthony Jean pour le tome 2 L'aristocrate fantôme et Xavier Fourquemin pour le tome 3 Nous ne dirons rien de leurs femelles. Et c'est une réussite totale. Chaque tome est indépendant, mais quelques personnages traversent l'histoire. Cette impression que le cycle va crescendo. Je viens de refermer le troisième volume et je suis bouleversée.

Les éléphants rouges commence le 10 octobre 1870. Paris est assiégée par l'armée Prussienne de Bismarck, installée à Versailles. On y suit Victorine, 11 ans, et sa mère Octavie, dans leur quotidien. Se loger, se nourrir, la débrouillardise comme clef de survie, la colère qui gronde autour, partout, la politique, la place des femmes. Les coulisses romancées de la Commune – ou plutôt l'avant, pour ce tome-ci -, avec en fond l'histoire vraie des éléphants du jardin des plantes. Un discours féministe et social très intelligent, des dessins expressifs pleins de talent, un scénario rythmé et des personnages vraiment attachants.

« Si le gouvernement se couche devant les Prussiens, alors il faudra voter la Commune. Il n'y aura que dans la Commune que les femmes auront leur place. Sinon, on restera le dernier maillon de la chaîne d'une société d'esclaves. »

Les deux autres tomes sont à dévorer dans la foulée. L'Aristocrate fantôme, centré sur la figure historique d'Élisabeth Dmitrieff, une aristocrate russe devenue activiste et militante féministe durant la Commune. Un dessin très travaillé, très immersif dans l'époque. Nous ne dirons rien de leurs femelles m'a laissé sans voix. Au début j'ai moins accroché au dessin, mais il termine la série en apothéose. Il est d'une violence… J'en ai réellement pleuré des larmes de rage. Il fallait bien ça.

« La répression des Communardes, la violence des commentaires dont elles furent l'objet, […] sont le résultat d'une volonté déterminée chez les Versaillais et les Républicains d'éteindre désormais, chez la femme, toute tentative de participation au pouvoir, toute velléité de paraître à l'avenir sur la scène politique » (Odile Brakovitch, 1997) « Alexandre Dumas fils, journaliste au Figaro, écrira cette année-là, parlant des Communards : Nous ne dirons rien de leurs femelles, par respect pour les femmes à qui elle ressemblent quand elles sont mortes. »

Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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