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Les Vieux Fourneaux (BD) tome 2 sur 7
EAN : 9782505061632
56 pages
Dargaud (24/10/2014)
4.34/5   1879 notes
Résumé :
Déjà le deuxième tome des Vieux Fourneaux !
Lupano et Cauuet décrivent avec toujours autant de drôlerie la chute libre de notre société. Restent Mimile, Antoine, Pierrot et ses anars malvoyants pour redresser la barre. Un versement inattendu de la "finance carnassière" arrive à point nommé, mais réveille également de douloureux souvenirs pour Pierrot. Sa muse libertaire, Ann Bonny, réapparaît...

Wilfrid Lupano et Paul Cauuet persistent et sig... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (226) Voir plus Ajouter une critique
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Qu'est ce que c'est jouissif une bd comme ça !!

Et qui aurait pu penser qu'une BD faite de vieux aurait pu être aussi bonne et aussi prenante.
Toujours plein de convictions nos vieillards ne lâchent rien et franchement je les aime comme ça.

Qu'est que j'aurais aimé être Sophie et rencontrer ces trois vieux . j'aurais adoré papoter avec eux et refaire le monde.. et puis ce vocabulaire c'est juste parfait avec le scénario.

J'adore vraiment cette série et les auteurs sont à la hauteur de leur réputation (une fois encore).
A conseiller les yeux fermé à tout ceux qui ont une âme d'anarchiste au fond d'eux.
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Alors, les vieux dans les vieux, je vous le dis, Lupano en remet une couche...et ça sent très bon!

Le pitch ressemble comme deux gouttes d'eau-de-vie au rectum de Jean-Childéric alias Jean-Chi alias human bomb, docteur ès attentat gériatrique! C'est qu'il faut pas trop le faire chier le Jean-Chi, recordman du monde du vidage de canal anal sur commande.
Un scénario donc qui, comme l'ami Jean-Chi, dégoupille un peu dans tous les sens. Grosse déflagration de bonne humeur en vue!

L'on y retrouve avec grand plaisir nos trois Old Sons Of Anarchy toujours aussi bougons et remontés contre la terre entière et sa proche banlieue.
Une BD jubilatoire, totalement anticonformiste, véritable bouffée d'oxygène (Jean-Chi excepté) qui fera travailler vos zygomatiques comme rarement.

Si la truculence des dialogues et des situations prédomine, ce serait faire injure que de passer sous silence les réels moments d'émotion.

Comme une envie de grosse marrade attendrissante? Pari relevé haut les déambulateurs!

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Après des aventures rocambolesque en Sardaigne où Antoine, après avoir appris que sa chère et tendre, feu Lucette, l'a fait cocu, a vengé son honneur en compagnie de ses amis de toujours, Pierrot et Mimile, les trois comparses vaquent à leurs occupations. Pierrot, de retour à Paris, se démène à fond dans ses actions militantes "Ni yeux ni maître". Or, après avoir fait un détour à la boulangerie, il est intrigué par un colis que lui a déposé le facteur. Surprise d'autant plus étonnante qu'il contient un sacré paquet de billets. Quand il voit qu'il est envoyé par une certaine Ann Bonny, son sang ne fait qu'un tour...
Il faut dire que Sophie, la petite-fille d'Antoine, ne savait pas quoi faire de tout cet argent plus ou moins donné par l'amant de sa grand-mère qui l'a confondue avec cette dernière. Elle croyait évidemment faire une bonne action...
Antoine, de son côté, vient rendre visite à Pierrot. Une grosse manif' dans Paris, organisée par "Ni yeux ni maître", les attend. Il avait rendez-vous avec Mimile. Mais, ce dernier s'est défaussé, préférant aller voir Sophie et sa fille qui vient de naître. C'est dans un bar branché de la capitale qu'il se rend. Et quelle surprise de voir attablés tous ces petits vieux jouant au rami et s'abreuvant de thé au jasmin. le séjour parisien risque bien de s'animer...

Quel plaisir de retrouver Pierrot, Mimile et Antoine! Ces trois-là n'ont rien perdu de leur verve et de leur bonhomie. Bien au contraire, car bien malgré elle, Sophie va déclencher un tollé dans la vie pas si tranquille de ce cher Pierrot. Lupano reprend la même recette et nous régale avec ces personnages si attachants et ces situations drôlissimes, notamment les rencontres avec la boulangère ou avec Jean-Childéric, alias Jean-Chi ou bien les attentats gériatriques. le scénario est rondement mené et les dialogues sont savoureux. de la tendresse, de l'humour, des bonnes actions, des flashbacks touchants et des p'tits vieux à croquer, le tout dans un emballage semi-réaliste où les couleurs fusent.

Les vieux fourneaux ont encore de l'énergie à revendre!
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POUR QUELQUES (200 000) EUROS DE TROP...

Plus déjantés et anti-système que jamais, nos délicieux... hum, pardon, nos insupportables mais si attachants grands-pères. N'empêche... Recevoir par simple colis postal tout à la fois une somme énorme et une nouvelle bouleversante, tout Pierrot que l'on soit, ça peut réellement ficher en l'air les dernières belles années avant le casse-pipe. Ça peut même pousser à aller bouffer les pissenlits par la racine après un ultime saut de la mort !

Rassurez-vous, il y a toujours un vieux copain qui veille au grain et qui vous rattrape par le colback pile au bon moment. Mais, n'empêche, ça mérite quelques explications et celles-ci tiennent en un nom : Bonny ! Ah non, je vous vois venir : pas la Bonny Parker du célèbre et tragique couple d'anarchistes américains, Bonny & Clyde, si éloquemment chanté par Serge Gainsbourg, non ! La Ann Bonny bien antérieure, mais d'un sacré caractère, compagne de Mary Read, toutes deux pirates parfaitement réelles qui ont écumé les côtes américaines au milieu du XVIIIème siècle. Sous ce pseudonyme se cacherait une femme que Pierrot a profondément aimé, Anita, - la seule, comprend-on - et qu'il aurait perdu de vue puis décédée après la répression sanglante des manifestations anti OAS de 1962, sa compagne étant d'origine algérienne, elle fut expulsée de France.

Bien évidemment, par le biais de cette histoire reliant le passé trouble des années 50 et 60 à notre présent, du moins, à celui de nos "Vieux Fourneaux", on en découvre un peu plus sur la vie tumultueuse de militant anarchiste de cet éternel jeune homme. Mais Wilfrid Lupano et Paul Cauuet saisissent aussi l'instant pour nous présenter une galerie de personnages, jeunes et moins jeunes - pour certains, vraiment plus jeunes du tout ! -, vivant plus ou moins à la marge, en raison de leur âge et de la place qui est laissée à nos vieux dans notre société d'hyper-actifs (pourvu qu'on ait un emploi), en raison de leur origine comme cette famille Konafi, expulsée d'un squat sur décision d'Hortefeux puis recueillie dans l'immeuble particulier de cette vieille très argentée mais totalement et magnifiquement anar', ou encore en raison du manque d'argent comme ces étudiants, ou bien par conviction politique. Tout ce beau petit monde gentiment cinglé vit donc dans "l'île de la Tordue", chez cette Francine de la Rochebonnefoy, dite Fanfan, 91 ans «et la colonne vertébrale torsadée comme un cep de vigne»... Ce qui ne l'empêche pas de prendre des cours d'informatique pour devenir hacker !!!
On croisera aussi Jean-Childéric, dit "Jean-Chi", véritable arme de destruction massive (et olfactive) que l'on retrouvera en pleine action à l'occasion d'un repas VIP organisé en soutien d'un certain Jean-François Copé...

Ces vieux-là ont, il faut bien le reconnaître, un sacré grain de folie. Mais d'une folie réjouissante, d'une folie grandeur humaine, d'une folie inventive et nécessaire en ces temps de post-moderniste grisâtre, tristement réactionnaires, empêtrés dans une fin de règne qui ne veut pas dire son nom. Ces vieux-là ne courent pas après une jeunesse perdue : cette jeunesse, ils l'ont encore dans les tripes, dans les veines et dans le coeur à défaut de l'avoir dans les guibolles. Alors, sans cesse, ils inventent et se réinvente un monde qui semble ne plus vraiment vouloir d'eux. Ils mettent le doigt sur nos petites faiblesses et nos grandes lâchetés, ils vilipendent à leur manière nos modes idiotes et nos fausses vertus - comme pour ces baguettes de pain supposément "traditionnelles" ou "à l'ancienne" aux noms aussi saugrenus qu'imprononçables (sans en rire) et pourtant fruit absolu de la finance, de la recherche agro-alimentaire et de la communication. Ce sera une espèce de fil rouge à cette histoire.

Et puis, sans avoir l'air de rien en dire, ils - par le biais du plus improbable des trois compères, Mimile, l'ancien pilier de rugby - nous adressent une petite leçon d'écologie vraie, d'écologie pratique en nous contant l'histoire de cette petite île du fin fond du Pacifique qui, par l'entremise de Mammon et du Dieu Commerce, fut un temps l'endroit le second endroit le plus riche de la planète avant que d'en devenir l'un des plus pauvres, non sans y avoir détruit, au passage, tout un équilibre naturel ancien, une culture, une population, une véritable planète en réduction.

Entre humour et désenchantement, espoir et sidération, chaises roulantes et "attentats gériatriques", ces trois anciens - ainsi que Sophie, la petite fille d'Antoine, une jeune femme bien dans sa tête et qui ne s'en laisse pas compter... mais qui sera à l'origine bien involontaire du drame de Pierrot - en font mener des vertes et des pas mûres à notre société si bien ripolinée, si propre sur elle, si... emmerdante à force de civilité froide et déshumanisée ! Ce second album des Vieux Fourneaux est une petite merveille dans son genre et si on ne l'avait pas vu de visu, jamais on aurait pu croire qu'une bande-dessinée racontant l'histoire de trois retraités modestes auraient à ce point pu faire rire tout en nous posant des tas de bonnes questions ! Une merveille qu'on vous dit !
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Ah si j'avais su, j'aurais emprunté cette série à mon père bien plus tôt...mais bon, comme on dit, il n'est jamais trop tard, bien au contraire et là, cela fait franchement du bien de lire des bandes dessinées pareilles, remplies d'humour mais avec des messages extrêmement forts !

Mimile, Pierrot et Antoine, notre bande de joyeux drilles s'embarquent cette fois pour de nouvelles aventures lorsqu'Antoine doit retrouver Pierrot à "l'île de la tordue" située en plein Paris. En fait d'île, il s'agit d'une sorte de paradis fiscal mais à l'envers : c'est ici que les vieux reçoivent les jeunes classés "hors normes" afin de faire capoter ce fichu système capitaliste...enfin bien sûr ne pouvant pas le faire capoter, du moins, à l'emmerder parlons franchement. Pierrot reçoit, tout comme Antoine une grosse somme d'agent mais pour ce dernier, un mystère de plus car la lettre l'accompagnant est signée de son amour de jeunesse, Anita, qu'il croyait morte il y a cinquante ans. C'est donc à son tour d'avoir une énorme peine de coeur, persuadé qu'il est passé à côté de sa vie ...sentimentale ! Lorsqu'il tente de mettre fin à ses jours, Sophie, la petite fille d'Antoine, qui accompagne nos trois compères depuis le début de ces aventures et qui n'est pas étrangère à l'affaire, va tout faire pour réparer son erreur !

Un graphisme toujours aussi bien travaillé et un second volume vraiment à la hauteur du précédent ! Il me tarde de me plonger dans le troisième volet et ne peux, en attendant que vous conseiller, si ce n'est déjà faire, de lire ou de relire cette série qui sera, malheureusement je crois (et heureusement, cela dépend de quel côté l'on se penche, moi j'ai choisi les messages décrits ici) toujours d'actualité !
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critiques presse (7)
BDSelection
04 mars 2015
Aussi truculent que le premier, ce deuxième tome est certainement davantage jubilatoire.
Lire la critique sur le site : BDSelection
BullesEtOnomatopees
12 novembre 2014
Ce nouveau tome des Vieux Fourneaux est encore plus délectable que le précédent. Les personnages et leur marginalité offrent de grands moments d’humour ou de réflexion, parfois emprunts de nostalgie ou de moquerie, toujours franches et bien placées.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
BDGest
07 novembre 2014
J’aime bien monsieur Pierrot. Il me rappelle monsieur Georges, mais en plus vieux.
- Et c’est tout ?
- Oh non, j’ai bien aimé aussi l’histoire. Tous ces vieux, cela me rappelle un peu ici, mais en beaucoup moins drôle !
Lire la critique sur le site : BDGest
Bedeo
06 novembre 2014
Pour conclure, cette seconde livraison est de prime abord surprenante car elle élargit l’intrigue plus qu’elle ne la développe. L’effet de surprise passé on à toujours autant envie de suivre les aventures, même relativement anecdotiques, des Vieux Fourneaux. Pourvu que ça dure !
Lire la critique sur le site : Bedeo
Sceneario
03 novembre 2014
Un nouvel album terriblement ravageur et risible à souhait qui confirme que c’est dans les vieux fourneaux que l’on fait mijoter les meilleures histoires.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BoDoi
27 octobre 2014
Restent des portraits étonnants, finement ciselés (l’inénarrable Fanfan, nonagénaire qui abrite tout un tas de contestataires). Et le trait toujours agréable et dynamique de Paul Cauuet.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Lexpress
14 octobre 2014
Dans ce tome 2, Bonny and Pierrot, le collectif de "vieux débris antisystème" montent des attentats en déambulateurs et chaises roulantes. Au programme, sit-in, virée dans des squats, distribution de tracts... La série des pieds nickelés croulants se poursuit, foutraque et bien dialoguée. Sympathique.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (119) Voir plus Ajouter une citation
- C'est... C'est le siège social de "Ni Yeux, ni Maître", ici ?
- Hahaha ! Ah non, heureusement ! T'imagines l'enfer avec cette musique de débiles et cette déco de merde ?
- Je ne suis pas sûr de bien comprendre. Vous faites quoi, au juste, ici ?
- Rien, on est là, c'est tout. C'est un attentat gériatrique. Quand un endroit de ce genre devient problématique, on s'y rassemble tous les soirs pendant un certain temps. Ça fait monter d'un coup la moyenne d'âge de l'établissement. Généralement, il ne s'en relève pas. Le vieux est l'ennemi du bien, de nos jours. A quoi ça tient la branchitude tout de même...
- Mais qu'est-ce qu'il vous a fait, ce bar ?
- Il nous a fait qu'avant, c'était un sympathique petit bistrot de quartier, et que là, ça ressemble à un vaisseau spatial. Le soir ils mettent leur zinzin à fond les gamelles, et ça fait tomber les assiettes des murs, chez Dolores.
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-C'est Jean-Childéric, mais on l'appelle Jean-Chi, alias "human bomb". C'est notre plus belle arme.
-Ce gars-là, il se vide le moutardier sur demande, n'importe où, n'importe quand, tu vois...c'est une arme de destruction massive !
-Le mout..? Ah naaan.
-Si. L'incontinence au service de la cause.
Commenter  J’apprécie          460
-Dites donc, vous êtes drôlement organisés, pour des anarchistes.
-Ha ha ha ! Mais l'anarchie, c'est pas le bordel, mon cher ! C'est l'ordre moins le pouvoir, nuance.
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- Bonjour, une baguette, s'il vous plaît.
- Oui, vous voulez quoi ? La Sarmentine © ? La Fleurimeuline du Papé © ?
- Non, juste une baguette.
- Ah, bah oui, mais il faut me dire laquelle, monsieur.
- Une comme ça, là.
- La Grand Siècle © à la farine de meule ?
- Non, l'autre...
- La Câlinette © ?
- Pfff... la Câlinette... Filez-moi deux pains aux raisins, finalement.
Commenter  J’apprécie          241
Un volcan, cette femme-là, tu aurais dû voir ça à l'époque ! Toujours les fesses à l'air à couture dans les couloirs, amante de tous, propriété de personne. Une femme libre comme on n'en fait plus.
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