Traquemage, tome 1 : Le Serment des pécadous

Pistolin, ce courageux éleveur de cornebiques et producteur de pécadous, ne compte pas laisser ses bêtes dans l'étable malgré la guerre des mages qui fait rage dans les montagnes. Il tient à ce que ses animaux paissent dans les bonnes herbes des hauts pâturages. Après avoir échappé de peu à une escouade de trolls, il décide de les emmener tout là-haut, sur un rocher, là où il n'y a pas un seul arbre à la ronde. Certain d'y être en sécurité. Malheureusement, il se fait attaquer par des guerriers chevauchant des aigles géants. Les cornebiques se font attraper par les aigles qui les dévorent. Seule Myrtille, encore apeurée, leur a échappé, cachée sous un dolmen. En colère et énervé, Pistolin fait le serment de débarrasser le monde de ces saletés de mages. Il traîne Myrtille avec lui jusqu'au village où il se rend compte que celui-ci aura été mis sans dessous-dessus par les barbares. Même sa maison a été touchée. C'en est trop pour le jeune berger qui décide de quitter le village et de mettre fin à tout ça en tuant ces mages...

Dans ce rural fantasy, labellisé Lupano, l'on part à la rencontre de personnages burlesques, fantaisistes et un brin décalés. Que ce soit ce berger éleveur de cornebiques et producteur de pécadous, ces trolls bagarreurs ou encore cette fée non pas clochette mais la bien nommée Pompette. Pistolin, en compagnie de sa biquette, Myrtille, se met en tête de tuer les cinq mages les plus puissants du monde. Bien que courageux et opiniâtre, il aura fort à faire. Sur sa route, évidemment, des rencontres improbables. Lupano réussit encore une fois à nous étonner. le ton est souvent drôle ou caustique, les scènes absurdes ou loufoques. L'auteur nous livre un premier tome vraiment original. le dessin de Relom n'est pas en reste: son trait semi-réaliste et expressif et ses couleurs printanières nous plongent dans une ambiance médiévale.

Traquemage, Plus qu'à honorer le serment des pacadous!

Il en a ras le pécadou Pistolin, qu'on se le dise !
Son troupeau de cornebiques une nouvelle fois décimé, la goutte d'eau qui fait déborder le nase.
Une seule et unique survivante à cet énième carnage, la couarde Myrtille.
C'est flanqué de ce noble animal et de la fée Pâquerette -gentiment surnommée sac à vin par ses intimes qu'elle n'a pas- que l'Pistolin est bien décidé à sonner la fin de la récré !
Tremblez mages de pacotille, récurrents fondements de tous ses maux, les trois fantastiques sont sur vos traces et il pourrait bien vous en cuire...où pas.

Aussi frais et enlevé que le pécadou qu'il produit, ce premier opus, totalement décalé, s'adresse clairement à un public avide de poufferie à gogo si ce n'est de gloussade en barre.

Un anti-héros complet chaperonné par une cornebique maladivement craintive et une fée alcoolo de niveau 12 sur l'échelle de Bacchus, la quête aurait bien comme un p'tit air de débâcle annoncée.

Un Lupano jubilatoire, une fois encore, secondé par la patte expressive et travaillée de Relom, voilà qui devrait ravir petits et grands gourmands de lecture aussi absurde que poilante.

Pistolin, berger et fromager de Pécadou de son état fait le serment d'éradiquer toute magie du royaume. En effet, suite a la guerre dont se livre les mages il perd la quasi totalité de ses cornebiques sauf une Myrtille... il part donc de son petit village pour mener sa quête a bien.

Une parodie du monde de la fantasy qui paie : On y retrouve des trolls, des dragons et autres créatures du genre. Mais c'est surtout fait avec un humour génial et toujours de bon goût. C'est aussi des graphismes qui sont très explicites et parfois juste avec le petit détail qui fait rire.

En bref, j'ai complètement adoré cette BD qui avait tout pour me plaire : la parodie, le fantasy, l'humour, les détails et un personnage plein d'une volonté de fer, qui parfois est aussi un peu opportuniste mais tellement drôle.
Mais j'avoue que la palme du meilleurs personnage revient très certainement à Myrtille qui m'a complètement séduite.. et oui me voilà donc grande fan d'une cornebique seule survivante de son troupeau.

Une BD a ne pas rater...

"Lupano invente la rural fantasy". Reconnaissons, sur ce coup là, un certain talent aux mecs du marketing. Plutôt aguicheur comme accroche. A moins que ce ne soit simplement la mention Lupano. Une garantie, comme une espèce de label rouge de la bd : avec des vrais morceaux de talent dedans ! Pensez donc : "les Vieux Fourneaux", "Alim le Tanneur", "l'Assassin qu'elle mérite", "l'Homme qui n'aimait pas les armes à feux"...Le CV a de quoi impressionner

Oui, mais cette rural fantasy, ça donne quoi ? Ben c'est plutôt sympa en fait...Pistolin, péquenot de son état, éleveur de chèvre et producteur de l'odorant fromage connu sous le nom de pécadous en a ras la frange des mages. Il faut dire que leurs guerres imbéciles ravagent le pays, et accessoirement son village et son troupeau. N'écoutant que sa colère et sa naïveté, il monte en tracteur à Bruxelles...Pardon, je m'emmêle les frometons. Il décide de débarrasser le monde des cinq mages qui se partagent le pouvoir. Accompagné de Myrtille, seule rescapée de ses biquettes, il part à l'aventure et tombe sur la fée Pâquerette, alcoolique, dépressive, mais néanmoins pleine de bon sens...

Alors c'est sur qu'au niveau scénar, on a vu plus élaboré dans la production de Lupano. N'oublions pas, cependant, qu'il se place dans le registre de la parodie en s'attaquant aux codes de la fantasy. L'idée intéressante, selon moi, est de mettre en scène un homme simple, carrément sans aucune compétence martiale ou magique, mais dont la détermination, bien aidée par son ignorance crasse, semble sans faille : c'est vraiment le pot de bouse contre les pots de fer. Ce premier tome nous réserve quelques bon moments d'humour, même si certains sont un peu poussés. Quant aux dessins de Relom, élevé à l'école Fluide Glacial, son style colle parfaitement à l'esprit de la bd.

Au final, un premier tome plutôt sympathique qui donne envie de lire la suite. Il faut dire que la matière première est abondante et les références possibles infinies. Ne reste plus qu'a les utiliser avec talent.

Pistolin en a raz-le-bol ! Depuis que la guerre des mages a commencé, pas moyen de faire paître ses brebis sans se faire bouffer la moitié du troupeau par les grosses brutes dégénérées attirées dans le coin par la magie ou l'appât du gain. Et sans brebis, pas de pécadou, le fromage de cornebique qui fait sa renommée ! Après une énième hécatombe l'ayant privé de la totalité de son cheptel, le berger se décide finalement à quitter son village en compagnie de Myrtille, la dernière brebis qu'il lui reste, et fait le serment de débarrasser la région de tous les mages qui lui empoisonnent la vie. Wilfrid Lupano a toujours eu le don pour pondre des scénarios originaux et ce premier tome de « Traquemage » ne fait pas exception à la règle. L'auteur se moque gentiment de certains clichés que l'on retrouve de manière récurrente en fantasy tout en revendiquant clairement son appartenance au genre. Entre les trolls, les dragons, les fées, les aigles volants et j'en passe, autant dire que tout amateur de fantasy qui se respecte ne manquera pas de se laisser séduire par l'univers délirant et foisonnant créé ici par Lupano. Les quelques éléments exposés dans ce premier opus concernant les mages et leur histoire sont quant à eux prometteurs et il est à espérer qu'ils seront davantage abordés et développés par la suite.

La principale qualité de l'ouvrage réside cela dit avant tout dans son humour qui donne lieu à des graphismes et dialogues hilarants. Rien que l'équipe de bras-cassé dont s'entoure le « héros » prête à sourire : une chèvre traumatisée par la mort violente de ses consoeurs et une fée alcoolique incapable de jeter un sort sans se tromper et surnommée « Pompette ». C'est dire si la quête du fromager est bien partie ! Leur parcours est d'ailleurs, sans surprise, légèrement chaotique et ne va pas sans dommages collatéraux. N'est pas héros qui veut... On ne s'ennuie pas une seule seconde, Lupano parvenant comme chaque fois à prendre de cours le lecteur grâce à des rebondissements inattendus et souvent farfelus. Les dessins de Relom sont pour leur part en parfaite adéquation avec le ton du scénario et prêtent eux aussi à sourire (les expressions désabusée de la brebis Myrtille sont notamment impayables). Les décors sont également très réussis et participent efficacement à l'immersion du lecteur dans cet univers inspiré du Moyen-Age dont on arpente essentiellement les routes et campagnes. Ce n'est pas pour rien que la bande dessinée a été désignée comme marquant l'apparition d'un nouveau sous-genre de la fantasy, la « rural fantasy fromagère ». Si c'est pas la classe ça !

Un premier tome convainquant qui séduit aussi bien par son humour décapant que par son univers peuplé de créatures déjantées et bien souvent peu à la hauteur de leur légende. N'hésitez pas à tenter l'aventure, vous ne le regretterez pas et vos zygomatiques non plus !