Comme une envie de critiquer un bouquin dont j'ignore le moindre mot tiens.
Pouf, pouf, ce se-ra-toi-que-je-ne-li-rai-pas.
Et le gagnant est, roulements à bille,
Un Océan d'Amour.
Nan ? Si ! Y a pas l'ombre du début d'un embryon de commencement de phrase.
J'ai bien fait de toucher le pompon de Popeye, et je parle de son béret là, à la prestigieuse élection de miss morue hier soir, moi.
Un autre qui aurait dû s'y soumettre, c'est notre malheureux héros qui, une fois chaussé de ses bésicles, ressemble à s'y méprendre à E.T. maison.
Faut dire qu'elles vont bien lui manquer ses pénates à ce marin pêcheur une fois son bateau pris dans la tourmente d'un " amiral de bateau-lavoir de macchabée d'eau de vaisselle d'astronaute d'eau douce " de méga chalutier, le Goldfish pour ne point le nommer.
Et que dire de l'absence cruelle de sa douce et tendre un peu rondouillarde, toujours affublée de sa coiffe Bretonne et championne de la crêpe toute catégorie.
Notre Ulysse des temps modernes va devoir se coltiner les éléments déchaînés, les rencontres aussi improbables que périlleuses, la solitude éprouvée par une cellule grise dans le ciboulot de Morano, bref, pas de quoi danser la gigue un soir de Saint-Jean...
Touchant, bouleversant, désopilant,
Un Océan d'Amour vous submergera d'émotion de par son graphisme en disant cent fois plus que des mots et pour cause, puisque de mots, il n'y en a point la queue de sardine d'un seul à l'horizon funeste.
Un fantastique album graphique mariant savamment drame et poésie que je vous mets au défi de balayer d'un revers de la main.
Tout y est incroyablement expressif et juste.
Sur un scénario de
Lupano ( grosse année avec également l'incontournable Les Vieux Fourneaux ) et une homérique mise en page de Panaccione - non, exceptionnellement les décors ne sont pas de Roger Hart et les costumes de Donald Cardwell -
Un Océan d'Amour va droit au coeur en infusant un tsunami de bien-être plutôt bienvenu.
Mention spéciale, tout au long de l'album, au clin d'oeil envers Lagaffe et sa mouette espiègle...
C'est bouleversifiant !