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Je ne suis en général pas particulièrement sensible aux couvertures brillantes, un peu clinquantes. Mais, avec ce Grand jeu, roman steampunk, force est de reconnaître que cet « objet-livre », les couleurs cuivrées de la couverture, la tranche des pages dorées sont déjà une bonne façon de se mettre dans l'ambiance.

Il faut, reconnaissons-le, un petit peu de temps pour entrer dans ce livre, le temps de s'acclimater aux streloks, aux stalkars – sortes de robots mécanisés employés pour soulever et transporter de lourdes charges, adoptés par les armées et notamment par les russes, dont ils avaient assuré les victoires, avant de devenir l'objet de combats dans des arènes clandestines -, aux dirigeables qui constituent l'essentiel du développement technologique de cette uchronie.

Mais une fois entrés de plain-pied dans ce faisceau d'intrigues inextricables – et d'autant plus horribles que les russes, grâce au Docteur Weidmann, disposent non seulement d'armements redoutables, mais également d'une terrible machine à manipuler le cerveau humain – on pourra d'ailleurs se demander si les consonances germaniques du nom du médecin ne sont que le produit du hasard… -, il n'y a plus d'échappatoires possibles. Il ne reste plus qu'à aller jusqu'au bout de ce grand jeu…

Ce que l'on peut retenir de ce livre, c'est que, quelles que soient le conditions dans lesquelles les hommes sont placés, il s'en trouvera toujours certains pour accepter de franchir toutes les limites de l'humanité pour s'assurer un peu plus de pouvoir ; et, de l'autre côté de la barrière, il y aura aussi toujours des hommes et des femmes pour essayer de lutter, au nom de l'honneur, du courage, de la droiture. En fonction du camp qui gagne, on considèrera que l'on est optimiste ou pessimiste…

Les fils de l'histoire, lorsqu'ils se rassemblent, nous donnent finalement à voir une étoffe narrative riche, comme un tissu chamarré, comme un lé de soie byzantine chatoyante et mystérieuse… Et, dans l'intervalle, on s'est pris d'intérêt pour ces personnages romanesques, les aventuriers, les brigands d'honneur, les espions qui hantent cette histoire !
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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Moi qui voulais du steampunk, j'ai été servie.

Imaginez un XIXe s marqué par Deux Guerres Impériales. A l'issue de ces guerres, une dictature industrielle russe est LA grande menace en Europe. Face à elle, l'Alliance - l'ancienne Europe occidentale. Un de leur théâtre d'affrontement? L'Empire Ottoman, avec sa capitale : Constantinople.
Imaginez un XIXe s marqué par une innovation plus importante qu'il ne le fut. Les machines et automates sont le quotidien, des machines beaucoup plus perfectionnées avec l'utilisation massive de la vapeur. Allant jusqu'à certaines créations... inouïes.

C'est dans cet univers steampunk que Benjamin Lupu nous emmène. Son héroïne, Martina, est une monte-en-l'air de génie. de retour à Constantinople, elle veut une chose : voler le Shah, un diamant précieux que l'Empire Russe rendrait, après des décennies, à son légitime propriétaire, le Sultan Ottoman.
En parallèle, on suit un agent infiltré de l'Alliance, Aron, permettant ainsi d'avoir la vision de ce qu'est cet Empire russe, peu éloigné du régime Stalinien, en terme de coercition, il faut le dire.

Ce passé alternatif m'a réjoui. Il faut dire que la couverture Bragelonne elle-même est une invitation à se plonger dans ce récit. L'intrigue est bien menée, dosant savamment steampunk et espionnage. Les personnages, il est vrai, sont un peu déstabilisant au début. Il faut du temps pour repérer les liens. Certaines histoires finissent même par se croiser à la toute fin. Mais qu'importe, l'histoire fonctionne, et c'est le principal.
La plus grosse faiblesse a été mon manque de vocabulaire sur certains aspects, rendant difficile de compréhension certains éléments. Mais on y parvient quand même.

Je suis donc ravie de cet ouvrage qui remplit toutes ses promesses.
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Un bon un excellent steampunk de l'action , de l'espionnage un cambriolage de haut vol , l'empire Russe a éliminé les Romanov , écrasé les états d Europe de l 'Ouest alliés en Allemagne en 1870 et en cette année 1885 vise à anéantir l Empire Ottoman pour sans doute s'emparer des Dardanelles et s'ouvrir la Méditerranée . Dans ce monde les dirigeables sillonnent le ciel , les armures de combats motorisées ravagent la terre. la manipulation mentale menace tout un chacun .Benjamin Lupu nous offre dans cet opus quelques heures de lecture agréable et la fin nous laisse espérer une suite j'ai hâte
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Dobryï den' !

Do you know le grand jeu of Benjamin Lupu ? C'est un very gut steampunk book. Qui m'a permis de devenir polyglotte. Da da.

Le grand jeu est un roman qui m'a bien amusée.
On parle beaucoup de langues différentes dans ce livre (11, dont le danois, le serbo-croate, et la langue des signes). J'ai appris à compter en russe. Au moins jusque trois, à saluer et à remercier. La base. Avec ça, je suis ready pour a trip in russia.
Par ailleurs, le vocabulaire est étendu, précis. Constantinople/Russie : deux ambiances, deux tonalités, deux styles de langage bien distincts. L'écriture s'adapte au changement géographique, that's very interesting.

L'ambiance steampunk est réussie, le décor industriel omniprésent : c'est fort bien traité jusque dans l'ADN des personnages et l'intrigue. Il y a aussi plein de néologismes sympas, croisés avec des sonorités russes pour rester dans l'ambiance. J'ai trouvé originale cette translation du steampunk dans des zones géographiques différentes de celles qu'on a habituellement.

Par ailleurs, l'intrigue est palpitante. On est en plein dans l'action et l'aventure : Il y a un côté James Bond, croisé avec le Paris des Merveilles de Pevel, dont on retrouve des échos, notamment au niveau des personnages (j'adore Martina, je veux sauter entre les immeubles comme elle). Ce n'est pas anodin quand on sait que l'auteur a justement participé au recueil des contes et récits du Paris des Merveilles.
La narration est elle-même un sacré puzzle à réassembler, j'ai beaucoup aimé ce casse tête narratif, super efficace et carrément divertissant. C'est labyrinthique, comme les rues de Constantinople. Pour qui aime les récits non linéaires et avoir une révélation en fin de roman quand tout s'imbrique, le Grand jeu est un roman à lire.
Je reste néanmoins un peu sur ma faim avec une fin un peu trop rapide et une intrigue qui me semble s'écarter du vol tant attendu du Shah. le fait est qu'il se passe beaucoup de choses dans ce roman. On ne s'ennuie jamais, c'est trépidant, et l'auteur a su malgré ce foisonnement d'aventures garder du sens, et une ligne directrice. Mais c'est vrai que je garde une réserve sur le dénouement, qui aurait pu prendre davantage son temps et exploiter pleinement tous les cailloux posés ça et là dans le récit.


Bref, le grand jeu est un bon roman à découvrir, full of surprises. Das is very gut.
Pour ceux qui voudraient avoir un avant-goût, Benjamin Lupu a écrit une nouvelle dans cet univers, Renaissance, qui figure dans le tome 3 des anthologies steampunk éditées chez Oneiroi, Exploration et frontières culturelles.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/b..
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Un roman steampunk qui se déroule à Constantinople, voilà une idée qui ne pouvait que me plaire... alors certes, l'histoire n'a rien de très originale, mais ce roman n'en est pas moins agréable, pour qui cherche juste un divertissement. J'ai souvent eu l'impression de me retrouver dans un film d'aventures et, actuellement, je n'en demande pas plus.
Lien : https://lauryn-books.blogspo..
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Un bon roman steampunk et une bonne uchronie.

Les 100 premières pages sont un peu longues à se mettre en place. J'ai eu un peu de ma à m'y retrouver, notamment parce qu'il y a beaucoup de termes russes et turcs, que je ne connais pas du tout, un certain nombre de mots inventés pour désigner les technologies/machineries, et beaucoup de références à des lieux dans Constantinople, que je ne connais pas du tout non plus. de plus, sur ce début de livre, on découvre un certain nombre de personnages, qui n'ont pas forcément de liens entre eux et qu'on suit sans rien savoir sur eux, c'était un peu déstabilisant. Mais ce livre est construit comme un puzzle, dont dont chaque pièce, je parle ici des différents personnages et de leurs points de vue, s'assemblent petit à petit. Il suffit d'être patient.

L'intrigue m'a bien plu : on a d'un côté une petite équipe de cambrioleurs qui cherche à réussir le casse du siècle et de l'autre un espion qui…espionne ! J'ai vu passer plusieurs commentaires qui disent que l'intrigue est très classique : alors pour moi, c'est oui et non : les cambrioleurs et les espions, ok, on connait, certaines choses étaient très prévisibles, comme le devenir de la soeur de Martina, mais personnellement je n'en avais encore jamais vraiment découvert dans ce contexte ci, qui rend les choses particulières.

On est ici dans une uchronie, un potentiel 1885 qui aurait pu exister, et dans lequel l'empire russe est tombé et devenu une dictature, le Nouvel Empire, désormais en « guerre froide » avec les forces d'Occident. Au milieu de tout ça, l'empire Ottoman a su rester neutre, en tout cas en surface, et c'est justement là que se déroule la majorité de l'histoire, à Constantinople, capitale cosmopolite à la fois historique et moderne façon steampunk : des baies vitrées, des aéronefs, des aérogares, du métal et des automates… bref, ça en jette. C'est à l'image de la magnifique couverture, ou plutôt la couverture est à l'image de l'histoire : riche en couleur et en événements.

Rebondissements, action, enquête, cambriolages, contrebande, le tout au milieu d'aéronefs et de bateaux mécanisés, dans une Constantinople très dynamique, le tout assombri par la menace imminente d'une effroyable dictature technologiquement très avancée. J'ai vraiment ressenti une nette distinction entre Constantinople, qui évoque les couleurs, l'agitation, l'activité, et le Nouvel Empire, qui évoque le froid, la résignation et la mort. D'ailleurs, ses terribles inventions rappellent beaucoup celles des deux guerres mondiales et font froid dans le dos.

J'en arrive au titre. C'est marrant, car « Le Grand Jeu » m'a d'abord fait penser à une histoire de casino. Ça n'est pas du tout le thème, mais j'ai parfois eu ce mot là en tête, surtout quand je lisais les passages consacrés à Martina et son équipe. le grand jeu est donc un jeu, mais ce n'est manifestement pas le même pour tout le monde : pour Martina, Maurice et Mortier, cela tourne clairement autour du vol du Shah, tandis que pour Aron, de Clare, le sultan et les russes, il s'agit d'un jeu politique : qui envahira qui ? qui prendra l'ascendant sur qui ?

La fin m'a un peu laissé un goût d'inachevé : le conflit est résolu trop vite, on ne sait même pas vraiment comment Constantinople est sauvée, et on ne sait quasiment pas ce qui arrive aux personnages à la fin. J'ai eu l'impression que les 50 dernières pages avaient été écrites dans le rush, mais après tout, on ne sait jamais ce qui se passe dans les couloirs des maisons d'édition et de leurs deadlines.

Pour résumer, ce livre m'a bien plu, j'ai enchainé la deuxième moitié très vite, c'était très satisfaisant, malgré les bémols évoqués ci-dessus. C'est typiquement le genre de livre que j'aimerais voir adapté au cinéma : j'imagine des décors comptant, mélangeant moderne et ancien, avec ces gigantesques aéronefs planant dans les airs…
Enfin, pour voir un livre de fantasy Française adapté sur grand écran, on peut toujours rêver, mais on ne sait jamais qui pourrait lire ce commentaire…
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Ce livre est une vraie plongée dans un univers sombre, industriel et steampunk, et en même temps un véritable voyage dans la splendide Istanbul/Constantinople et les contrées froides de l'Europe de l'Est. Conspirations politiques et bas-fonds, machinations et machines, espionnage et contre-espionnage, tout est réuni pour passer un très bon moment en compagnie de personnages charismatiques et bien construits.

Istanbul, en 1885, est dominée par la dictature industrielle russe à la tête de laquelle se tient la sombre figure de l'empereur. Dans cette splendide ville remaniée aux accents steampunk, les destins de Martina, Maurice et Mortier, voleurs hors-pairs qui préparent le coup du siècle, vont s'entremêler à des intrigues politiques pesantes et dangereuses. L'Alliance VS l'Empire, au milieu : Istanbul = le Grand jeu est une sorte de guerre froide où les rôles du chat et de la souris passent d'un camp à l'autre.

Je ne vais pas vous mentir, l'entrée dans cet univers était assez complexe : beaucoup de langues, de personnages, un monde construit autour d'un XIXe siècle steampunk et donc un lexique de machines à apprendre… Mais finalement, c'était pour moi révélateur d'une Istanbul cosmopolite, un des traits caractéristiques de cette ville à la frontière entre Europe et Asie. C'est ce qui m'a le plus frappé dans cette lecture : à quel point la ville est présente et joue aussi son jeu. Elle est explorée de fond en comble par les différents groupes de personnages et ce fut pour moi d'une grande aide d'y être déjà allée plusieurs fois et de bien la connaitre. Peut-être que cela rajouterait une difficulté en plus au lecteur n'y ayant jamais voyagé.

En bref, je dirai que c'est un très bon livre dans lequel il est difficile de s'émerger mais une fois que l'on est pris dans les mailles du Grand jeu, il est impossible d'en sortir avant la dernière page !
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Un roman steampunk qui se passe à Constantinople en 1885, ça vous branche ?
Moi ça me branchait carrément ! Voilà un contexte original, propice aux manipulations, aux petites guerres politiques et aux rebondissements : l'empire Ottoman est sur le déclin, et ses deux voisins (l'Europe et la Russie), entreprennent de l'amadouer afin de s'écraser mutuellement. Martina est une espionne infiltrée dans les hautes sphères de la capitale et entend bien utiliser la situation à son avantage, mais aussi découvrir ce qu'il est advenu de sa soeur et gagner un Grand Jeu dont on ne sait rien…

De nombreux fils rouges s'entrecroisent, très peu d'informations nous sont données, et il semblerait qu'on soit arrivé comme un cheveu au milieu de la soupe : les protagonistes se connaissent déjà bien, leurs plans secrets sont élaborés depuis des mois, et ils sont déjà visiblement très bien formés aux arts de l'espionnage. J'ai eu l'impression d'entamer une saga par le dernier tome.

Mais ce n'est pas si grave. Je me suis frottée plus d'une fois à des lectures bien plus difficiles, et j'ai même réussi à les apprécier (Legationville, te voilà !)
Seulement, la mayonnaise n'a pas pris.
La faute aux descriptions, qui retranscrivent très bien les détails, mais très mal les ambiances. Adieu sense of wonder des machines à vapeur et autres dirigeables ! le Grand Jeu est terre à terre : c'est un primo roman, et cela s'est particulièrement ressenti.
Un exemple ?

Idem avec les personnages : ils ne sont pas attachants. Déjà tout faits, pas prêts d'évoluer, ils n'ont pas ce charisme nécessaire aux protagonistes qu'on voit se construire.

En réalité, je suis restée en surface de l'histoire. Impossible de m'immerger, j'étais comme repoussée par le texte – même en pleine scène d'action ! Péniblement arrivée jusqu'à la page 100, j'ai eu envie d'arrêter plus d'une fois...

Et voilà que je décide de m'écouter et de laisser tomber ! Cette lecture n'était pas pour moi, pas aujourd'hui. Je la garde tout de même dans un coin de ma bibliothèque, pour le cas où je souhaiterai lui donner une seconde chance.
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Un roman agréable qui se lit facilement, et qui nous emmène le temps d'une courte aventure dans les rues d'une Constantinople steampunk visitée par des Russes en pleine expansion.
L'ambiance est réussie, la narration donne vraiment l'impression au lecteur de saisir au vol un pan d'une plus grande aventure (je me suis plusieurs fois posé la question si ce livre n'était pas un cross-over ou une aventure bonus dans l'univers d'une plus grande saga), impression que j'ai réellement appréciée car elle apporte vigueur et réalisme au récit.
On pourrait presque regretter de ne pas voir d'autres morceaux d'aventure comme celles-ci, avec ces mêmes personnages dont on a eu le temps de s'attacher dans ces quelques pages?
Je reste néanmoins partagée entre trouver lesdites pages un peu courtes pour n'avoir pas suffisamment creusé les différents éléments qui s'y trouvent, ou au contraire juger la longueur parfaite pour un épisode d'aventure concis et se suffisant à lui-même.
Je crois qu'il est là question de goût, tout dépend ce que l'on attend de cette lecture :si le lecteur est venu chercher une dose d'action teintée de steam il sera certainement satisfait le temps de ce récit court mais tout à fait honnête, bien que pour ma part j'ai ressenti un léger effet "recette à appliquer pour un roman efficace".
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Un flop pour moi...
Je m'attendais à vivre une aventure riche en rebondissements, mais le début est lent, on suit une flopée de personnages qui ne sont pas vraiment attachants (et dont on ne comprend pas toujours les motivations. L'écriture peine à captiver et nous donne énormément de vocabulaire avec lequel on doit s'habituer sans forcément qu'on ait de définitions (notamment pour les mots russes, allemands, etc.). On ressent la passion de l'auteur pour son univers et l'historique derrière, mais il n'a pas su la partager avec son histoire.
Note : 2.5
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