Jean-Baptiste Luron2/5
1 notes
La fortune mystique du Boïen
Résumé :
La Fortune mystique du Boïen : Deux jeunes morts torturés d'une façon moyenâgeuse, ça commence doucement... Leur père brûlé vif dans son 4X4... Toute la famille doit y passer... y compris le rebouteux... Voilà un milieu rural plutôt tranquille ! Autant par vengeance qu'instrumenté par une mystérieuse voix, Jé-sus, gitan stationné au camp de Nevoy, décime la famille du fiancé de sa fille. Celui-ci, Jacky Ratel, a trouvé un manuscrit qu'il a - lui-même ! - écrit quelq...
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Deux jeunes hommes sont retrouvés morts après avoir été torturés et leur père, brûlé vif dans sa voiture. Jésus, un Gitan résidant au camp de Nevoy, obéit à une mystérieuse voix et décime la famille de Jacky Ratel, le fiancé de sa fille.
On peut dire que ce polar rural commence fort.
Mais bientôt nous sommes entrainé dans un imbroglio historico-ésotérique qui tourne au vinaigre.
Non l'auteur m'a totalement perdue avec ce pseudo roman policier ruralo-ésotérique.
Lien :
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– Pas question, mon neveu est décédé, et cette fille aussi, paix à leurs cendres...
– Pas d’expressions toutes faites s'il vous plaît ! Vous croyez qu'ils reposeront en paix tant que l'identité de cette fille ne sera pas découverte ! Vous croyez que les recherches, qui seront difficiles, s'orienteront par la magie du Saint-Esprit !
– Je pensais que vous parleriez du Grand Architecte…
– Toujours votre mauvais esprit… Enfin, je suis habitué ! Vous croyez qu'il n'y a aucun risque que personne ne soit compromis malencontreusement dans l'affaire ! Rendez-vous compte, si l'on en croit votre hypothèse, le meurtre n'a pu être commis aujourd'hui, et il y a bien eu meurtre et plus probablement assassinat, compte tenu des circonstances et des brûlures signalées sur les pieds des cadavres. Si vous êtes sûr que votre silence n'entraîne aucun risque pour que quiconque soit mêlé à l'affaire et sali, partez en paix avec vous-même; par contre dans le cas contraire réfléchissons ensemble à ce que vous devez faire.
– Vous avez raison, monsieur Claridge, ma conscience me dicte de ne pas prendre un tel risque... Cependant, on ne peut pas aller voir les bourres sans avoir de biscuits en poche...
– Ne vous laissez pas aller, s'il vous plaît ! Il est vrai, malgré vos incongruités, que vous ne pouvez pas développer une telle thèse sans avoir quelques éléments.
– Pour ce faire, il faudrait connaître les causes de leur mort, et situer celles-ci... Le mige tout à l'heure m'a dit que c'est en 1678 que le môme voulait aller; pourquoi à cette date, certainement pour voir un ancêtre... Bernard tapote sur son micro. Voyons, Bué... 1678... Président, vous ne pensiez pas qu'en informatisant l’état-civil du Cher, vous serviriez une recherche criminelle... Livache... Pain... Branger... ah, voilà, Ratel, Bernard Ratel et Jeanne Ducroux, le 8 février 1678... Mais finalement, cela ne nous donne rien... Il faudrait pouvoir trouver un moyen de connaître les événements de cette époque; tout de même, une fille qui disparaît, ça laisse des traces... Comment cela a pu être consigné, et où ?
– Inutile de croire que la justice a gardé des traces de cela. L'écriture se trouvait chez les notaires, et il ne faut pas compter retrouver quelque chose chez eux, pas plus que sur les rôles de taille, je pense qu'il faudrait voir auprès de l'archevêché, les prêtres tenaient un certain nombre d'écrits. Appelons mon ami Capet, le directeur de Radio Notre-Dame Berry, il pourra peut-être nous donner un tuyau.
Après avoir parcouru rapidement l'article, puis l'avoir repris méthodiquement, Ratel ne fixe plus que le plafond, et quelque mouche dérangée par la lumière de la lampe au néon.
– Contrairement à ce qui est dit, vous avez l'air de comprendre, de suivre un fil...
– Vous permettez, dit Ratel, saisissant son portable.
Il cherche un numéro dans l’annuaire électronique, le sélectionne et le compose : Allo, c'est moi, je viens de découvrir le Berry sur le Net... Comment ?
Puis il reste sans mot dire, émettant de temps en temps quelque son inaudible, ressemblant à s'y méprendre à des borborygmes. Il pose quelques questions sur cette fille qui accompagnait son neveu. Il raccroche enfin, ne s'excusant pas, contrairement à son habitude, de s’être laissé aller à oublier son interlocuteur.
– Alors ?
– Je n'ose pas vous dire ce qui me traverse l'esprit, vous allez me prendre pour un dingue...
– Si, allez-y, toute hypothèse peut être bonne.
– Vous devriez vous ménager, je parie que vous avez roulé une partie de la nuit !
– Oui, mais là n'est pas le problème. Je viens de découvrir la mort de mon neveu, vous savez, Jacky, celui qui m'a mis au point en informatique.
– Non ? C'est lui qui voulait préparer sciences-po ?
En effet, le Président reconnut la photo sur l'appareil.
– Et comment est-ce arrivé ?
– Je ne sais pas, voyez avec moi...
– Au fur et à mesure que Bernard lisait, malgré les larmes qu'il avait le devoir d'étouffer, son visage se rembrunissait, traversé par quelque pensée qui lui venait en lisant la tragédie sur le site. Le Président qui suivait l'événement à ses côtés, ne put s'empêcher de faire la remarque :
– Cette fille, avec lui et dans cet accoutrement, vous ne trouvez pas cela curieux ?
– Eh si justement, répondit Ratel, et je n'ose émettre une idée qui me parcourt l'esprit !
– Je vois un point qui vous préoccupe...
Capet, le reprenant :
– Oh ! Monsieur l'abbé...
– Ben quoi, c'est exactement les termes qu'a employés notre archevêque récemment à ce propos. De plus, je crois savoir que, aujourd'hui, certains prélats ont à leur tour noyauté votre organisation, c'est pourquoi, je me demande si nos querelles de gens de base, comme vous, monsieur Claridge, ou moi-même, ne sont pas des miroirs aux alouettes destinés à affoler la meute.
– Vous vous rendez compte de ce que vous proférez, monsieur l'abbé, rétorque le directeur de la radio catholique, atterré.
– Soyez réaliste, monsieur Capet, j'exerce mon ministère le plus sincèrement du monde, mais je ne suis pas naïf malgré mon air de ne pas en avoir, et je crois même que ce sont ces fautes qui me poussent à rester et agir de l'intérieur pour apporter à notre Seigneur et ses humbles brebis la loyauté que beaucoup parmi mes supérieurs ont oubliée.
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