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EAN : 9782369902034
363 pages
Editions Ca et Là (23/09/2014)
3.42/5   37 notes
Résumé :
Hermann Karnau est un jeune acousticien allemand, responsable de la sonorisation de meetings politiques nazis au début de la Seconde Guerre mondiale. Fasciné par les mystères de la voix humaine, il enregistre des centaines de voix au cours de la guerre puis procède à des expérimentations scientifiques pour le compte du IIIe Reich. Sa position l'amène à fréquenter Goebbels, le ministre de la propagande nazie, et plus particulièrement l'aînée de ses six enfants, Helga... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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On suit Hermann Karnau, preneur et arrangeur de sons pour le régime nazi du début de la guerre jusqu'au suicide d'Hitlerdans son bunker et de sa "cour" rapprochée.
En parallèle, une autre histoire, celle d'une famille dont le père est un proche du pouvoir et dont l'une des filles, Helga est attirée, tout comme Hermann par les sons qui l'entourent et qui la perturbent.
Aux deux tiers de l'album, on quitte Berlin en mai 1945 pour arriver en 1992, et mettre la main sur les enregistrements de l'époque et toutes les conséquences que cela implique, dont les enregistrements des dernières nuits dans le bunker.
Puis flash-back en 1945 pour suivre la fin de la guerre dans la famille de Helga qui n'est autre que celle de Goebbles, tous "suicidés".
Histoire entre réel, imaginaire et folie.
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Ayant beaucoup aimé « Trop n'est pas assez » d'Ulli Lust, je n'ai pas longtemps hésité à m'attaquer à ce nouvel ouvrage, qui est une adaptation du roman éponyme de Marcel Beyer.

Le récit invite le lecteur au coeur du régime nazi pendant la Seconde Guerre mondiale, au moment où l'Europe est plongée dans une des pages les plus sombres de son Histoire. C'est au sein de cette longue nuit noire, que l'auteur donne la parole à deux voix, qui vont accompagner l'agonie du nazisme jusque dans le bunker d'Hitler en avril 1945.

La première voix est celle d'Hermann Karnau, un jeune acousticien allemand, responsable de la sonorisation des meetings politiques nazis et collectionneur obsessionnel d'enregistrements de sons en tout genre. Sa thèse selon laquelle la langue allemande est quelque chose d'innée trouve très vite un écho favorable auprès du pouvoir et le propulse dans les plus hautes sphères du régime. Echappant ainsi à son envoi sur le front russe, il se livre à des expérimentations scientifiques barbares pour le compte du IIIe Reich, qui lui permettent notamment de compléter sa lugubre collection de sons avec des gémissements de soldats agonisants sur le champ de bataille ou des râles de cobayes torturés sous sa supervision.

La seconde voix est celle d'Helga, l'aînée des six enfants de Joseph et Magda Goebbels, qui ont tous un prénom qui commence par la lettre H, en hommage au führer. Arrivée à l'âge de comprendre le drame qui se profile à l'horizon pour elle et ses proches, la jeune fille déchante au fil des pages, tout en se liant d'amitié avec Hermann Karnau.

Passant constamment d'une voix à l'autre, tout en variant son graphisme selon le narrateur, Ulli Lust narre la chute du IIIe Reich de façon inhabituelle. Si les passages en compagnie des enfants sont illustrés dans une bichromie aux tons plus doux, ceux avec Hermann Karnau sont pourvus de teintes beaucoup plus sombres. Cette alternance fonctionne à merveille, mais la grande force visuelle de cet ouvrage est la restitution des bruits et des sons au fil des pages. de la propagande nazi à travers les ondes aux derniers murmures des enfants Goebbels, ceux-ci jouent en effet un rôle crucial, voire beaucoup trop important, au sein de ce récit qui propose une approche très acoustique des évènements.

Si cette approche inédite de la fin tragique du régime nazi en général et de la famille Goebbels en particulier est louable, l'album n'est par contre jamais parvenu à m'accrocher. Il y a tout d'abord ce personnage central fictif, qui permet certes de donner un visage aux acteurs les plus ordinaires de cette barbarie, mais qui n'a jamais réussi à m'intéresser. Il y a ensuite cette construction beaucoup trop lente, qui se concentre principalement sur l'acoustique, au détriment d'un contexte historique qu'il faut trop souvent deviner. Si la destinée tragique des enfants de Goebbels a tout de même réussi à me toucher, celle-ci met cependant beaucoup trop de temps à se profiler et c'est tout de même un peu trop peu à se mettre sous la dent sur près de 400 pages.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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La nuit, belle et vivante qui charme le jeune Hermann. La nuit, sombre et vide qui angoisse la jeune Helga. La nuit, violente et terrible qui s'abat sur l'Europe.
Le jeune garçon est devenu acousticien il travaille pour l'installation des meetings nazis. La petite fille voit son père et sa mère s'éloigner et se déchirer au nom d'Hitler, elle est l'ainée des Goebbels.
Cette bd est forte et franche, elle montre l'obsession, les illusions perdues, la cruauté de l'homme, la destruction. Même si les deux voix, les souvenirs d'Hermann et le journal d'Helga, me semblaient dans un premier temps trop éloignés, l'ultime partie les tisse d'une subtile et tragique manière.
Sans doute que le roman ne m'aurait pas plu (je vois de loin arriver les longues descriptions scientifiques) mais cette bd m'a frappée par son intelligence et sa finesse. Dites, les enseignants, si on faisait relire de la bd aux ados?
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Pas facile que de donner un avis sur un tel livre. Car il y a un peu de tout là-dedans.
Il y a des morceaux de ce livre qui sont à lire impérativement. Et d'autres, qui sont bien lourdingues et pour lesquels j'ai failli lâcher plusieurs fois la lecture de cet ouvrage.
Mais je me suis accroché et j'ai bien fait. Je pense même qu'une option serait de lire uniquement ce livre à partir de la page 230 jusqu'à la fin, soit la page 360. Ça laisse 130 pages à lire, et ça en ferait du coup un document choc bien comme il faut.
La première partie .. nous explique la vie de cet acousticien allemand, qui se retrouvera finalement dans le Bunker d'Hitler lors de ses derniers jours, ainsi que la vie de la famille Goebbels, qui se retrouvera également dans le "bunker final", avec la tragédie autour des 6 filles de cette famille.
Justement, la tragédie est le coeur de ces 130 dernières pages, à lire. Emouvant, poignant. Les superlatifs manquent.
La première partie part un peu dans tous les sens, on est mené de l'acousticien à la famille sans arrêt, on s'y perd un peu, on ne comprend pas tout, sauf que la folie est un peu partout. Ça m'a fait penser au fameux roman " le Parfum" de Patrick Süskind, parlant de l'obsession jusqu'au-boutiste d'un des sens qui nous est donné.
Au final, dur de garder un avis sur l'ensemble, je pense surtout que je retiendrai ces excellents 130 dernières pages, et que le début n'est que la mise en abime avant d'en arriver là. Un travail de l'autrice qui a du quand même être assez éprouvant.
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Ce roman graphique raconte l'atrocité du système nazi en suivant le parcours d'un jeune acousticien allemand Hermann Karnau, chargé de la sonorisation des meetings politiques nazis, passionné par la voix humaine et celui de Helga Goebbels, fille du ministre de la propagande. On suit ainsi deux personnages entraînés "malgré eux" dans la barbarie nazie jusqu'aux derniers jours du régime nazi, où les plus importants personnages du régime étaient réunis dans le bunker d'Hitler.
Ce roman graphique pose la question de la responsabilité, de la folie et de l'innocence, en faisant se croiser ces deux personnages. Car au début, Mr Karnau, n'était pas un sympathisant nazi, mais un passionné, qui, pour ne pas être envoyé au front finit par se livrer à des actes de torture... Et Helga, fille de Goebbels, était une enfant rieuse, qui, petit à petit se pose des questions sur les agissements de ses parents. On éprouve de l'empathie pour elle, mais aussi de la terreur, en nous demandant ce qui va arriver à cette petite fille...
Un roman graphique glaçant d'autant plus qu'il retrace des faits réels.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
-Entrée des sourds-muets!
- Ils sont à l'arrière parce qu'ils ne peuvent pas acclamer le Führer.
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C'est la guerre. La voix taille dans les ténèbres, monte jusqu'à la tribune. L'acoustique est étrange. Est-ce qu'un jour le grand orateur a réfléchi à la contribution décisive que des assistants apparemment insignifiants comme moi ont apportée à sa marche triomphale ? Se souvient-il des conditions acoustiques au début de son mouvement ? Quand parfois les haut-parleurs se mettaient à siffler et que l'orateur devait alors continuer à parler sans que le son soit amplifié, jusqu'à en perdre totalement la voix.
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Une voix éclate dans le silence du petit jour.

"Il faut installer en premier les panneaux indicateurs ! Enfoncer les poteaux avec la masse à fond dans la terre meuble. Il ne faut pas que les panneaux se renversent !"

Les gars sortent tous directement de l'entraînement, jusque dans les tripes, la nuque rasée ; parsemée de poils d'un ou deux jours, la peau brille. Du déchaumage. L'objectif ne serait réalisé que si l'on pouvait les couper encore plus ras.
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Six hommes munis de brouettes traceuses tracent des lignes le long des passerelles, là où les chiens des aveugles s'arrêteront. Soixante centimètres entre les lignes !

Une largeur d'épaule plus un chien. C'est extrêmement précis.
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On apprend pour vivre et non pour l'école.
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