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EAN : 9781091146310
Dystopia (30/06/2017)
3.72/5   18 notes
Résumé :
Recueil de nouvelles

Mahrem
Le Rugueux, le lisse
L'Ombre
Bruit noir
The Gig
Turnover
Origin Story
Compromissions
Delta Blues
Nul n'est prophète
Rien
L'Ombilic
Pierre-Feuille-Ciseaux
Extraction
Digression
Fritzi Von Bodelschwing
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
3,72

sur 18 notes
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Merci aux éditions Dystopia pour la réception de ce petit recueil de nouvelles à l'occasion d'une masse critique.

C'est une lecture un peu mitigée. Pour commencer, l'objet-livre est vraiment super joli. On sent que ça a été travaillé, tant au niveau de la couverture, mystérieuse que de la mise en page, très originale par endroits, avec même des textes à lire horizontalement, ce qui est vraiment une bonne idée. C'est toujours un plaisir de découvrir de nouvelles façons de créer un livre.

Malheureusement, j'ai eu en revanche beaucoup de mal avec les différentes nouvelles. Ce n'est pas que c'est mal écrit. C'est très bien écrit... Trop bien écrit en fait. L'auteur attache une grande importance à la stylistique de ses histoires, enchaînant métaphores sur métaphores, interprétation sur interprétation, si bien que, parfois, on perd le message principal de l'histoire. Il n'y a que quelques nouvelles qui m'ont vraiment touchée, Origin Story, et les trois nouvelles de la dernière partie, que je trouve beaucoup plus accessibles. C'est problématique sur un recueil de 16 nouvelles. Les autres ont des qualités également, mais ont un développement beaucoup trop confus. Pour plusieurs, je suivais bien au début, et puis tout se mélange soudainement, ou bien une seconde d'inattention et je ne comprends plus rien à ce que je lis. Ce recueil m'a plus frustrée qu'autre chose.

Le recueil s'adresse principalement au fans de poésie. On voyage beaucoup à travers le monde et dans différentes cultures. Il y a toujours un accent fantastique, science-fictionnel, mais la plupart du temps, j'étais juste les sourcils froncés à essayer de comprendre ce qui se dit, et je n'ai pas vraiment eu ce ressenti imaginaire.

En bref, un recueil joli, mais assez hors d'atteinte, que je ne recommande qu'aux personnes qui aiment le style bien avant le fond. Pour moi, c'est davantage un recueil d'exercices stylistiques que des nouvelles de SFFF, et je pense que ça aurait dû être vendu comme ça.

Je vous laisse vous faire votre propre avis ! Pour moi, c'est une impression mitigée.
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Merci à Babelio et aux éditions Dystopia pour l'envoi de ce livre en échange d'une chronique honnête.

Cela fait un petit moment que j'entends parler (de) l'autrice luvan, notamment à travers des podcasts tels que La Volte (l'épisode « Porter nos voix ») ou encore le fantastique Mana et plasma (je n'ai pas retrouvé de trace précise mais je suis presque certaine d'avoir entendu parler d'elle dans ce podcast). En jetant un oeil à sa fiche Wikipédia, je remarque en plus qu'elle est la traductrice d'un roman de science-fiction que j'ai beaucoup, beaucoup aimé : Amatka de Karin Tidbeck. Mais je n'avais jamais eu l'occasion de la lire, et ce fut donc un plaisir de pouvoir découvrir sa plume d'autrice.

few of us est un recueil de nouvelles qui ont toutes pour sujet commun l'apocalypse, la fin de la société humaine, et ce que font les humain⋅es restant⋅es pour survivre. le livre est scindé en trois parties : « pendant », « après » et « plus tard » qui semblent toutes faire référence à une catastrophe de l'échelle d'une apocalypse pour l'espèce humaine. Ainsi on découvre des récits où nous assistons à la destruction et au chaos – prévus ou non – en même temps que les personnes, mais aussi des récits qui montrent la résilience (ou non) et enfin la reconstruction d'une société différente (ou non).

Même si elles ont toutes un sujet commun, on voit bien que l'autrice explore dans ces nouvelles différentes narrations, lignes temporelles (avec parfois des récits entrecoupés de retours en arrière), style d'écriture (avec par exemple un article universitaire) ou encore des graphies originales (polices de caractère différentes, utilisation des pages en mode « paysage » plutôt que « portrait »). Si je n'ai pas compris tous ces choix, ou leur intérêt particulier pour le récit dans lesquels ils sont utilisés, j'ai en revanche trouvé ces démarches très originales et très intéressantes à découvrir.

C'est le lot de tous les recueils de nouvelles mais certaines m'ont plus marquées ou touchées que d'autres. En tous cas, few of us m'a convaincu de continuer à lire luvan pour découvrir un peu plus son univers, et je vous encourage à faire de même si ces sujets ou expérimentations vous intéressent.
Lien : https://deslivresetlesmots.w..
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Tout d'abord, merci pour cette opération Masse Critique, c'est toujours un plaisir de participer et découvrir de nombreuses oeuvres passionnantes.

Mais j'avouerai, pour ma quatrième participation sur le thème « mauvais genres », je n'ai pas eu le nez fin sur le choix de l'ouvrage à critiquer.
Je me suis laissé convaincre par le titre, par le visuel du livre et des commentaires de lecteurs, mais je n'ai pas été emballé par le contenu.
Alors certes le style est original ; la police d'écriture et la mise en forme des paragraphes s'adaptent au contenu des textes ; les phrases sont courtes, directes, et le style d'écriture très « poétique ».
Mais dans l'ensemble, c'est plutôt surprenant, déroutant, difficile pour moi d'accrocher aux récits où j'ai du mal à repérer les personnages et les protagonistes de l'histoire et surtout où je ne vois pas où l'auteur nous entraine dans les différentes nouvelles. J'ai bien compris que l'auteur décrit en 3 phases notre monde actuel, futur proche et très éloigné et que la plupart des textes se relient entre eux, mais j'ai eu du mal à appréhender le genre du livre : philosophique ? Dystopique ? (au vue du nom de la maison d'édition, peut-être le plus probable), fantastique ? Science-fiction ?…
La plupart des nouvelles m'ont laissé perplexe, même en relisant plusieurs fois un passage…
Bref, j'aurai aimé une note de l'auteur ou un texte d'introduction pour ne pas directement entrer dans le recueil afin de mieux appréhender les récits proposées (il n'y a même pas de quatrième de couverture par exemple).
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Masse critique -
Quel étrange recueil…
Je crois que j'ai bien aimé même si je n'ai pas tout compris 😅Je ne sais pas si c'est moi qui ne suis juste pas habituée à lire ce genre d'histoires ou bien si c'est mon cerveau covidé qui m'empêche de tout bien comprendre mais quoiqu'il en soit je pense que cela mériterait une relecture.

Mes points positifs : j'ai beaucoup aimé le style d'écriture très poétique et la mise en page particulière, les histoires sont courtes, percutantes (les descriptions sont très organiques parfois). On ne comprend pas forcément ce qui se trame tout au long de l'histoire et PAF la fin surgit et tout se met en place.

Science-fiction, dystopie ? Il y a en tout cas toujours un élément « surnaturel » dans les histoires. C'est bizarre, c'est dark, ça sort de l'ordinaire et ça m'a donné envie de lire plus de nouvelles de ce genre et de découvrir un peu plus l'univers de Luvan.

Cette critique n'a pas beaucoup de sens mais est en adéquation avec ce qui se passait dans ma tête au moment de la lecture.

(mais en tout cas, big up à la maison d'édition qui m'a envoyé ce livre accompagné d'un million de marque-pages. Ca fait plaisir 👍💙)
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Ce livre est constitué d'une suite de nouvelles à la fois poétiques par l'écriture et mystérieuses par le contenu. le style est vif, surprenant souvent, avec un mélange de langage châtié et de langage parlé, des phrases courtes chargées d'énergie, des images surprenantes, une imagination qui me fait penser au street art, souvent dystopique, qu'il faut peut être lire à haute voix. Au final j'ai l'impression de n'avoir pas tout compris et je pense qu'il me faudra en faire une deuxième lecture. En tous cas, c'est un livre étonnant qui sort de l'ordinaire...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le dernier soir, il y avait un bal. C’était une anomalie. On ne faisait plus de bal, à l’époque.
Elle est venue, vêtue de blanc, et il l’a reconnue.
Le blanc l’a frappé avant le visage. On ne faisait plus de blanc non plus.
Des plombes que les fringues étaient grises.
Il l’a vue et il s’est rappelé le blanc.
Le temps des redditions était révolu. Mais aussi celui des lessives. De la paix. Des lits.
Et donc celui des deuils.
On ne s’autorisait plus ni le noir ni le blanc.
Le gris s’était installé comme un paysage irrémédiable.
Cette femme vêtue de blanc était plus qu’un symbole. C’était une aberration. Il reconnut en elle l’aberration prophétisée.
Avant de mourir, la colonelle Veressov lui avait appris tout ce qu’il devait savoir sur les colonels. Ensuite, elle lui avait confié sa mission et elle était morte à la façon des colonels : sans rendre l’âme. « Ne jamais se rendre » était la devise des colonels. Ils sont prévoyants et vendent leur âme avant de la rendre. (« Rien »)
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Nous arrivons au village dans un nuage de poussière. Nous sommes tous de la même famille, car recouverts de la même couche sableuse. Nos voitures, nos peaux, nos vêtements sont rouges. La terre ferrugineuse que nous creusons chaque jour nous imprègne et nous teinte. Trempée de sueur, elle ressemble au sang. La terre saigne, m’a dit un des ouvriers, Taim.
Nous nous garons devant le premier obus. Ici, les douilles surmontées d’une chope en métal balisent les bars improvisés. Derrière ce totem extravagant, un homme accroupi à l’ombre d’une baraque en tôle ondulée. L’homme nous sourit. Il nous connaît : nous sommes les rouges.
L’homme accroupi a déjà fait tiédir la talla. C’est Idriss. Homme noir. Femme rouge. Nous nous saluons d’un serrement de main. L’équipe s’assoit en cercle sur les nattes. À l’ombre. Mais le soleil est bas, déjà, et l’ombre vite gigantesque. Bientôt, elle s’allongera et engloutira les nôtres, maigres comme des bâtons. Et le soleil disparaîtra en quelques secondes. La vitesse à laquelle le soleil disparaît, si près de l’équateur, ne cessera jamais de m’engourdir d’émerveillement. Il tombe à pic, s’écrase contre l’horizon, s’aplatit, et sombre. Comme si la terre était une mer. Ou la bouche d’une démone goinfre. Chaque soir, depuis trois mois, au crépuscule, mon soulagement de voir le soleil se coucher se teinte de peur, blanche, primitive, devant le spectacle d’une telle dévoration. (« Mahrem »)
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L’expérience de la plongée en haute mer, pour les mal voyants, revient à toucher ce qu’on ne voit pas. Baigner dans le flou qu’on sait le réel. Synesthésie ultime : la peau prend le relais des yeux et tout fait sens. Antigone connaît mieux son corps que les rues, où ombres et gens se confondent, le long des murs. Vitrines et fresques. Quand on la touche, son corps sait la joie de la communication. Elle devient l’alphabet. Par contamination digitale, elle devient l’interlocutrice. L’expérience du dialogue, pour les mal voyants, c’est palper une main et la concevoir comme la note d’un pianiste prodige. Perception exacte.
Elle glisse dans l’eau. Archipel indistinct de bulles, nuage-mélasse d’algues ou peut-être l’ombre d’une coque de barcasse voilant la lune pleine, duveteuse de flou, qui rend le ciel marine. (« Le rugueux, le lisse »)
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Je sens mes membres car leurs os vibrent. Pas comme au réveil. Toujours pas. Quand le corps se déroule et lèche un peu de quotidien (l'eau sur le visage, l'herbe sous les pieds)... Non. Mais comme une cloche. Je suis vide. Mes membres me font exister par résonance. Je suis, en hauteur et en largeur, cette périphérie et ce périmètre, qui sonnent et grincent.
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Dehors, le vent me calme un temps, vite supplanté par les nuages de mouches qui se collent à mon visage baigné de sueur. Elles font toujours ça, le matin. Elles débarquent par salves, juste après le lever du soleil. Comme si les ténèbres, en se fragmentant, s'émiettaient en mouches. Ensuite, elles se dispersent ou meurent.
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