Un petit livre qui permet de mesurer la force d'engagement et de caractère de
Rosa Luxemburg. L'appétit de vivre aussi et l'amour de la nature. de ses prisons, de sa solitude, elle écrit à son amie Sonia (épouse de
Karl Liebknecht, compagnon de route de
Rosa Luxemburg au sein du mouvement Spartakiste) pour la soutenir moralement, l'aider à supporter l'enfermement de son mari. Elle demande à ce qu'on lui envoie des livres ou le texte d'un poème qu'elle a oublié, elle se plaint peu, préférant dans les moments de découragement ne pas écrire. Mais toujours elle reprend espoir, évoque des moments de bonheur passés pour mieux s'imaginer les revivre, bientôt, à sa sortie. le sort d'un petit oiseau ou d'un buffle de Roumanie lui importe plus que son propre sort. Elle a l'optimisme chevillé au corps (sans que l'on sache si cet état d'esprit est réel ou entretenu, mais qu'importe il est là) mais une sourde tristesse s'empare malgré moi à la lecture de ces lettres puisque je sais déjà ce qu'il adviendra de ses idées, de sa foi en l'homme, de sa vie.