Le fil rouge d'Alive de Luz, c'est la transmission d'un héritage rock à sa fille... Question existentielle que se pose tout bon rocker... quelle musique de merde vont bien pouvoir écouter les gosses...?
Et Luz se rue sur sa "collec" de vinyles, faut que sa fille n'écoute pas Miley Cyrus ou Rihanna...
Alive déroule alors à la fois les souvenirs de Luz et la projection de ses angoisses musicales à l'égard de sa fille. Chaque page est un flash lié à un concert, un festival, une rencontre, et contient des dessins et du texte.
Les dessins sont triples: les croquis faits lors des concerts, les dessins retravaillés par la suite et quelques cases faisant intervenir Luz. Les textes sont les impressions de concert de Luz et des choses entendues de la part des fans. Comme ce fan de Motorhead qui demande à Luz de faire la bise à Cabu...
C'est parfois drôle, parfois hermétique (j'ai une bonne culture musicale, mais j'offre un verre à celui ou celle qui connaît 75% des groupes cités), parfois brouillon, très vivant, dynamique, caustique, vitriolé, décalé... C'est surtout et principalement LONG...
On est aux alentours de 400 pages... Et le truc de Luz, c'est l'alternatif, la contre-culture. Entre Mastodon et slipknot, il prend les seconds. Entre slayer et les Guns... les premiers. Mais son truc, son kiff, c'est le punk. Sonic Youth. Jello Biafra, Jarvis Cocker quand il se mêle à des gosses sur une musique de Michael Jackson pour dénoncer la pédophilie de la star... Puis il taille un costard à Bono ou aux Libertines. Il nous annonce que 2005 démarre mal, car il a chopé une gastro en écoutant le dernier France Gall... cela donne le ton. Il y a du Reiser, bien sûr. Mais comme je l'ai dit, j'ai trouvé cela lassant, long, pompeux, pénible. Alors on trace à travers l'album, et on s'arrête de temps à autres, quand on connaît le groupe et on sourit...
Mention spéciale pour le Dico de la Hype, très bien foutu, drôle et irrévérencieux, puissamment illustré. Quelques portraits dont celui de Neil Young -en blanc sur fond noir- m'ont vraiment scotché. Je me demande si Luz est parfois approché pour dessiner des pochettes de CD... Cela pourrait donner un résultat terrible.
Hélas... Raconter un concert, c'est impossible. C'est essayer d'expliquer une private joke... Celui qui a vécu le concert le revit en le racontant et celui qui l'écoute ne comprend pas... il ne pourra jamais comprendre un concert auquel il n'a pas assisté, même si c'est Luz qui le lui raconte.
The End.
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Un hommage au rock et un hymne à la vie pour celui qui échappa à l’attentat de 2015.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Le dessinateur a croqué quinze ans de concerts. Une façon de transmettre sa passion, entre autres à sa fille.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Une jolie fille de Chicago (via Cracovie) me susurre pendant le live moite de Hot Chip: "Je suis un ange, et toi un loup-garou avec des ailes dans le dos!", me voilà rassuré. (p.24)
Turbonegro, c'est Frankie Goes to Hollywood qui ferait du métal avec un porte-couilles en moumoute. (p.59)
A quoi peut bien servir un cubi de rosé quand on a fini de le boire à 19 heures? A protéger sa gueule de bois du soleil couchant... (p.27)
Dans le 138e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente La dernière reine, album que l’on doit à Jean-Marc Rochette, édité chez Casterman. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie de la seconde partie de Vernon Subutex, l’adaptation du roman de Virginie Despentes par Luz, un album sorti chez Albin Michel
- La sortie de l’album Le ciel pour conquête que l’on doit à Yudori et aux éditions Delcourt
- La sortie de l’album Vénus à son miroir que l’on doit au scénario de Jean-Luc Cornette, au dessin de Mattéo et c’est édité chez Futuropolis
- La sortie de l’album Le match de la mort que l’on doit à Pepe Gálvez au scénario, Guillem Esriche au dessin et c’est édité chez Les arènes BD
- La sortie de l’album Une romance anglaise que l’on doit au scénario de Jean-Luc Fromental, au dessin de Miles Hyman et c’est édité chez Dupuis dans la collection Aire libre
- La réédition du Dracula de Georges Bess qui adapte ici le roman de Bram Stocker dans un ouvrage disponible aux éditions Glénat.
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