Comme je le disais pour «
La baignoire de Staline »
Renaud S. Lyautey fut une belle découverte pour moi. Alors vite fait, je me suis procurée son premier roman «
Les saisons inversées ».
Toujours Turpin, notre diplomate qui cette fois est à Paris et semble s'ennuyer quelque peu. Mais la mort violente d'un important personnage du Ministère des Affaires étrangères viendra changer l'ambiance.
Turpin est mandaté par Mazières, le grand patron, pour assister la police du contre espionnage dans son enquête. Il se demande bien pourquoi on le choisit lui. Lui qui a une petite carrière tranquille, sans éclat ni relief, qui fait son boulot de fonctionnaire correctement sans nécessairement de bien grandes ambitions.
Bref, Turpin sera appelé donc à enquêter sur les circonstances de cette mort et cela le conduira bien au-delà de ce qu'il croyait au départ. Il nous promènera en dehors de la France, en Iran mais aussi au Chili et ce sera prétexte à nous rappeler les exactions d'un régime cruel et sans pitié pour toute opposition.
Et comme dans
La baignoire de Staline, le récit nous est raconté vivement, clairement, dans une langue franche et bien sentie.
Renaud S. Lyautey bâtit son intrigue en deux temps. Aujourd'hui et hier. Ce qui permet, comme je le disais, de nous remémorer certains faits historiques et sa plume le fait avec toujours beaucoup d'élégance.
Grâce à
Renaud S. Lyautey et avec Turpin, le parcours de ce récit est diplomatiquement intéressant, historiquement sombre, amoureusement désespéré, professionnellement risqué et sans conteste captivant.